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Les 4 saisons d'Espigoule - Christian Philibert (DVD)

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Les 4 saisons d'Espigoule - Une comédie provençale de Christian Philibert en DVD: Ils sont fous ces romarins ! Éditions Montparnasse.

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Fiche de données

TypeDVD
Année1999 : film / 2004 : DVD
Durée93 minutes
LangueFrançais
FormatDVD Zone 2 PAL - 16/9 compatible 4/3
DistributeurLes Films d'Espigoule
LabelÉditions Montparnasse

Plus d'infos

Les 4 saisons d'Espigoule - Christian Philibert (DVD)


1999, à l'aube du nouveau millénaire, la France entière semble envahie par la morosité. Toute la France ? Non...

Dans le sud de la France, il existe un village d'irrésistibles Varois, perchés dans les collines. Espigoule, où les habitants résistent à l'invasion de mélancolie. Grâce à leurs civets de lièvre longuement mitonnés, leurs parties de boules, et leur potion magique le Poussi-Miel, l'envahisseur est stoppé aux murs du village...


A Espigoule, petit village provençal de 732 habitants, on peut discuter avec Jean-Marc qui, non content d'être le patron du café du Cours, a inventé le «Poussimiel», un bonbon aux herbes et au miel, dont on discute l'efficacité. La parole est libre dans le village : un poète philosophe aux théories politiques peu conventionnelles croise le maire, le curé ou encore Fernande, qui ne cesse de râler, prenant à témoin le ciel de ses petits malheurs de femme gironde et drolatique. De multiples événements pimentent la vie bien réglée de la communauté : l'ouverture de la chasse, la course rituelle de vélos de l'été, le concours du meilleur civet, des parties de pétanque, des mariages et des séances de conseil municipal animées...

On ne présente plus ce film "phénomène" qui est devenu au fil des années un véritable film culte. Un film où tout n'est pas vrai mais où rien n'est vraiment faux !



Retrouvez sur ce DVD la bonne humeur, l'humour et le soleil d'Espigoule pour plus d'une heure trente de bonheur !


Prix du public - Festival de Marseille , Prix du public - Festival de Belfort, Prix du public - Festival de Montpellier 1998, Prix spécial du Jury et de la Prix de la critique, Festival de Manheim 1999.

Les Films d'Espigoule.


Extrait vidéo (la bande annonce):



Le réalisateur:

Christian Philibert est né en 1965 à Brignoles dans le Var. C’est à 20 ans qu’il décide de devenir cinéaste. Il réalise alors plusieurs courts-métrages qui seront récompensés dans de nombreux festivals. Remarqué par Canal+, il réalise son premier long métrage Les 4 saisons d'Espigoule, tourné dans son village natal, qui sort sur les écrans français en 1999.
Refusant de s’exiler à Paris pour poursuivre sa carrière, il crée en 2002 sa propre société de production, Les Films d’Espigoule. La même année, il réalise son second long-métrage, Travail d’Arabe, une comédie sociale en forme de western moderne, sortie en 2003. Sélectionné au festival de San Sébastian, prix de la meilleure première œuvre de fiction au festival de Namur, le film est diffusé sur Canal+ et sur Arte.
En 2013, il produit et réalise Afrik’aïoli. Cette suite africaine et burlesque des 4 saisons d’Espigoule est un véritable feel-good movie qui raconte les aventures picaresques de deux provençaux en voyage au Sénégal.
Passionné d’Histoire, il est aussi l’auteur de nombreux documentaires : Gaspard de Besse (1993), 1851, ils se levèrent pour la République (2000), Français à part entière (2001), Le complexe du santon (2005), Provence, août 1944, l’autre débarquement (2014), L’affaire Yann Piat.
Christian Philibert construit film après film un univers baroque et humaniste, empreint à la fois de références au cinéma provençal et d’une étonnante modernité. Cette œuvre originale et militante joue un rôle de premier plan dans l’émergence d’un véritable cinéma du Midi.


