Élément(s) ajouté(s) récemment
Aucun produit
Liens à visiter
L-9782952053068
Neuf
1 Elément
En stock
13,50 €
Fables et Poésies (tome 2) - Jean-Henri Fabre. L'aucèu libre.
Type | Broché |
Année | 2018 |
Langue | Français + Occitan Provençal |
Pages | 100 |
Format | 10 x 17.5 cm |
Distributeur | L'aucèu libre |
ISBN | 978-2-9520530-6-8 |
Fables et Poésies françaises et provençales (tome 2) - Jean-Henri Fabre
Comme celles publiées dans le Tome 1, les fables et poésies rassemblées dans ce deuxième volume des oeuvres poétiques de Jean Henri Fabre ont été publiées une première fois par les soins de Pierre Julian, en 1925, à la Librairie Delagrave à Paris. Ce volume portait en sous-titre la mention : « Recueillies en édition définitive du centenaire ».
La traduction des vers simples et charmants de Fabre doit le plus souvent être littérale pour être fidèle. Aussi cette traduction française, qui s'inspire forcément de la première traduction de Pierre Julian, reprend-elle les mêmes passages en traduction littérale. Mais nous avons voulu aussi «défranciser» le texte en conservant certains mots provençaux, soit parce qu'ils sont passés dans le langage courant dans le sud de la France, comme pitchounet ou caganis (le dernier de la nichée), soit parce qu'ils sont facilement compréhensibles au lecteur francophone, comme enfantounet.
Cela conserve peut-être encore un peu plus la fraîcheur et la simplicité des poésies de Jean Henri Fabre qui sont, quoique l'on en dise, parfois des fables et parfois essentiellement le contraire.
Illustrations de Vincent Martin-Granel.
Ré-éditions 2018, L'aucèu libre.
Extrait:
Le Ventoux
L’hiver fini, quand le vanneau
Aux ailes allongées passe,
Là-haut, sur la grande échine
Du Ventoux, se fondent les neiges ;
Au souffle du midi, la royale couverture
D’ici, de là, se rompt et pend délabrée.
Tu n’as donc pas vergogne, ô géant,
De tes épaules de pierrailles,
Lorsque le soleil les dénude ;
Tu n’as pas vergogne en repliant,
Pour faire tout voir, les pans de ta chemise
Qu’amidonnaient de glace les soufflets de la bise ?
Le Semeur
Solennel comme un dieu. l'homme à braies ravaudées,
L'homme à large poitrine velue,
Le noble loqueteux, le baron des chardons,
Le semeur, sourcils froncés
Et cheveux ébouriffés lui descendant sur les paupières,
Gesticule dans les champs. La bosse ventrue
D'un sac plein lui pend au cou.
A tour de rôle, des deux mains, au fond de la chose,
L'homme puise ; il étale ses poings
D'un geste d'empereur et il bénit le sol.
Ainsi quand sur l'autel le gros cierge s'allume,
Le beau jour de Pâques venu ;
Quand l'orgue bruit, pieux ; quand l'encens fume
Et d'une nuée bleue parfume
Le front penché des fidèles, émus et tremblants ;
L'évêque soudain se dresse, mitre en tête,
Crosse en main, le doigt annelé
D'améthyste ; un moment, majestueux, d'un geste
De son doigt, pour terminer la fête,
Il fait une croix en haut, en bas, d'ici, de là.
Le pontife, magnifique en sa gloire, sème
L'apaisement ; dans les coeurs las
Il verse la sainte rosée, et de son signe amène,
Pour les soucis de tout genre.
Un peu d'idéal, suprême soulagement.
Aucun commentaire client pour le moment.