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Au virar de l'aura – Au tournant du vent - Pèire Bec

L-9782916718408

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Au virar de l'aura – Au tournant du vent - Pèire Bec. Dotze sestinas aus quate vents. Douze sextines aux quatre vents. Letras d'òc. 

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Fiche de données

TypeBroché
Année2012
LangueFrançais + Occitan
Pages64
Format14 x 22.5 cm
DistributeurLetras d'òc
ISBN978-2-916718-40-8

Plus d'infos

Au virar de l'aura – Au tournant du vent - Pèire Bec


Douze sextines, forme poétique inventée au Moyen-âge par le troubadour Arnaut Daniel, forgées par Pierre Bec dans l’occitan gascon d’aujourd’hui. Quand la contrainte de la forme, loin d’être un carcan réducteur, permet de libérer l’inspiration.


« Entà començar : petite tour de Babel francimande.

Tour de Babel, ô baliverne

Est-ce bien la bourre de ta belle ?

Je ne sais pas où le bât blesse

Peut-être bien que le bât bêle

Bât de Rome baba au rhum

Où sont les baliveaux d'antan

Et le bla-bla des babas cool

Qui n'ont pas tous même babil ?...


Éditions Letras d'òc.



Extraits: pages 42 à 45


Silence de la nef (IX)

Passa le temps, j’attendais le navire

Ivre de nuit bercé du vent marin

Qui revenait de l‘île du silence :

Quand il eut fait son long chemin d’étoile

Et qu’il parvint au bleu de la calanque

On voyait bien la blancheur de sa voile.

Était-ce de Tristan la blanche voile

Qui revenait, triste, au haut du navire ?

Moi j’attendais au fond de la calanque

Qu’en émergeât quelque monstre marin

Quand tout d’un coup le fracas des étoiles

Pulvérisa de la mer le silence.

Je descendis au fond de mon silence

En frémissant comme un vaisseau sa voile

Et m’accrochant au mât de chaque étoile

Comme assommé du calme du navire

Qui s’endormait dans la paix du marin

Tout adouci au au roc de la calanque.

 

Ô marinier perdu dans la calanque

Dans ton extase égaré du silence

D’un ciel de sel ouvert au bleu marin,

Je pense à toi comme à la blanche voile

Qui pendillait au sommet du navire

Et du grand mât cramponné à l’étoile.

Mais moi hélas ! j’ai perdu mon étoile

Qui se mirait au cristal des calanques

Et ne trouve à me prendre aucun navire !

Mon seul espoir est le poids du silence

Et le languir de cette blanche voile

Qui sort de la noirceur des fonds marins.

Ah ! Que souffle à nouveau le vent marin

Que brille au ciel le chemin de l’étoile

Je veux humer le flot de la calanque

Et de la mer saturée de silence

Voir au lointain la blancheur du navire

Le cœur serré d’un souvenir de voile...

Mais peu à peu au fond de la calanque

Enténébré s’estompa le navire...

La seule soif est la soif du silence...

 

Silenci de la nau (IX)

Passèc lo temps, qu’esperavi la nau

Ébria de nueit jumpada au vent marin

Qui se’n vienè de l’iscla deu silenci :

Quan avoc hèit son long camin d’estela

E qu’arribèc au blau de la calanca

Be’s vesè ja la blancor de sa vela.

E s’èra de Tristan la blanca vela

Qui se’n tornava au tristèr de la nau ?

Jo qu’esperavi au hons de la calanca

Que sortigosse un bèth mostre marin

Quan tot d’un còp lo brut de las estelas

Qu’esbrigalhèc de la mar lo silenci.

Que devarèi au hons deu men silenci

En tremolant com un vaisheth sa vela

E m’arrapar au mast de cada estela

Estabosit deu calme de la nau

Qui s’adromiva a la patz deu marin

Amatigat au ròc de la calanca.

 

Ò marinèr perdut dens la calanca !

Dens ton extasi esmarrit deu silenci

D’un cèu de sau aubèrt au blau marin,

Que pensi a tu coma pensi a la vela

Qui pendolava au bèth som de la nau

E deu gran mast arrapat a l’estela.

Mès jo dolent qu’èi perduda l’estela

Qui’s mirava au cristau de la calanca

E tà’m gahar non sèi mes cap de nau !

Mon sol conòrt qu’ei lo pes deu silenci

E lo languir d’aquera blanca vela

Qui sòrt de la negror deu hons marin.

Que torne donc bohar lo vent marin

Qu’estingle au cèu lo camin de l’estela

Voi horrupar l’aiga de la calanca

E de la mar sadora de silenci

E vese’ encara a blanquejar la nau

Lo còr gahat a un sovier de vela...

Mès chic a chic au hons de la calanca

Dens la sombror dispareishoc la nau :

La sola set qu’ei la set deu silenci...

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