Scénario : Christian et Hervé Philibert
Photo : Christian Pfohl
Musique : Michel Korb
Montage : Stéphane Elmadjian
Production : Christian Cesbron et Christian Pfohl
Société de production : Lardux Films, Cedolozo Production, VBC Production
Dates de sortie : 17 mars 1999 (Provence) ; 24 mars 1999 (sortie nationale)
Box-office : 100 940 entrées (Paris : 16 674)
 
Acteurs:
Jean-Marc Ravera     le patron du café
Roger Lanfranchi     le mielleux
Jacques Bastide     le poète
Alain Passet     le peintre rebelle
Fernande Beraud     la râleuse
Christian Comte     le sculpteur
Jean-Christophe Ambiel     le dentiste
Philippe Bastide     l'édenté



Critiques:

"Les 4 Saisons d'Espigoule" est un premier film au caractère espiègle, chaleureux et typiquement provençal, qui conte une année de la vie d'un petit village niché dans les collines du Haut-Var, royaume de la tchatche et du verbe fort comme de l'ail qui donnent un goût inimitable à cette région.
En brouillant les pistes du vrai et du faux, le film de Christian Philibert touche par son humour ravageur, son authenticité. Ces tranches de vie se transforment en de véritables aventures et cette histoire ordinaire prend des allures de saga. Espigoule apparaît alors comme un véritable univers de BD, peuplé de fous et de poètes, un village qui est à la Provence ce que celui d'Astérix est à la Gaule.
Une invitation à partager une année ordinaire dans un village extraordinaire.

______________________________________________

Avec Les 4 saisons d'Espigoule, Christain Philibert nous emmène dans un endroit imaginaire au rythme des quatre saisons de l'année, où la caméra suit pas à pas les joies quotidiennes d'une communauté de provençaux espiègles et chaleureux.

Véritable apologie de l’authenticité et du naturel, cette comédie provençale d’une gaîté très fraîche nous entraîne au cœur d’un petit village du Haut-Var, pour flâner – en compagnie d’un réalisateur-guide natif du pays – à la limite du reportage et du documentaire, entre réalisme cru et autodérision sympathique. Quatre saisons pour faire le tour d’Espigoule, de ses habitants, de ses coutumes, de ses fêtes – entre bals, mariages, foires aux bestiaux, élection du meilleur civet de lièvre ou élections municipales – et découvrir un quotidien paisible dans toute sa spontanéité et sa crudité (annoncée). Car si le village existe vraiment, le film lui apporte, en plus d’un nouveau nom, une nouvelle âme, celle qu’implique l’enjeu d’un cinéma qui reste avant tout de fiction. Et ladite fiction, qui flirte bien franchement avec l’entretien documentaire, renouvelle fatalement l’esprit de son sujet-objet – si tant est qu’un film demeure prioritairement un choix de prises et d’angles de vue – mais prend bien soin, toutefois, de n’en jamais travestir l’essence. Les 4 Saisons d’Espigoule joue de cette ambiguïté en virtuose et il est inutile de tenter de distinguer le faux du vrai tant chacun des habitants de la petite ville – qui joue son propre rôle dans le film – se prête à l’improvisation et accepte généreusement les règles de ce jeu de miroirs déformants, qui mêle astucieusement réalité et invention pure. L’art de vivre provençal dans toute sa splendeur et sa quiétude nous est livré au travers d’un panel de personnages bon vivants – aussi lumineux et surprenants que les paysages de la région – qui s’ouvrent de bon cœur, et dont le franc-parler nous charme de sa musicalité bienheureuse et ensoleillée.

Comme le suggère doucement la goulue consonance de son appellation, l’espièglerie bon enfant règne à Espigoule, où farces et canulars vont bon train. On renouvelle de toute pièce le folklore du loup-garou – dont on entretient la mythologie inquiétante à grand renfort de déguisements et de mises en scène nocturnes que l’on échafaude à la pleine lune – quand on ne s’affaire pas à détourner l’inclinaison de la statue du village pour le simple et sain plaisir de se repaître de l’étonnement naïf des plus anciens, qu’une telle énigme déstabilise gentiment. Mais si le film est drôle, il n’est pas railleur pour un sou. Et c’est précisément parce que les moqueries sont internes au récit, qu’il se garde de suggérer la moindre médisance. On rit avec, et jamais au dépend de l’autre. À aucun moment la caméra de Christian Philibert ne se détache d’une optique fraternelle et affectueuse, si bien que l’on sent pleinement, et à chaque instant – en candeur et en pudeur – que l’artiste filme d’abord les siens. La caméra est bien un proche auquel on se confie. Elle est un partenaire, un véritable complice, d’où la trans-parence des personnages et l’accès souple et facile à leur intériorité, jusque dans l’intimité profonde.

