1851, ils se levèrent pour la République - Christian Philibert (DVD)

1851, ils se levèrent pour la République - Documentaire de Christian Philibert (DVD)

L'histoire oubliée de l'insurrection en Provence... C'est par le coup d'état du 2 décembre 1851, que Louis-Napoléon Bonaparte mit un terme à la Seconde République et ouvrit la voie du Seconde Empire. Si Paris et les grandes villes ne bougèrent presque pas, cette fois, c'est du fond des campagnes qu'éclata la colère. En Provence, des dizaines de milliers d'hommes, pour la plupart des paysans, prirent les armes et marchèrent contre la dictature. Par amour de la République, nombre d'entre eux allaient perdre leur vie... ou leur liberté.

Avec la participation d'historiens de renom, de passionnés et de descendants d'insurgés, Christian Philibert analyse les évènements de 1851 au travers de personnages hauts en couleurs, tels que Ailhaud de Volx ou Martin Bidouret. Il nous entraîne sur les traces des insurgés à Forcalquier, Digne ou dans les geôles de la tour de Crest. Le réalisateur nous invite à une réflexion sur l'histoire et sur l'évolution des différentes interprétations qui en ont été faites au cours des 150 ans qui nous séparent de ces évènements.

En bonus :
Les reportages des commémorations du 150e anniversaire dans les Var et les Alpes de Haute-Provence :
"1851-2001, un même idéal de la République" 45 minutes
"1851-2001, l'esprit républicain" 15 minutes
Ainsi que 54 minutes de commentaires historiques complémentaires.

Une coproduction France 3 Méditerranée, Copsi Vidéo Production, VBC production.

DVD épuisé chez l'éditeur !

Article de presse:

La Provence « rouge », celle des partisans d'une République démocratique et sociale, garde vivaces trois dates : 1789, 1851 et 1940-1944, la Révolution, l'insurrection contre le Second Empire naissant et la Résistance. Le film de Christian Philibert décrit ces jours de décembre 1851 pendant lesquels des paysans provençaux se levèrent contre le coup d'État de celui qui deviendra Napoléon III. Cette révolte aux allures d'épopée, loin de la Jacquerie, incarnait l'attachement d'une population aux principes de 1848. Le fait qu'elle fut et reste méconnue doit beaucoup à sa naissance à Digne, Aups, Le Lure et Forcalquier et non sur des barricades parisiennes. La répression fut pourtant sans pitié : 26 000 arrestations, 10 000 personnes « transportées » aux bagnes de Mers-El-Kébir ou de Cayenne. Il en reste des chants et des monuments célébrant des héros comme Martin Bidouré ou Ailhaud de Volx. Et une ferveur qui n'a rien de « pittoresque ».

Article de Yves-Marie LABE, Publié le 1er avril 2001 dans Le Monde.