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3968 CR 13 - Massilia Sound System (Vinyle). Massilia Sound System c'est une cure de vitamine C auditive, et « 3968 CR13 » ne manque pas à cette règle. De la patate et de la bonne humeur, un concentré de hits parmi lesquels l’excellent titre « Sus n'èr de reggae ». Manivette Records.
Type | Vinyle |
Année | 2024 |
Durée | 11 titres |
Langue | Français + Occitan Provençal |
Format | LP vinyle 33T |
Distributeur | Baco Distrib |
Label | Manivette Records |
ISBN | 3770005537272 |
Code Distributeur | MRLP14 |
3968 CR 13 - Massilia Sound System (Vinyle)
Enfin une version inédite de l'album culte du groupe, en simple vinyle 33T ! Pour les 40 ans de Massilia, Manivette Records propose la réédition en vinyle de quatre de leurs albums, avec de nouvelles tracklist et remasterisés pour l'occasion.
Massilia Sound System c'est une cure de vitamine C auditive, et « 3968 CR13 » ne manque pas à cette règle. De la patate et de la bonne humeur, un concentré de hits parmi lesquels l’excellent titre « Sus n’er de reggae ».
Excitant occitan et gai reggae. Dans «3968 CR 13», les Massilia se renouvellent, mélangeant les genres avec bonheur.
Pour les 40 ans de Massilia, Manivette Records propose la réédition en vinyle de l'album, remasterisé pour l'occasion. Sorti en 2000, il est donc pour la première fois proposé en vinyle.
Manivette Records, Baco Distribution.
Album original paru en 2000.
L'album 3968CR13 est disponible en vinyle et en CD digipack.
Le groupe:
Massilia Sound System célèbre autant d’années marquées par une volonté de confronter les points de vue, faire se rencontrer les gens, et faire se mélanger les styles. Massilia Sound System chante Marseille, la fête, l’amour, mais aussi ses colères et ses luttes. Chantant en français et en occitan, le groupe utilise ces deux atouts comme autant de multiples possibilités. La langue d’oc, presque millénaire, est pratiquée non comme un enfermement régionaliste, mais comme un véritable espace de liberté, un outil de création aux possibilités infinies, tout comme l’est la musique reggae, ainsi la boucle est bouclée. En ces temps troublés de divisions, de repli communautaire et de peurs, Massilia Sound System se veut, une fois de plus et au-delà de la musique et de l’esprit de fête qu’il dégage naturellement, avoir une fonction, être comme un outil au service d’une cause (ou de plusieurs) : celle de la conscientisation, non seulement politique mais aussi du vivre ensemble, de la tolérance et de l’ouverture sur le monde à l’instar de leur ville, «Massilia», un port accueillant depuis plus de 2600 ans toutes les cultures de la Méditerranée et d’ailleurs. Marseille, Massilia, une ville, un symbole, une lutte, une résistance, un espoir, un regard, un amour. C’est tout ça à la fois. Le Massilia Sound System, c’est aussi tout cela réuni en un groupe : 3 MCs pour prendre le micro, avec 3 voix, 3 sensibilités bien distinctes (qu’on peut retrouver également par ailleurs chacun dans leurs projets parallèles) : Papet J (alias Jali), Gari Grèu et Moussu T (alias Tatou), accompagnés par de talentueux musiciens : DJ Kayalik aux platines, Blu à la guitare électrique et Janvié aux claviers. Massilia Sound System c’est le son de Marseille ! Il est ensoleillé et engatsé, il parle fort et sent bon l’anis... Si leva mai la cançon, si tout va mal, que tout semble perdu, la chanson se lèvera encore... Et Massilia sera là pour la chanter.
Titres:
Face Aïoli:
Face Boulegan:
Extraits:
Articles de presse:
3968 CR 13. Etrange comme titre pour un album de reggae provençal, non ? Il s'agit en réalité de la plaque d'immatriculation de la célèbre Citroën 2CV qui appartient au groupe. Cette sympathique pétrolette bleue à quatre roues apparaissait déjà dans le clip de la chanson "Violent" en 1991, à l'époque de l'album Parla Patois. Toujours est-il qu'en 2000, après deux albums un peu particuliers mais pas mauvais du tout, MASSILIA nous revient au volant de ce cocasse véhicule avec un album flambant neuf sur lequel le son typique du combo, mélange de ragga, de dub et de sonorités provençales, a beaucoup évolué. Plus de samples hindous comme sur Aïollywood ni de remixes avec orchestre dub comme sur Marseille London Experience. 3968 CR 13 est cependant tout aussi expérimental que ses prédécesseurs et nous le prouve en mélangeant allègrement sonorités reggae plus roots que par le passé, instrumentales provençales vraiment classieuses et, ô grande nouveauté, des rythmiques électro.
