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L-9782911643682
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Puplado d'estello au founs dóu fiermanen - Pèire Pessemesse. Rouman. Éditions Prouvènço d'aro.
Type | Broché |
Année | 2020 |
Langue | occitan (provençal) |
Pages | 316 |
Format | 14 x 20 cm |
Distributeur | Prouvènço d'aro |
ISBN | 978-2-911643-68-2 |
Lenga | Graphie Mistralienne |
Puplado d'estello au founs dóu fiermanen - Pèire Pessemesse
Ce roman, le dernier écrit par Pierre Pessemesse, a été publié sous forme de feuilleton dans le journal Prouvènço d'aro. Il a été primé aux Jeux Floraux du Félibrige en 2018.
Aquelo istòri, qu'es pas vertadieramen un rouman, mai pulèu lou retra d'un cantoun prouvençau renouma pèr la culturo e la distilacioun de sa lavando, uno esplecho agricolo, aro devengudo que mecanisado. S'atrobo en un tèms que l'escrivan Pèire Pessemesse a bèn couneigu, qu'èro soun païs misterious e encantaire. Dins la vido vidanto d'aquel endré, n'en cito de mounde, mai baio pas de noum, voulié pas que quau que siegue se recouneiguèesse dins li persounage dóu raconte e pousquèsse, pièi, rena...
Éditions Prouvènço d'aro.
Extrait de la préface :
Le visage de Pierre Pessemesse pour moi se confond dans son paysage. Et si d'une façon générale l'homme n'est pas séparable de sa terre, de son pays et ce pays de sa langue, c'est encore plus vrai de Pierre Pessemesse qui pour moi incarnait la Provence, la rendait présente, vivante, parlante. C'est avec de tels préjugés, archi-conservateurs me dit-on, que j'abordais Pierre, en parisien naïf et admiratif de sentir l'alliage réussi d'une belle territorialisation et d'une ouverture sur l'infini du peuple des étoiles qu'il écrivait à cette époque.
Je n'ai eu avec lui, qu'une discussion amicale sur le thème politique et littérature.
J'avais été le visiter au creux des falaises de Chantebelle où il avait son habitation poétique. La maison était plaquée sur le rocher qui en se creusant comme une caverne donnait lieu à une pièce accueillante, basse de plafond avec une cheminée où brûlaient quelques bûches et, quand on se penchait vers la fenêtre, l'on voyait l'immense vallon des Seguins qui partait, donnant naissance à l'Aiguebelle, petit cours d'eau qui, traversant les Sequins beaucoup plus bas que le plateau des Claparedes où nous étions, s'acheminait vers Lourmarin et plus loin enfin où vivent les vrais marins.
Il vivait là, écrivait au creux de ce monde sauvage, sillonné secrètement de sentiers à sangliers et sous l'inspiration des oiseaux chanteurs, entre le ciel vide et les rocailles inutilement pleines, entre les buissons épais et les chênes toujours verts même dans le froid de mistral du dur hiver.
Nous nous somme accordés tous les deux sur une double idée capitale — que notre monde d'aujourd'hui ne veut plus entendre, et fait oublier, mais qui reviendra tant les gens seront bientôt las du pingouin international à base d'américain, qu'ils s'efforcent de bredouiller, dans une culture rendue en jachère.
[...]
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