Bien que le film de Philibert soit prétexte à une introspection, selon l’adage d’une figure de l’autre qui nous renvoie notre reflet propre, c’est la légèreté qui domine le propos, et les sujets graves suggérés sont esquissés pour mieux disparaître derrière les formes charnues de la dérision. Ainsi, les sulfureux sujets qui tournent autour de la religion ou de la politique sont intelligemment abordés, entre autres par l’intermédiaire d’un pseudo poète, politicien improvisé et intellectuel de service qui ne fait l’unanimité ni dans sa poésie ni dans ses convictions politiques (pas très nettes, de l’avis même du réalisateur). Et ce volontaire sabotage donne son ton léger au film, en même temps qu’il trace les limites des digressions qu’il s’autorise et qui l’ancrent dans l’actualité idéologique. Témoin, l’ironie d’un des témoignages les plus catégoriques du film, où une vieille femme affirme de façon (on ne peut plus) péremptoire qu’il faut tout changer à Espigoule – les gens, les maisons, les rues, pour avoir enfin la paix ! Si elle savait…

Les 4 Saisons d’Espigoule est un film rafraîchissant qui regorge d’originalité – au sens premier notamment – mais il est néanmoins exempt de complaisance, et la rigueur du trait, dans sa réalité, l’emporte sur tout artifice esthétique d’ornementation. Jamais Christian Philibert ne tombe dans le piège béant de la “pagnolade” – lente et pittoresque, aux tendances “poétisantes” – que pouvait tendre un tel sujet. Si c’est un genre d’inspiration qu’il estime et respecte, son film privilégie le rythme et la vivacité du propos. Scènes construites de personnages et de situations, et scènes où l’on s’adresse à la caméra alternent dans une déconcertante harmonie. De même, les quatre saisons s’enchaînent avec une régularité métronomique et se composent chacune d’ingrédients analogues et récurrents qui apportent au film sa cadence et sa densité : banquets, brèves de comptoirs – Philibert avait d’ailleurs expérimenté le genre avec La Minute d’Espigoule sur Canal + – scènes de confidences sur l’art de la chasse, la peinture, ou telle technique culinaire (notons pour nous en plaindre que les secrets de la recette du poussi-miel et du civet de lièvre nous sont rigoureusement cachés). Cadré essentiellement “au naturel”, le plus souvent débarrassé de lumière artificielle, Espigoule puise toujours le réel à sa source, et, à l’image de son peintre amoureux de la nature qui refuse, lui aussi, de révéler le secret de l’alchimie composant la matière de sa peinture, le film laisse le voile sur les clés de sa prodigieuse clarté et luminosité. Si mystérieuses soient-elles, les quatre saisons restent un assortiment bien savoureux.
Antonin Koskashaut.
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Le village d'Espigoule existe. Il est en Provence, pas loin de Manosque, et on peut y rencontrer le patron du bar, l'inventeur du Poussi-Miel, monsieur le maire, un cycliste du dimanche, un peintre du lundi, un poète-pouet, le député du coin, un bouc, un loup-garou, une dent, un branchage sculpture, un delco en rade, une panthère pédé, un civet de petit lièvre… Mais qu'est-est que c'est que ces conneries ? Le village d'Espigoule n'existe pas " je rends heureux, je rafraîchis, j'oxygène, j'illumine, j'haut les cœurs, je sifflote et gambade...": ça se chante et ça se danse; sous ce soleil provençal, la vie est rebelle. Et c'est fou comme la fraîcheur sincère de ce petit bijou donne envie d'appeler à la rescousse de notre enthousiasme toute la batterie des expressions les plus affreusement galvaudées comme, par exemple "la fraîcheur sincère de ce petit bijou ". Le projet de Philibert d'immortaliser l'Espigoulais avant le passage à l'an 2000 pouvait paraître emphatique, il n'en est rien: cette espèce est vraiment en voie de disparition et elle vaut un paquet de bébés phoques... Ce film nous fait oublier soixante ans de télévision, un siècle d'exode rural pour inaugurer en toute simplicité un nouveau millénaire de cinéma. Car Si le titre laisse augurer un "Striptease" à la sauce Rohmer ou Guédiguian, c'est d'abord de cinéma qu'il s agit ici; et si le scénario n'est pas inscrit dans le noir sur blanc de l'extérieur-jour / intérieur-nuit, ces fausses improvisations pagnolo-cassavètiennes sont parfaitement organisées, sobrement mises en scène, originalement cadrées, ensoleillement photographiées, délicieusement montées et magiquement mises en musique... Ajoutez à ça le comique chantant des situations et le tempérament - mi-cabot généreux, mi-stentor roublard - de ces habitants-comédiens dont l'authenticité est escagassante, vous obtenez la meilleure comédie du mois, sinon de l'année! Un comble quand la concurrence, de Timsit à Farrugia en passant par Aghion, fait ra-ha-ha-ge. Devant cette heure et demie de bonheur en bobines, tous les bras du cynisme cinéphilique nous tombent Espigoule est un film qui lave. On en sort propres et frais, débarrassés de nos blagues grinçantes, de nos couples en rupture, de nos héros en urgence, de nos pistolets factices et de nos effets trop spéciaux... mais aussi de nos super sans plomb, de nos militantismes merchandisés et de nos mères trop Denis. Ces vrais-faux personnages tonitruants nous rappellent une époque révolue où les gens - qui n'étaient pas tous des villes - n'adoptaient pas les comportements officiels imposés par des télé(films) trop corrects pour être honnêtes. Une époque non paranoïaque où on n'avait pas honte de dire des conneries qui, du même coup, étaient moins connes puisque non filtrées par les a priori de dénominateurs trop communs. Une époque ou l'on acceptait d'être soi-même et où l'on acceptait que les autres le restent.