[...]
En ce début de troisième millénaire, l'album à la 2CV est un vrai voyage musical que nous offre chaleureusement MASSILIA, un voyage quelque part entre les pays d'Occitanie et la Jamaïque, quelque part entre La Ciotat et Kingston. Cet album oscille entre le très bon ("Pauvre de Nous", "Jovent", "Lei Companhs De Fin Amor" notamment, excellentes) et le franchement léger ("La Fille Du Selecta", une sorte de comptine parodique sans réel intérêt). Mais absolument rien n'est à jeter. Il y a toujours l'irrésistible envie de danser, de chanter et de faire la fête en buvant le pastaga, l'émotion et la sensualité typiquement marseillaises qui font que ce groupe est si cher à notre coeur. MASSILIA SOUND SYSTEM confirme par la suite qu'il a réellement pris le bon cap avec le nouveau gréement dont il vient de doter son fier esquif.
Extrait de l'article de RED ONE, publié sur Forces Parallèles le 16 Octobre 2011.
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Un vent de changement souffle sur les plages encagnardées du dernier album de Massilia Sound System, une brise suave et âpre qui s'infiltre, résistante et revêche. 3 968 CR 13, affront sudiste en forme de plaque minéralogique, donc d'itinéraire le long de routes qui se tracent et qui louvoient, est un virage négocié serré mais tout en nonchalance, en 2 CV décapotable, avec soleil, pastis et cigales. Les dernières livraisons de ce ragga estampillé Marseille laissaient croire en un repli stratégique, celui du ressassement chauvin. Parcours si connus qu'ils lassent, comme si l'anis n'avait pas le même goût partout. Plus d'une année de travail contre une petite poignée de mois pour les précédents albums, 19 titres sélectionnés sur une trentaine, les Massilia redéfinissent l'engagement au-delà de la Canebière. Et toujours l'Occitanie, les troubadours (ceux de Toulouse et du Brésil), les filles, la joie de vivre et la pose revigorante de celui qui n'attend pas dans son coin. Avec l'envie tenace et ici renouvelée de faire bouger le quartier.
Retour à l'électronique. Exit la flagellation égotiste, l'inertie si française: les Massilia, musiciens rieurs sans être trop gais, font de leur album une «bonne promenade». «Chez moi y'a plus de réveil/ J'ai découvert le secret/ Pour me tirer du sommeil/ J'écoute le reggae», annonce Gari (Sur un air de reggae), avant que Tatou, en occitan, ne précise les données: «Oh Jeune! Toute la sainte journée/ Nous sommes condamnés à bosser/ Pauvre bétail enchaîné/ A la machine à emmerder» (Jovent). Le tout agrémenté de voix traînantes et samplées, d'extraits de dialogues de rue, d'un retour marqué à l'électronique du sound system d'origine avec, tout au long de l'album, beat d'infrabasse et réverb' dub. Comme Bouteille sur bouteille, qui commence tel un reggae bien lourd sur lequel plane un choeur chaloupé de troubadours chantant les femmes trop belles ou trop laides, riches ou trop pauvres.
Et, quand les Massilia Sound System se tournent vers une bourrée ou vers l'Orient, rien de typique, plutôt une réappropriation, un dédoublement des genres. Ainsi Tout le monde ment, sorte de guinguette à l'accordéon, aux voix de Frères Jacques et aux jeux de mots à la Pierre Dac, ou Tartarrassas e Vautors, chanson de Pierre Cardenal du XIIe siècle, remise au goût du jour «Tu es ce que tu es/ Quelque part je suis comme toi/ Peu importe où je suis né/ Peu importe en quoi je crois».
