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Mes mémoires sur les événements de 1851 à Aups et mes neufs mois de captivité, Joseph Maurel (vermicellier) - Frédéric Négrel

L-9791097168001

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Mes mémoires sur les événements de 1851 à Aups et mes neufs mois de captivité, Joseph Maurel (vermicellier) - Dans ce manuscrit, Joseph Maurel, vermicellier à Aups, nous raconte sa propre expérience de cette résistance et les séjours en prison qu'elle va lui occasionner. Manuscrit édité par Frédéric Négrel, Association 1851 pour la mémoire des Résistances républicaines.

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Fiche de données

TypeBroché
Année2016
LangueFrançais
Pages192
Format16 x 22,5 cm
DistributeurAssociation 1851 pour la mémoire des Résistances républicaines
LabelArchives départementales du Var
ISBN979-10-97168-00-1

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Mes mémoires sur les événements de 1851 à Aups et mes neufs mois de captivité, Joseph Maurel (vermicellier) - Frédéric Négrel

Joseph Maurel est fabricant de vermicelles à Aups. Il a 21 ans lorsque survient le coup d'état du 2 décembre 1851 auquel des milliers de républicains varois vont tenter de résister. Dans ce manuscrit inédit, il nous raconte sa propre expérience de cette résistance et les séjours en prison qu'elle va lui occasionner à Draguignan, au Fort Lamalgue et sur le ponton du Généreux.

Ce livre publié par l'Association 1851 pour la mémoire des Résistances républicaines a été réalisé par Frédéric Négrel, professeur au Collège Henri Nans d'Aups. Il contient l'édition d'un manuscrit acquis par les Archives départementales du Var sur les conseils de l'historien Jean-Marie Guillon.
Le remarquable travail d'investigation et d'édition de Frédéric Négrel permet d'accéder facilement à ce récit manuscrit, d'en comprendre le contexte et de partager l'expérience de Joseph Maurel, fabricant de vermicelles à Aups, âgé de 21 ans seulement lors l'insurrection varoise qui suit le coup d'Etat du 2 décembre 1851.
"Dans ce manuscrit inédit, il nous raconte sa propre expérience de cette résistante et les séjours en prisons qu'elle va occasionner à Draguignan, au Fort-Lamalgue et sur le ponton du Généreux.
Son récit est également l'occasion de parcourir la vie aupsoise, et plus généralement varoise, de ce milieu du XIXe siècle, au travers de ses habitudes alimentaires, de ses modes de déplacement, de ses lieux de rencontre et de sociabilité."


Ce bel ouvrage met ainsi en lumière un témoignage précieux sur les événements de 1851, comme sur la vie et la sensibilité des provençaux du XIXe siècle.

Texte édité et présenté par Frédéric Négrel, préface d’Agnès Goudail, Association 1851 pour la mémoire des Résistances républicaines.



Extrait:

Précis naïf de ma captivité
J'étais encore jeune quant éclatât la glorieuse révolution de 1848. Révolution qui balaya dans un moment ces sangsues politiques, ces pygmées qui s'enrichissaient au détriment du Peuple. Cette révolution glorieuse devait régénérer l'Europe et réaliser le premier membre de la fameuse prophétie de Napoléon le grand : Dans cinquante ans, l'Europe sera républicaine ou cosaque. Hélas ! les suites fatales des événements en décidèrent autrement.
Républicain du lendemain, il est vrai, je compris bientôt en lisant la Démocratie Pacifique, le Conseiller du Peuple, le nouveau monde et le Bien être Universel, journaux auxquels je fus tour à tour abonné, je compris, dis-je, mes droits et mes devoirs ; c'est au fur et mesure que mes idées murissaient que je formai ma conviction politique. Avide de suivre pas à pas les marches de la révolution, je lisais incessamment les journaux et quand j'y voyais inséré quelque acte arbitraire, peu rares à l'époque mon coeur se révoltait. C'est pourquoi le jour de l'élection des représentants législatifs je soutins sur le cours une chaude discussion avec un aristocrate des plus acharnés du pays [...]