Jean-Yves KATELAN - Première.
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"Les 4 saisons d'Espigoule" : chronique de notre belle Provence
Pour son premier long métrage le Varois Christian Philibert jette un pavé dans la mare du cinéma d'auteur. "Les 4 saisons d'Espigoule" est un film intelligent, "socialement correct", innovateur, et... drôle. Après Marius et Jeanette, après Les collègues, le cinéma "naturaliste" provençal s'enrichit d'une nouvelle réalisation, avec ce premier long métrage hors-cadre de Christian Philibert. La différence, c'est que Philibert va beaucoup plus loin que les deux films précédents... Il est le premier à parfaitement réussir l'amalgame entre le "docudrama" à l'anglaise et la comédie provençale qu'on ne qualifiera pas de "à la Pagnol", mais presque, tant on retrouve chez les "Espigoulais" la même faconde et la même autodérision qui font partie de l'éternel provençal. Si l'on veut poursuivre cette comparaison avec Pagnol, aussi illégitime soit-elle, on peut dire que Christian Philibert s'est fondé tout comme son aîné sur le terroir provençal dans ce qu'il a de plus humain pour atteindre à une forme d'universalité. Les 4 saisons d'Espigoule, qu'est-ce au juste ? Un film qui n'est ni un documentaire ni une fiction, mais dans lequel les deux s'entremêlent de manière absolument inextricable, "un film où tout n'est pas vrai mais où rien n'est absolument faux", dit lui-même Philibert, très heureux d'avoir atteint une telle symbiose entre deux genres cinématographiques le plus souvent antagonistes. Un film tourné dans un village du haut-Var qui pourrait s'appeler Espigoule, avec ses habitants dans leurs propres rôles, juste un peu exagérés, et surtout mis en scène, au sens premier du terme, par le maître du jeu, Philibert, et ses séides cameramen, preneurs de son, éclairagistes, etc. Un maître du jeu extrêmement malicieux qui a su tirer de ses contemporains et compatriotes une sève naturelle qui les rend à la fois extrêmement proches et incroyablement ancrés dans l'universel. Le patron de café farceur (Jean-Marc Ravera), le poète érudit villageois (Jacques Bastide), l'agriculteur à côté de ses pompes (Roger Lanfranchi), le peintre intellectuel et rebelle (Alain Passet), tous existent et vivent à Espigoule, et Philibert n'a fait que voir à travers eux, au-dedans d'eux-mêmes, leur potentiel à émerveiller le public. Il nous livre au passage un extraordinaire constat, celui qu'il y a en chacun de nous des trésors qu'il suffit d'éclairer un peu pour illuminer sa propre vie....
La Provence.
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NOSTALGIE ?
Espigoule, c'est un peu comme la fourmi de 18 m, on se dit : ça existe, ça n'existe pas... Et pourquoi pas ? La vérité, c'est qu'Espigoule, vous ne le trouverez peut-être pas sur la carte, mais c'est un vrai village quand même. C'est en quelque sorte le repère d'irréductibles petits Provençaux, (« le trou du cul du monde de la Provence ») situé quelque part du côté de Manosque. Un village, qui parmi ses enfants, compte un certain Christian Philibert. Ce petit gars des collines a eu l'idée (excellente) de filmer les gens qui ont entouré les 25 premières années de sa vie. Il en a fait un film drolatique. Est-ce une fiction ? Est-ce un documentaire ? « Ni l'un, ni l'autre, c'est une comédie avant tout », a répondu le réalisateur provençal égaré mercredi soir à Mulhouse pour venir discuter de son film, avec un public du Bel Air ravi. « Il y a des scènes fictionnées et d'autres qui sont prises sur le vif, a-t-il précisé. Les personnages sont bien réels et jouent leur propres rôles.» Christian Philibert a préparé son film pendant dix ans ; il a noté des répliques, des situations qu'il a ensuite fait rejouer aux « stars » du village. « Il n'y avait pas vraiment de scénario mais une structure en quatre saisons, des improvisations guidées. Le fil conducteur, ce sont les personnages. Tous les gens filmés sont complices.» « Les quatre saisons d'Espigoule » est un film sur la ruralité autant qu'un film sur la Provence. Nostalgique ? « Je me méfiais de la nostalgie, mais je ne suis pas clair là dessus, c'est vrai... J'espère simplement que tout cela ne va pas se perdre.» Et c'est vrai que ce serait triste qu'Espigoule ne soit plus Espigoule.
Le Journal d'Alsace


