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La parole publique de George Sand en 1848, la fabrique d'un discours révolutionnaire paradoxal - Adrien Peiron. Georges Sand a été l'une des figures intellectuelles de la Révolution de 1848, chantre de la fraternité universelle. Se sont ses positions et leurs limites ou contradictions que cette étude éclaire à partir des textes qu'elle a écrits "à chaud". Association 1851.
Type | Broché |
Année | 2020 |
Langue | Français |
Pages | 230 |
Format | 16 x 22,5 cm |
Distributeur | Association 1851 pour la mémoire des Résistances républicaines |
ISBN | 979-10-97168-01-8 |
La parole publique de George Sand en 1848, la fabrique d'un discours révolutionnaire paradoxal - Adrien Peiron
De Georges Sand, même si on la sait libre et progressiste, on ne connait plus guère aujourd'hui que des romans charmants et un peu désuets. Elle a pourtant été l'une des figures intellectuelles de la Révolution de 1848, chantre de la fraternité universelle, fondatrice de La Cause du Peuple.
Se sont ses positions et leurs limites ou contradictions que cette étude éclaire à partir des textes qu'elle a écrits "à chaud". L'apôtre des Droits de l'homme est plus mesurée à l'égard de ceux de la Femme, le suffrage universel qui est le premier de ces Droits suppose un citoyen éclairé, le changement sociale ne peut être que graduel. Le printemps 1848 est un moment clé de l'évolution de Georges Sand, le moment où l'enthousiasme révolutionnaire se confronte à la politique réelle et la mystique populiste au peuple "vrai", le moment d'une prise de distance qu'elle justifie en "prise de hauteur", le moment du repli de celle qui devient la "châtelaine de Nohant".
En publiant cette analyse littéraire et historique rigoureuse, l'Association 1851 continue d'encourager le travail de jeunes chercheurs sur une période, la Seconde République, trop souvent négligée.
Jean-Marie Guillon, Vice-président de l'Association 1851 pour la mémoire des Résistances républicaines.
Mémoire de Master de Lettres modernes-Littérature française du XIXe siècle, sous la direction de M Olivier BARA, Professeur des universités en littérature française du XIXe siècle et arts de la scène. Université Lumière Lyon 2. 2017-2018.
L’effervescence du printemps 1848
Alors que la liberté de la presse est en plein essor, George Sand participe de bien des manières à l’effervescence politique. Elle ne fait pas partie des commissions politiques officielles, mais elle en connaît tous les acteurs, comme Pierre Leroux, cofondateur du Globe, élu député en 1848.
Pour sa part, elle participe à l’événement, mettant au point des textes qu’elle souhaite réactifs, bien que son style ample la pousse surtout vers la revue, plus adaptée à de longs articles. C’est ainsi qu’elle crée avec Victor Borie, en avril 1848, La Cause du Peuple, qui après 3 numéros disparaît faute de moyens, et où elle développe ses idées. En parallèle, elle participe à La Vraie République de Thoré, journal rapidement interdit par Eugène Cavaignac.
Son intense activité ne s’arrête pas là : elle en revient à la forme théâtrale, inaugurée avec le « Père Va-Tout-Seul » en 1845. Dans La Cause du Peuple, elle publie Le Roi Attend, une pièce qui met en scène l’avènement du peuple souverain. En mars, fidèle à son ancrage régional, elle publie dans les Petites affiches de la Châtre. Mais c’est sans doute en avril qu’a lieu l’apogée de son action politique : en écrivant les Bulletins de la République elle devient la voix de la République, et peut défendre dans un texte lu de tous des idées telles que le droit à l’insurrection.
Ce fort engagement amène son lot de critiques. C’est le cas dans la série de romans satyriques et sociaux Jérôme Paturot de Louis Reybaud où, en octobre, alors qu’elle s’est retirée de la politique, elle est présentée comme une imposante « muse » républicaine. De même, une charge d’Eugène Gaucher dans Le Monde illustré la montre « gigogne » protectrice d’hommes de peu d’envergure.
Billet de Morgane Avellaneda, paru le 12 mars 2018 sur le blog Gallica.
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