Autour d'un verre. Même si l'accumulation des titres peut paraître abusive, l'énergie ne se défait pas. Massilia Sound System la déploie et la tourne, sans lourdeur ni discours, vers la revendication de son appartenance à la culture occitane qui dépasse les limites des Bouches-du-Rhône. Plutôt la ménager cette conviction et la ranger du côté des Marius et Jeannette, de ces quartiers où l'on invite son voisin, le soir, à prendre le frais. Donc, la communauté toujours, l'entraide qui peuple ce qui s'assèche, autour du verre pour se marrer. Comme une envie de se mettre debout, une esthétique souriante de la défaite face au centralisme, à l'argent, aux écarts cruciaux, pour la beauté du geste qui n'a pas dit son dernier mot. Et surtout, la fierté de se dire heureux même si tout n'est pas si simple, véritable élégance, pudique et sereine, en forme de journal de bord résumé par la voix du Papé: «Ne pas se manquer/ Bien communiquer/ Aimer rigoler/ Ne pas bloquer sur la monnaie» (Y'a des fois).
Article de Bruno MASI, publié dans Libération du 5 mai 2000.
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Cet album de Massilia Sound System s'ouvre avec une vieille chanson de Marcel Pagnol et Vincent Scotto, prétexte à présenter en finesse la 2CV du papet et son million de kilomètres. Ainsi débute une véritable petite saga poétique. Car au-delà de l'étiquette musicale (est-ce du ragga, du reggae, de la chanson, du folklore, du hip-hop...?), "3968 CR 13" est une épopée des mots. Depuis la sensualité de "Pauvre de nous" et son refrain "plein de seins, plein de fesses" (fallait oser !), le reggae chaloupé de "Bouteille sur bouteille", traditionnel américain repris en son temps par Bob Marley, "Elles ont des pilotis", un foutage de gueule bien vu sur les pompes des filles (qui rappelle au passage les vertus essentielles de la vie au soleil : pétanque, cinéma et triple Casa), "Y'a des fois", LE joyeux ragga de l'été qui emporte tout sur son passage (basses démoniaques et texte au cordeau percutant), "Tout le monde ment", exercice de style autour du mot "ment", qui, évidemment, n'évite pas le gouvernement, ni Chevènement, "Quand j'étais minot" ou l'art de la comptine revisité ("moi quand j'étais minot je volais des bonbons, maintenant je suis grand j'attaque les fourgons", "moi quand j'étais petit je trichais tout le temps, maintenant j'ai grandi et je suis président"...). L'art de Massilia est tout entier résumé dans "L'éclat de la rose" (...et la fraîcheur du jasmin) : la chanson d'Alibert de 1933, samplée et rhabillée d'une rythmique hip-hop, agrémentée de nouvelles paroles-dialogues, transposée en scène d'un film de De Sica des années soixante, avec son dragueur minable en bagnole poubelle qui se prend une belle bâche ("Et t'as la bagnole au moins ?", "Vas-y avec ta cousine dans ton ravin"), retrouve une fraîcheur et une émotion fondantes. Sans jamais perdre de vue ses vertus cardinales - ouvrir sa gueule (pour revendiquer juste), le chichon (pour se faire du bien) et la drague (parce qu'on est du Sud) - Massilia emballe le tout avec humour, fait preuve d'éclectisme musical dans les arrangements, place avec science ses vocaux (parlés ou chantés) et tente une diagonale entre Marseille et l'Occitanie (historiquement le Rhône est une frontière), s'affirmant plus "du Sud" que "de Marseille" (et pas de couplet sur l'OM ça repose !). Massilia chante ainsi certains morceaux en langue d'Oc et se réfère à quelques figures locales, l'emblématique occitan Joan Pau Verdier entre autres (l'auteur de "T'amarai", "La vielha" et traducteur de Ferré - "Ni Diu, ni mestre" - qu'attend Universal pour le rééditer ?! -). Les films de Robert Guediguian et surtout les bouquins de Jean-Claude Izzo donnent à "goûter" Marseille. Massilia aussi, y ajoutant une jouissance effervescente. Avec le retour des chaleurs, Massilia est bien placé pour faire le parfait disque de l'été, peut-être pas avec l'universalité du "Clandestino" de Manu Chao mais qui sait...
Article de Francois Branchon, publié sur Sefronia le 30/04/2000.
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