Le village d'Espigoule

Un peu isolé du fait de sa situation géographique mais pas très éloigné des grands axes touristiques et économiques, Espigoule a su éviter l'abîme de la désertification et le piège de l'urbanisation excessive. Sa population est même d'une étonnante stabilité qui défie les lois de la démographie. On comptait 733 âmes au moment de la Révolution, 731 à la fin du XIXè siècle et aujourd'hui 732.
Berceau du brigandage à la fin du XVIIIè siècle, Espigoule comptait alors plus de bandits que d'habitants. Le plus célèbre d'entre eux, le bien-aimé Gaspard de Besse, dont la devise était "Effrayez, menacez mais ne tuez jamais" fréquentait la taverne du village, aujourd'hui devenue le café du Cours. On prétend même qu'il y aurait une nombreuse descendance.

L'origine du nom d'Espigoule viendrait du bas latin espigallus, littéralement Epis Gaulois, mieux connu aujourd'hui par les Provençaux sous le nom de spigaou, gaminée sauvage qui subrepticement se glisse dans les oreilles des chiens et leur provoque des abcès. Certains prétendent que son nom aurait donné naissance à l'ancêtre du tromblon, l'espingole, gros fusil court au canon évasé, arme de prédilection des brigands d'autrefois. On désigne d'autre part sous le nom d'espigoulette un jeu de cartes dont la règle est obscure et pour cause, il n'y en a aucune. Sa pratique fut de tout temps interdite car elle troublait l'ordre public.
Le vieux château féodal, bâti sur un monticule au centre du village, fut presque entièrement démoli au moment de la Révolution. Il paraît même que son propriétaire, le marquis de Gandolfi, très aimé des Espigoulais, les aurait aidés à le démonter. Il reste de cette époque le blason d'Espigoule. Un écu orné d'un poireau, emblème du village et aujourd'hui encore une des principales cultures de la commune. Les espigoulais sont d'ailleurs surnommés dans la région les mange porri, littéralement "les mangeurs des poireaux".

Le Saint Patron d'Espigoule est Saint Joseph de Blacas.
En 1720, alors que la peste se rapprochait du village, le père Joseph, curé de la paroisse, monta sur le toit de l'église et, tel son modèle Monseigneur Belsunce, Evêque de Marseille, il l'exorcisa aux quatre vents. La peste n'arriva jamais à Espigoule mais le père Joseph tomba du clocher... Seule victime espigoulaise de l'épidemie, il fut canonisé en 1837, sous la pression des fidèles qui, selonla tradition, allèrent eux mêmes à Rome focer la main au Pape.

Depuis, les temps ont bien changé comme en témoignent les W-C publics qui furent édifiés contre les murs de l'église, au moment du front populaire, selon l'expression du maire d'alors : pour faire chier le curé. Malgré tout, la fête votive de la Saint joseph a bien lieu tous les ans le dernier week-end du mois d'août à Espigoule.

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    tres bien

    Réponse du marchand

    Bonjour, Si vous trouvez cd DVD "très bien", pourquoi ne pas avoir mis la note maximale ?



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