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17,00 €
Le parfum de l'estive - Roman purement fictif d'Alain Prorel dans les alpages de Champcella (son village natal). Éditions du Fournel.
Type | Broché |
Année | 2006 |
Langue | Français |
Pages | 176 |
Format | 16 x 24 cm |
Distributeur | Editions du Fournel |
Label | Collection Roman |
ISBN | 978-2-915493-50-4 |
Le parfum de l'estive - Alain Prorel
Attirée par la beauté de la montagne et l'amour des animaux, l'étudiante aixoise décide de devenir bergère et de passer l'été avec son troupeau dans les alpages.
Mais le loup est de retour... Les attaques sur le troupeau et le radicalisme de Maxime, l'éleveur, risquent d'ébranler les convictions d'Emmanuelle au sujet du prédateur.
Le Parfum de l'Estive nous livre tous les secrets de la relation ambiguë que tissent la belle citadine et le jeune montagnard là-haut, près des étoiles...
Après ses romans autobiographiques, Feuille Blanche et Sans Racines, Alain Prorel nous propose Le Parfum de l'Estive, dont les personnages purement fictifs évoluent dans un alpage authentique, celui de Champcella, son village.
Éditions du Fournel.
Extraits du livre :
"Elle quitta la nationale et s'engagea à gauche, sur la route qui conduit à Champcella. C'est à ce moment-là, qu'elle prit conscience qu'elle rentrait dans un autre monde : celui auquel elle rêvait depuis si longtemps.
Elle passa sur le pont de la Durance. L'aérodrome en face d'elle était le théâtre d'un va-et-vient incessant de planeurs que tirait un vieux tracteur gris. Elle leva les yeux pour les regarder, majestueux, silencieux, comme des aigles dans le ciel bleu. Elle vit, là-haut, dans la montagne son domaine. Elle allait y passer quatre mois.
Un troupeau de moutons l'obligea à s'arrêter. «Nous y sommes !» pensa-t-elle et baissa la vitre pour saluer le berger.
- Bonjour, est-ce qu'elles estivent à Tramouillon ?
- Non, ce sont les miennes et elles passeront l'été à Mouissières, en face.
- Je me présente, je suis la bergère de Champcella !
- Enchanté. Je connais. C'est une belle et bonne montagne.
- Vous avez un bien joli troupeau, vos sonnailles sont montées sur de véritables colliers, des colliers de bois.
- Je tiens à ce qu'elles soient belles mes sonnailles et qu'elles sonnent bien, pour qu'on les entende de loin dit le berger."
"La montagne est donnée pour dix pour cent de pertes, que ce soit par accident dans les barres abruptes ou prélevées par le loup. On ne les atteint jamais! Alors à quoi bon s'alarmer? disait l'un.
- Toi alors! tu es prêt à laisser manger tes bêtes!"
- Ce n'est pas de gaieté de coeur. Mais tu sais, on n'est pas certain que ce soit des loups, ce sont peut-être des chiens qui font tous ces dégâts.
- Mais non! le loup a une façon bien à lui de casser la colonne vertébrale; un chien n'est pas assez puissant pour le faire!
- Bof, ce sont des histoires. Les médias s'en donnent à coeur joie. D'ailleurs, ça nous arrange bien. En faisant monter la pression, le dédommagement n'est pas négligeable."
"Roger, lui, n'avait pas eu cette chance là. Il avait continué à élever des brebis par passion. A l'époque, quand il était revenu de la guerre d'Algérie, du régiment comme il disait, personne ne l'avait aidé. L'argent qui lui avait permis d'élever sa famille : un garçon et deux filles, à Eygliers, il l'avait gagné à l'usine Péchiney de l'Argentière devant les cuves à électrolyse avec un marteau piqueur dans les mains.
Il faisait les trois huit. Quand il était de matin, de cinq heures à treize heures, il recommençait une journée de labeur dans les champs dès quatorze heures.
Quand il était d'après-midi, de treize heures à vingt-et-une heures, il avait déjà bottelé ou fauché toute la matinée. Quand il était de nuit, de vingt-et-une heures à cinq heures, il ne se couchait pas. En arrivant chez lui, il sautait sur le tracteur et ne se reposait qu'à la sieste, et encore, quand il ne menaçait pas de pleuvoir!
Roger était content de constater que le travail de son fils était agréable. Les aides gouvernementales, les prêts bancaires permettaient aux jeunes agriculteurs de travailler avec des machines très sophistiquées. La canicule pouvait très bien griller la campagne, Maxime était à l'aise dans son Lamborghini avec cabine climatisée, hi-fi et dont le tableau de bord ressemblait plus à celui d'un jet 747 qu'à celui d'un tracteur."
Editions du Fournel, 2006.
L'auteur:
Professeur d'anglais à la retraite, Alain Prorel confesse un manque : ses élèves. Depuis quelques années, il raconte sa vie, depuis son enfance au village de Champcella jusqu'à cette retraite. Son premier roman autobiographique: "Feuilles blanches", narre ses années d'élève au lycée Dominique Villard à Gap. En 1968, il commence ses études supérieures à la Faculté des Lettres d'Aix-en-Provence. Il séjourne à l'étranger, à Londres (comme assistant) et à N'Djamena au Tchad (comme coopérant), avant de devenir enseignant au collège Vauban de Briançon.
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