Extrait de la préface:
C'est un cahier de 178 pages, dont la couverture brunie et tachée porte un titre tracé d'une écriture épaisse et maladroite : « Mes mémoires sur les événements de 1851 à Aups et neuf mois de captivité » . A l'intérieur de ce cahier, on découvre un récit, rédigé d'une écriture fine et régulière. L'auteur a signé à la dernière page - après un « Vive la République démocratique, et sociale ! » : Maure! Joseph, insurgé de décembre 1851.
Nul ne sait par quelles mains successives est passé ce manuscrit inédit terminé en 1853, avant ce jour de 2015 où un particulier le propose aux Archives départementales du Var, par l'entremise de René Carletti, responsable des archives de la commune d'Hyères. Alain Droguet, alors directeur des Archives départementales, décide de procéder à son acquisition, sur les conseils de Jean-Marie Guillon, historien et vice- président de l'Association 1851.
Le rôle des Archives départementales était de faire entrer ce document historique dans le patrimoine commun du Département. Mais, grâce à la présente publication, c'est à Frédéric Négrel et à l'Association 1851 que revient le mérite de porter ce manuscrit à la connaissance du plus grand nombre, un an seulement après sa découverte. Je tiens à les en remercier. Je tiens aussi à saluer la valeur du travail scientifique que l'association poursuit depuis près de vingt ans pour entretenir la mémoire et l'étude de l'insurrection de 1851, si importante, si fondatrice pour le département du Var.
Cet ouvrage est le résultat d'un remarquable travail d'édition et d'investigation de Frédéric Négrel. Ses recherches lui ont permis d'identifier avec certitude l'auteur de ce cahier et de reconstituer son parcours. Son introduction, les notes dont il a accompagné le texte de Joseph Maurel et les documents complémentaires qu'il publie permettent de resituer le récit dans son contexte, de façon complète et éclairante.
[...]


Extrait de l'avant-propos:
L'insurrection républicaine qui se dresse contre le coup d'État du 2 décembre 1851 est un événement essentiel dans l'histoire politique de la France des XIXe et XXe siècles, même si son caractère provincial, méridional et rural continue à en faire sous-estimer l'importance nationale. Ce mouvement de révolte « pour le Droit », pour le respect de la Constitution, pour l'établissement d'une « vraie » République, la « Belle », qui assurerait la liberté et la justice sociale, a connu une ampleur particulière en Provence et sur ses marges, entre Hérault, Ardèche et Drôme. Les Basses-Alpes (les Alpes-de-Haute-Provence d'aujourd'hui) et le Var en ont été le coeur. Malgré son échec, ce mouvement populaire a fondé ici une tradition républicaine qui va s'épanouir sous la IIIe République et se régénérer dans la Résistance. Cette tradition est une part de l'identité provençale et elle doit le rester.
L'Association 1851 pour la mémoire des Résistances républicaines a été fondée en 1997, alors qu'une partie des citoyens de Provence s'égaraient dans des choix politiques aux antipodes de cette tradition. Elle s'est donnée pour mission de rappeler où notre conception de la citoyenneté plonge ses racines et de quel patrimoine nous sommes les dépositaires.
Dés son origine, l'association a considéré que l'un des moyens les plus efficaces pour que cette mémoire perdure et arme tous ceux qui ne se résignent pas au travestissement de l'idée républicaine par les rejetons des forces sociales, politiques et religieuses qui l'ont toujours combattue, était d'encourager la connaissance historique sur l'insurrection de 1851 et son héritage et de fournir à tous les moyens de les mieux connaître et d'y trouver matière à réflexion. C'est pourquoi, après la commémoration de 2001, qui a été un moment très fort de cette restitution, l'association a décidé de prolonger une activité qui n'avait rien perdu de sa nécessité civique.
[...]


