Au détour du chemin de Stevenson - Bernard Bourrié

Au détour du chemin de Stevenson - Du Velay aux Cévennes, 5 000 ans d’histoires - Bernard Bourrié

A l'automne 1878, et pour noyer un chagrin d'amour, l'écrivain Robert-Louis Stevenson - qui deviendra immensément célèbre pour L'Ile au trésor, ou encore L'étrange cas du docteur Jekyll et de M. Hyde - décide de traverser les Cévennes avec un âne.

L'originalité de cet ouvrage est de remonter aujourd'hui le fil de cette longue marche, mais surtout d'emprunter des petits chemins buissonniers pour explorer les alentours ! Il s'intéresse ainsi aux curiosités naturelles, mais aussi à la vie de grands hommes qui sont nés tout au long du périple : qui étaient Guy de Chauliac, le père de la chirurgie française ; Léon Boyer, le concepteur du viaduc de Garabit et directeur du canal de Panama ; Germaine Tillion, résistante et ethnologue française entrée aujourd'hui au Panthéon ?

Toujours sur le chemin de Stevenson, cet ouvrage fait aussi de passionnants crochets pour percer des mystères : l'histoire oubliée des jeunes fileuses cévenoles, l'énigme des Vierges noires, l'auberge rouge de Peyrebeille, les trains fantômes de la ligne transcévenole...

Avec une plume enlevée, l'auteur nous entraîne sur des sentiers qui donnent envie de s'arrêter et d'écouter...

Une exploration historique et géographique autour des sentiers et des lieux parcourus par R.L. Stevenson lors de son "Voyage avec un âne dans les Cévennes", traversant l'Ardèche, le Gard, l'Hérault, la Lozère et la Haute-Loire. L'auteur évoque les curiosités naturelles que présentent ces chemins, les traces des grands personnages natifs des environs ainsi que divers mystères liés à ces terroirs.

Le Papillon Rouge Éditeur.

L'auteur:

Languedocien passionné d'histoire, Bernard Bourrié est un ancien chercheur renommé dans les sciences de la santé. Mais il est avant tout un passionné d'histoire qui nous entraîne aujourd'hui sur le chemin passionnant - et trop souvent oublié - de Stevenson. Avec une plume enlevée, il nous raconte des histoires captivantes, originales, qui prennent le lecteur par la main pour ne plus le lâcher.

Extrait de l'introduction:
« La plupart des étoiles avaient disparu, seules les plus puissantes compagnes de la nuit brûlaient visibles au-dessus de ma tête ». Automne 1878, Robert-Louis Stevenson s’éveille au petit matin. Avec Modestine, son ânesse, compagne de voyage têtue et peu bavarde, il traverse les monts du Velay, puis le Gévaudan avant de parvenir en Cévennes. Dans son ouvrage devenu célèbre, Voyage avec un âne dans les Cévennes, si célèbre qu’un chemin de randonnée porte désormais son nom, l’auteur nous révèle la beauté des paysages qu’il découvre.
Qui est Robert-Louis Stevenson ? Il n’est pas encore le brillant auteur de L’île au trésor et de L’étrange cas du Dr Jekyll et de M. Hyde. Tout juste un gentil et jeune homme de 28 ans. Dans sa famille écossaise, on est presque tous concepteurs de phares. Son grand-père Robert fut l’ingénieur qui construisit dans son pays la plupart des sémaphores qui guident les marins. Il fut aussi l’inventeur des systèmes de rotation associés aux lentilles de Fresnel, permettant de créer les lumières intermittentes qui donnent à chaque phare une signature personnelle et permettent aux bateaux de les reconnaître de très loin.
Étrange grand-père génial qui épousa sa demi-soeur.

Thomas, le père, était également concepteur de phares et on lui doit « l’abri Stevenson », un boîtier utilisé en météorologie pour protéger les instruments de mesure.
Robert-Louis naît le 13 novembre 1850 à Édimbourg. Enfant, il est de santé fragile, très sensible aux rhumes, bronchites ou autres pneumonies, probablement à cause du climat humide de cette région d’Écosse. Sa mère Maggie, souvent malade elle aussi, ne s’occupe pas vraiment du garçonnet qui est élevé par sa nourrice Cummy, Alison Cunningham, qu’il adore. « Elle était ma seconde mère, ma première femme, l’ange de ma vie d’enfant » racontera-t-il plus tard. Durant les nuits agitées du petit enfant, la brave femme lui raconte des histoires, des récits quelquefois terribles. Elle revient souvent sur les persécutions des années 1600, subies dans le sud-ouest de l’Écosse par les covenantaires qui refusent le pouvoir des évêques dans leur religion. L’enfant s’endort souvent sur cette histoire mouvementée de l’Écosse du XVIIe siècle.
Au fil des années, l’état de santé de Robert-Louis et de sa mère ne s’améliore guère. Thomas, le père, décide alors d’entreprendre un périple dans le Sud de la France, plus particulièrement à Menton, où il espère qu’un climat moins humide fera du bien à sa famille. L’amélioration est manifeste, mais à son retour en Écosse, l’état de santé du jeune garçon se dégrade à nouveau et il faut l’inscrire dans un établissement spécialisé pour qu’il puisse suivre une scolarité à peu près normale. Robert-Louis n’est toutefois pas un bon élève, même s’il manifeste un penchant pour la littérature que son père, qui voudrait le voir épouser la voie des Stevenson constructeurs de phares, n’encourage guère. L’adolescent n’a pas la fibre de l’ingénieur, il veut devenir écrivain et ses rapports avec son père ne seront jamais facilités par cette orientation.
Jeune homme, il mène une vie dissolue, entretenant une relation avec Claire, une jeune prostituée d’Édimbourg avec qui il envisage le mariage. La famille Stevenson est scandalisée. Pour tenter de la rassurer, Robert-Louis décide finalement de devenir avocat. Il obtient tous les diplômes, pose une plaque et... passe à autre chose ! En 1876, à 26 ans, il veut voyager à travers l’Europe et découvrir la Belgique et la France.

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