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Superdévoluy - L'épopée d'une invention collective - André Borel, observateur perspicace, est un fils du Dévoluy, berger et moniteur de ski. Il a accompagné la modernité amenée par la création de Superdévoluy. Il faut avoir vécu l'incroyable basculement de ce monde qui, avant les années 1960, "faisait du surplace", pour retranscrire si précisément le développement exemplaire de ce Pays de Bure.
Type | Broché |
Année | 2016 |
Langue | Français + Occitan Vivaro-Alpin |
Pages | 166 |
Format | 21 x 1,5 x 21 cm |
Distributeur | L'édition à façon |
ISBN | 978-2-917395-49-3 |
Superdévoluy - L'épopée d'une invention collective - André Borel
Le climat général d'une époque enthousiaste est retracé ici avec les mentalités en marche, les drames et les bonheurs d'un pays, les petites et les grandes batailles menées par des femmes et des hommes qui voulaient faire avancer les choses. Entre chroniques colorées, témoignages, réflexions personnelles et clins d'oeil en patois occitan, on y entend battre le coeur du Dévoluy. Et, au-delà de l'aventure particulière de cette région, c'est l'histoire de l'incroyable naissance des stations de ski et du développement des territoires de montagne qui se dessine sous nos yeux, sans oublier leur nécessaire adaptation aux nouvelles donnes climatiques.
Préface de Luc Alphand.
L'édition à façon.
L'auteur:
André Borel, observateur perspicace, exigeant et hautement facétieux, est un fils du Dévoluy, berger et moniteur de ski. Il a anticipé et accompagné la modernité amenée par la création de Superdévoluy. Il faut avoir vécu, au plus près, l'incroyable basculement de ce monde qui, avant les années 1960, "faisait du surplace", pour retranscrire si précisément le développement exemplaire de ce Pays de Bure.
Il avait 18 ans en 1966. Il a tout vécu de la construction de la station de Superdévoluy. Il y a été tour à tour moniteur de ski, directeur du ski club, conseiller municipal en parallèle de son métier d'agriculteur. Poussé par sa femme, il s'est lancé dans l'écriture de tous ses souvenirs à l'occasion des 50 ans de la création dévoluarde.
Article de presse:
Oubliez les commerces en front de neige. Oubliez les remontées mécaniques. Oubliez le jardin des neiges. Pour tenter d’entrevoir Superdévoluy avant 1966, il faut même oublier la route qui serpente jusqu’au pied du pic de Bure. « Le Dévoluy n’était pas accessible, on vivait en autarcie », sourit André Borel.
« Là il y avait la cabane de mon grand-père. Le premier chalet d’alpage », pointe André Borel. Là, 50 ans plus tard, de jeunes enfants font leurs premières descentes, vacillent sur les skis, chutent, se relèvent et remontent sur le tapis roulant. Sur la terrasse d’un des restaurants du front de neige, le sexagénaire s’interrompt parfois pour saluer d’un hochement de tête un passant. Cette station, les gens qui l’animent, il les connaît par cœur. Il a vu Superdévoluy naître, grandir, se déployer. « On ne pouvait pas s’en sortir qu’avec l’agriculture »
À l’été 1966, André Borel a 19 ans, il est berger. Les bulldozers ont commencé le travail. « Il y avait André Crétin, un moniteur qui faisait partie de l’équipe qui devait repérer l’emplacement de la station. En août, on arrive avec tous les jeunes du village en demandant : “Qu’est-ce qu’on peut faire ?” Il m’a dit : “Tu vas enseigner le ski”. » André Borel est le tout premier moniteur de la station.
Le ski n’est pas vraiment une nouveauté pour André Borel. Il y a goûté tout petit, avec ses camarades, à l’école communale de Saint-Étienne-en-Dévoluy. « Il y avait un fil neige, à l’Enclus. On organisait même des concours, on n’appelait pas encore ça des courses. » Plus tard, il poursuit en école d’agriculture, en Isère, pour finalement être formé à l’école des métiers de la neige, à Vars, en 1965.
Si le maire du Dévoluy de l’époque souhaite voir une station au pays de Bure, c’est un Parisien, Jean Gramont, qui concrétise le projet. « Il avait été élu conseiller général mais il n’a pas pu se présenter à la mairie parce qu’il n’avait pas de résidence et ne payait pas d’impôts. Du coup, il a choisi 11 conseillers et le mot a été passé comme quoi il fallait rayer le dernier conseiller et le mettre à sa place. Tout le monde a suivi. Jean Gramont n’a pas été élu mais plébiscité, une première en France. » La voisine champsaurine Orcières, sortie de terre deux ans plus tôt, Céüze, Vars ou encore Serre Chevalier aident à l’enthousiasme général. « Tout le monde avait compris qu’on ne pouvait s’en sortir qu’avec l’agriculture. »
L’esquisse de la future station prévoit 4 000 lits. « À l’époque, il n’y avait même pas de salles de bain dans les maisons. On vivait à dix dans un deux-pièces », souligne André Borel.
Berger à la retraite, toujours moniteur de ski à Superdévoluy, André Borel a immortalisé ces moments, cette « épopée ». Au fil des pages, de sa plume, des photos se dessine une histoire désormais cinquantenaire. Ce soir, Superdévoluy célébrera cet anniversaire. « L’inauguration, c’était un moment intense. On est passé de la Préhistoire à la modernité. »
Article de Sandie BIRCAN, paru dans Le Dauphiné libéré du 30 décembre 2016
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