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Paysages du poème - Six poètes d'oc entre XXe et XXIe siècle - Philippe Gardy

L-9782367811086

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Paysages du poème (Six poètes d'oc entre XXe et XXIe siècle) s’inscrit dans longue réflexion de Philippe Gardy, poète et critique, sur l’écriture occitane en général et sur la poésie contemporaine en particulier: Léon Cordes, Robert Lafont, Bernard Lesfargues, Georges Reboul, Max Rouquette, Jean-Calendal Vianès. Une perspective géopoétique très personnelle. PULM.

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Fiche de données

TypeBroché
Année2014
LangueFrançais
Pages120
Format16 x 24 cm
DistributeurPresses universitaires de la Méditerranée – PULM
LabelCollection « Estudis occitans »
ISBN978-2-36781-108-6
ISSN1962-1116

Plus d'infos

Paysages du poème - Philippe Gardy


Six poètes d'oc entre XXe et XXIe siècle: Léon Cordes, Robert Lafont, Bernard Lesfargues, Georges Reboul, Max Rouquette, Jean-Calendal Vianès


La poésie de langue d’oc, depuis Frédéric Mistral, s’enracine dans un paysage : celui de la langue dont le poète décide de s’emparer pour en faire celle de son écriture.

Au XXe siècle, les poètes d’oc, enrichis des multiples influences qu’ils ont pu recevoir, donnent à ce mouvement une richesse nouvelle : la langue du paysage qu’ils ont élu, aussi bien celui de leurs origines que celui qu’ils se sont forgé de toutes pièces, vient modeler et illuminer le poème. Et chaque poème, à son tour, devient le paysage d’un imaginaire où les origines, métamorphosées, se reflètent et se transforment, à l’infini. Le poème recrée la langue dont il est issu, et lui confère des rythmes spécifiques et des couleurs singulières.

L’essai de Philippe Gardy part à la recherche des paysages du poème de six poètes d’oc exemplaires du milieu et de la seconde moitié du XXe siècle : Léon Cordes, Robert Lafont, Bernard Lesfargues, Georges Reboul, Max Rouquette et Jean-Calendal Vianès.


Presses universitaires de la Méditerranée – PULM.


L'auteur:

Philippe Gardy est directeur de recherche émérite au C.N.R.S. (laboratoire d’anthropologie et d’histoire de l’institution de la culture, C.N.R.S.-EHESS). Il a pendant de nombreuses années enseigné la littérature occitane moderne et contemporaine à l’université Paul-Valéry de Montpellier.



Article critique:

Paysages du poème s’inscrit dans longue réflexion de Philippe Gardy, poète et critique, sur l’écriture occitane en général et sur la poésie contemporaine en particulier dont il avait présenté en 1992 un tableau très éclairant avec Une écriture en archipel (éditions Fédérop) qui fut suivi de plusieurs études particulières sur de grands poètes contemporains comme Bernard Manciet, Marcelle Delpastre, René Nelli, Robert Lafont, Max-Philippe Delavouët, Max Rouquette.

Le sous-titre de cet ouvrage : Six poètes d’oc entre xxe et xxie siècles : Léon Cordes, Robert Lafont, Bernard Lesfargues, Georges Reboul, Max Rouquette, Jean-Calendal Vianès semblerait annoncer un portrait de groupe de ces poètes « nés entre 1900 et 1925 » entre Périgord et Provence qui se trouvent liés par des amitiés, des influences, des solidarités littéraires et linguistiques, comme avait commencé à le montrer un précédent colloque sur le renouveau de la poésie occitane dont Philippe Gardy était un des organisateurs. Mais ce n’est pas exactement le propos ici. L’auteur se situe plutôt dans le prolongement de la « recherche au long cours » menée récemment sur René Nelli où il avait commencé à explorer la notion de « paysages du poème ». Dans ce nouvel ouvrage, il met en œuvre de façon plus systématique une perspective géopoétique très personnelle qui pourrait se définir comme un rapport complexe et fondateur entre « les mots et les lieux » qui fait du poème un paysage de mots.

On découvre, certes, des vérités géographiques au cœur du poème ou du recueil. Ce sont les évidences du pays des origines, qui est toujours le pays de la langue. Et la manière dont ces évidences sont énoncées est en soi significative : lieux présents d’emblée comme « Brageirac sus la Dordonha » chez Lesfargues ou Mouriès et les Alpilles chez Vianès, ou lieux secrets lovés dans les replis du poème, comme ces hameaux de Haute-Provence ou du Minervois d’où sortent Reboul et Cordes, ou encore lieux soigneusement tus comme le village d’Argelliers que Max Rouquette ne nomme jamais.

