Élément(s) ajouté(s) récemment
Aucun produit
Liens à visiter
L-9782343188638
Neuf
2 Eléments
En stock
39,00 €
Grammaire du parler marchois de Dompierre-les-Églises (Haute-Vienne) - Maximilien Guérin. En raison de sa localisation géographique, le dompierrois, dialecte marchois situé dans la zone linguistique dite du Croissant, contient des formes transitoires entre la langue d'oc et la langue d'oïl. Phonologie, morphologies dérivationnelle et flexionnelle, ainsi que syntaxe. Éditions L’Harmattan.
Type | Broché |
Année | 2019 |
Langue | Français + Occitan |
Pages | 386 |
Format | 15,5 x 2,3 x 24 cm |
Distributeur | Éditions L’Harmattan |
Label | Collection Les Parlers du Croissant |
ISBN | 978-2-343-18863-8 |
Bonus | Lexique occitan-français |
Grammaire du parler marchois de Dompierre-les-Églises (Haute-Vienne) - Maximilien Guérin
Une grammaire du dompierrois, dialecte marchois situé dans la zone linguistique dite du Croissant, menacé de disparaître. En raison de sa localisation géographique, ce parler contient des formes transitoires entre la langue d'oc et la langue d'oïl. L'auteur détaille sa phonologie, ses morphologies dérivationnelle et flexionnelle, ainsi que sa syntaxe. Il fournit aussi un lexique bilingue.
Inclut le tapuscrit inédit de Jean Pommier sur le parler de Dompierre-les-Églises.
Ce livre est la première étude d'une telle ampleur consacrée au dompierrois ou parler de Dompierre-les-Églises (Haute-Vienne), aujourd'hui menacé de disparition et situé dans la zone linguistique dite du Croissant.
Dans cette zone, qui correspond à la frange nord du Massif Central, on pratique traditionnellement des parlers gallo-romans de transition, présentant simultanément des traits typiques des variétés d'oc (occitan limousin et auvergnat) et d'oïl (français, poitevin-saintongeais, berrichon, bourbonnais d'oïl). Au sein du Croissant, le dompierrois peut être considéré comme un parler marchois (partie limousine du Croissant), ou plus spécifiquement bas-marchois.
Cet ouvrage se fonde sur des données de première main, recueillies entre 2016 et 2019 auprès de locuteurs natifs. Il s’agit d’une description approfondie de la grammaire de la langue, élaborée selon la méthodologie actuelle en linguistique descriptive : phonologie, morphologie dérivationnelle, morphologie flexionnelle (pluriel et genre des noms, conjugaison des verbes) et syntaxe. L’ouvrage propose également une introduction présentant l’histoire et la situation sociolinguistique actuelle de la langue. En outre, il contient un corpus transcrit d’expressions idiomatiques, ainsi que des textes originaux ou traduits. On y trouvera également un lexique dompierrois-français de plus de 3000 entrées, suivi d’un index français-dompierrois.
L’ouvrage s’adresse tout autant aux linguistes romanistes qu’aux spécialistes de typologie ou de comparatisme. Il pourra intéresser les locuteurs du bas-marchois, mais également les enfants ou petits-enfants de locuteurs qui souhaitent découvrir ou redécouvrir leur langue familiale.
Ce document présente un très grand intérêt à au moins deux égards.
Premièrement, il s’agit, à notre connaissance, du premier travail conséquent entièrement consacré au parler de Dompierre.
Deuxièmement, il permet de montrer l’utilisation d’une graphie locale, créée par un locuteur natif de ce parler.
Il s'agit du premier ouvrage de la collection "Les Parlers du Croissant" (collection créée par le projet CNRS du même nom). Avec un lexique occitan-français.
Éditions L’Harmattan.
L'auteur:
Maximilien Guérin est titulaire d'un doctorat en Sciences du Langage de l'Université Sorbonne Nouvelle - Paris 3. Il est spécialiste de typologie et de linguistique descriptive et travaille essentiellement sur les langues romanes et africaines (Niger-Congo). Depuis 2016, il est membre du projet de recherche "Les parlers du Croissant" et travaille, dans ce cadre, à la documentation, à la description et à l'étude de ces parlers.
Article de presse:
Maximilien Guérin travaille pour le CNRS et participe au projet de recherche sur « Les parlers du Croissant ». Il a étudié pendant trois ans la langue du parler marchois, autrefois utilisée à Dompierre-les-Églises.
Comment vous est venue l’idée de consacrer un livre sur le parler marchois de Dompierre-les-Églises ?