Critique:

Rares sont les témoignages émanant des insurgés du Var en décembre 1851 puisqu’on ne peut citer que celui de Camille Duteil qui dirigea la colonne d’insurgés varoise et celui de Frédéric Dupont. C’est pourquoi on doit se féliciter de la publication du récit d’un habitant d’Aups, le jeune Joseph Maurel. Ce document, un cahier de 178 pages, acheté par les Archives départementales du Var en 2015, a été rédigé, semble-t-il, en plusieurs étapes entre octobre 1852 et mars 1853. Il relate avec une grande précision à la fois la façon dont le mouvement a été vécu à Aups et l’itinéraire de Maurel après son arrestation, le 22 décembre 1851. Cette publication a été préparée et présentée par Frédéric Négrel, professeur au collège d’Aups et docteur en histoire, qui l’a accompagnée d’un appareil critique absolument remarquable.

Aups, gros bourg rural de 2 858 habitants qui possède aussi quelques industries, est à l’époque un village blanc où les républicains sont en minorité. Joseph Maurel a 21 ans en 1851 et travaille avec son père comme vermicellier. La famille est aisée, sans plus. C’est au cours de la seconde République que Maurel a commencé à militer en faveur des idées démocratiques, au moment des élections à la Législative jusqu’à entrer très peu de temps avant le coup d’État dans la société secrète du village formée sous l’impulsion de démocrates des villages voisins. Il est cependant assez modéré, et au plan idéologique, fait référence aux fouriéristes, à Lamennais et aux épisodes douloureux de l’histoire locale notamment la terreur blanche. Le récit expose d’abord comment la petite minorité républicaine d’Aups a réagi au coup d’État : réunions, prise de contact avec les villages voisins d’abord, jusqu’à ce que le 7 décembre, la colonne révolutionnaire arrive à Salernes à quelques kilomètres d’Aups. Le village est alors envahi par les insurgés. Maurel fait partie de sa nouvelle administration communale – c’est ce qui lui sera reproché – et il essaie de mettre un peu d’ordre dans la confusion. L’arrivée des forces armées gouvernementales le 10 décembre et la déroute des insurgés met fin au mouvement à Aups. Maurel n’est arrêté que le 22 décembre après avoir, presque seul à Aups, voté non au plébiscite et, tandis qu’au village la réaction triomphe, il commence alors un long périple, bien souvent à pied, qui est une des parties les plus intéressantes de ces mémoires. Il est emmené d’abord à Draguignan, puis à Saint-Raphaël, de là par mer à Toulon où il est emprisonné au Fort Lamalgue. Déféré devant un tribunal correctionnel, il revient à Draguignan en mars, est libéré provisoirement, retourne à Toulon pour solliciter une grâce auprès du conseiller d’État Quentin Bauchard, puis à Draguignan pour passer devant le tribunal qui le condamnera finalement à cinq mois de prison. Ce parcours nous vaut une description tout à fait savoureuse des diverses conditions de transfert et d’incarcération, parfois épouvantables, parfois acceptables, parfois même assez joyeuses. En même temps, Maurel restitue l’atmosphère générale : espoirs de grâce, traitements très variés des prisonniers de la part des autorités militaires, sympathie souvent de la population sauf dans son bourg d’origine. Ce jeune homme qui s’exprime avec aisance, sans être très cultivé, ne survalorise nullement son action et nous le voyons vivre au naturel, même s’il est parfois exalté et prodigue en affirmations de ses sentiments démocratiques et sociaux. Esprit curieux, il n’est pas indifférent à ce qu’il peut voir de nouveau au cours de son périple imprévu et fait preuve même d’un réel sentiment de la nature. Jeune homme sensible, il souffre de la solitude où il se trouve dans son village du fait de sa condamnation. Notons au passage que ce récit écrit en français ignore totalement la langue locale. Maurel restera attaché aux idées républicaines, mais comme beaucoup de condamnés de 1851 il ne jouera cependant qu’un rôle mineur dans le mouvement républicain varois par la suite. Frédéric Négrel a joint à ce texte un extrait des Mémoires de Casimir Revertegat, autre condamné varois de 1851, déjà publiés par P. Dupont, qui permet une comparaison avec le récit de Maurel.

Article de Raymond Huard.

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