Mais l’essentiel n’est pas là. Il est dans le type d’approche dont Philippe Gardy fait une méthode de plus en plus consciente et approfondie. Le moment qu’il choisit pour aborder chaque œuvre est celui de « l’entrée en littérature » et la saisie de ce moment demande un travail d’approche aussi rigoureux que subtil : établissement des manuscrits, recherche fine des premiers écrits, des diverses parutions dans le monde foisonnant des revues occitanes du xxe siècle, lecture froide des balbutiements, des hésitations des commencements, s’agissant d’œuvres dont la familiarité empêche parfois de voir les vérités premières. Apparaissent alors les filiations plus tard reniées (D’Arbaud pour Lafont) ou toujours avouées (Sully-André Peyre pour Reboul et Vianès), les révélations, les hantises, les masques et les conversions, toutes sortes de mouvements où l’œuvre à venir s’enracine et trouve les fondements de son architecture secrète.

Le surgissement du paysage, avec ce qu’il comporte de désirs, de couleurs, de rythmes, de présences humaines, animales et végétales, d’aspiration au mythe (Daphné chez Rouquette, Orphée chez Vianès), fait advenir au lieu du poème « ce territoire longuement mûri et rêvé » qui en constitue le socle. Un des passages les plus éclairants de l’ouvrage est la prise de conscience de ce que représente vraiment chez Max Rouquette – un des auteurs sur lequel sans doute Philippe Gardy a le plus écrit – ce « chemin des songes » qu’il avait entrevu et étudié, mais dont il n’avait pas, dit-il, mesuré toute la portée. La fonction de «capteur de songes » du poète, lisible dès les premièrs vers (Vòts vers 1920), paraît progressivement assumée dans toute l’œuvre, prose ou poésie, si bien qu’elle fournit en quelque sorte la clé d’une « discipline du poème, destinée à explorer le monde en ce qu’il a d’impénétrable à l’homme par le moyen des mots, et de leur pouvoir à rendre perceptibles ses secrets. »

dau mieu sòmi còsta gaire
de conóisser lo secret
de mon songe il ne coûte guère
de connaître le
secret.

S’il est vrai que les six poètes dont il est question appartiennent historiquement à un même paysage poétique dont Mistral constitue toujours l’arrière-plan majestueux et que dominent, au milieu du xxe siècle, les hautes figures de Pons, Lorca et Éluard, on voit se dessiner des influences particulières : celle, ponctuelle, du catalan Joan Estève sur Robert Lafont ; celle, obsessionnelle, de Nerval sur Jean-Calendal Vianès ; celles des nombreux interlocuteurs et dédicataires de la poésie ouverte de Georges Reboul, dont Cézanne avec qui il partage comme paysage d’élection le Mont Venturi, la Sainte-Victoire. Philippe Gardy établit avec rigueur les trajectoires, dialogues et horizons de chacun, rassemblant à l’appui de sa lecture les articles ou ouvrages critiques qui leur ont été consacrés. Ce savant cheminement mené en parallèle dans des œuvres contemporaines et proches finit par dégager, au-delà des filiations et des ancrages proprement géographiques, au-delà même de l’effet « d’archipel », quelque chose de plus abstrait et de plus difficile à peindre qui serait le paysage de la langue « où le poème prend naissance et se déploie. »

On comprend que la longue intimité avec des poètes dont il parle n’empêche pas l’auteur d’être surpris ni ému par les découvertes de ses propres relectures. Il sait en tout cas le faire sentir et conduire avec sûreté le lecteur dans l’univers de chaque poète, dans ses lieux et ses mots comme dans le chant de sa langue.

Ainsi cet ouvrage, par la rigueur de sa méthode, la rapidité de son format et la limpidité de son style, s’adresse-t-il aussi bien aux lecteurs familiers de la poésie occitane qui auront plaisir à lire et à relire sous un angle nouveau des poètes connus qu’aux lecteurs de poésie en général qui découvriront avec bonheur un univers poétique présenté par Philippe Gardy, à juste titre, comme « éminemment partageable ».

Article de Claire Torreilles, paru dans la Revue des langues romanes, Tome CXIX N°1 (2015), http://journals.openedition.org/rlr/2737

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