« Je travaille depuis 2016 sur les parlers du Croissant, sur la documentation et la description de ces parlers. C’est dans ce cadre que j’ai souhaité proposer un ouvrage qui se veut le plus précis possible sur la grammaire du parler marchois. »
Comment avez-vous mené ce travail ?
« J’ai longuement échangé avec les habitants de Dompierre-les-Églises. Ils ont montré un grand enthousiasme dans la participation de ce projet en répondant à mes enquêtes depuis août 2016. J’ai également beaucoup échangé avec Michel Dupeux qui m’a apporté une aide précieuse au travers de son travail réalisé sur le bas-marchois. Mon objectif était de ne surtout pas influencer mes interlocuteurs dans leurs réponses. Par exemple, pour les animaux, je leur ai montré des images afin qu’ils me donnent le mot en parler local. Globalement, y compris sur la grammaire et la conjugaison, 90 % des informations se sont croisées toutes seules. »
Votre ouvrage sur le parler marchois semble spécifique au bourg de Dompierre-les-Églises. Le parler local pouvait être différent d’un bourg à l’autre ?
« Pour ce travail, j’ai choisi de me concentrer sur une zone et son centre. Le secteur comprend Saint-Hilaire-la-Treille, Dompierre-les-Églises et Magnac-Laval. Le parler local est diversifié du fait que dans la Vienne, Haute-Vienne et Creuse, les agriculteurs restaient au bourg pour s’occuper de leur ferme et fréquentaient surtout les gens de leur village. L’arrivée du français a homogénéisé la langue du pays, largement diffusée à travers les médias. La télévision a permis au français standard, parisien, de s’imposer définitivement dans les foyers sur une longue durée. »
Comment sont composés « Les parlers du Croissant » ?
« Sur le Croissant, nous avons d’un côté les départements de la Charente, Vienne, Haute-Vienne et Creuse qui parlaient sur la base de l’occitan limousin, et de l’autre, nous avons le Puy-de-Dôme, l’Allier, et le bourbonnais sur la base de l’occitan auvergnat. »
Quels ont été les points les plus difficiles à définir pour ce livre très précis consacré à la grammaire du parler marchois ?
« Le plus compliqué reste la conjugaison avec les verbes très utilisés comme être et avoir. Les locuteurs actuels n’ont pas toujours été très certains et d’accord entre eux dans leurs réponses. C’est la raison pour laquelle mon travail a été long et s’est étalé sur plusieurs mois. Je suis retourné voir mes interlocuteurs à plusieurs reprises pour être le plus précis possible sur le rendu. L’autre difficulté portait sur les déterminants et pronoms possessifs. Le texte de Jean Pommier consacré au parler marchois m’a été d’une aide précieuse. Il est publié pour la première fois dans mon ouvrage et peut servir de référence sur le parler marchois. »
A quel public s’adresse votre ouvrage ?
« Il s’adresse aux spécialistes, mais aussi aux locuteurs actuels, enfants et petits-enfants des familles qui ne veulent pas que le parler marchois disparaisse. C’est également dans cet objectif que j’ai écrit ce livre : pour laisser une trace de la langue et assurer sa transmission. A Dompierre-les-Églises, il y a une prise de conscience que la langue va disparaître et qu’elle fait l’objet d’un patrimoine à conserver. »
Selon vous, le parler marchois pourrait-il être enseigné à l’école ?
« C’est en partie mon objectif car la rédaction de cet ouvrage peut être utile en ce sens. Mais à Dompierre-les-Églises les classes ont de petits effectifs et la tendance actuelle est plutôt à la fermeture des classes. Il est dans ce cas difficile de proposer le parler marchois à l’école. »
Avez-vous d’autres projets d’écriture consacrés au parler marchois ?
« Un autre ouvrage, dont l’écriture est terminée, sera consacré au bas-marchois qui comprend la boucle de la Gartempe, entre Le Dorat et La Souterraine, toujours en collaboration avec Michel Dupeux. Il s’agit d’un livre jeunesse qui sortira au mois de février. Il s’appellera Les mille mots en bas-marchois.
La publication d’un recueil de contes est aussi en préparation sur les parlers du Croissant, du côté de l’Allier. Le livre regroupera des transcriptions de textes et s’adressera à tous les publics. »
Article d'Aline Combrouze publié dans Le Populaire du centre du 25/01/2020.
Aucun commentaire client pour le moment.
Tapuscrit inédit sur le parler de Dompierre-les-Églises - Jean Pommier (2001)
Télécharger (1.32M)