L'abbaye Saint-Eusèbe de Saignon et ses dépendances - Barruol, Codou, Les Alpes de Lumières

L'abbaye Saint-Eusèbe de Saignon et ses dépendances - Barruol, Codou (dir.).
Les Alpes de lumières, collection "Les cahiers de Haute-Provence" #5, 2006.

Actes du colloque régional tenu à l'occasion du Millénaire de la fondation de l'abbaye : 1004-2004

Sous la direction de Guy Barruol et Yann Codou.

L'ouvrage rassemble les travaux d'histoire et d'archéologie d'une vingtaine de chercheurs, présentés au cours d'un colloque tenu en 2004 à l'abbaye Saint-Eusèbe de Saignon (Vaucluse), l'un des monuments les plus prestigieux de Provence, dont on fêtait le millénaire.
Située en pays d'Apt, sur le flanc nord du Luberon, l'abbaye Saint-Eusèbe, fondée en 1004, était jusqu'à présent peu connue. Le présent ouvrage constitue désormais opportunément un état des lieux et des questions : étude historique et archéologique de l'abbaye elle-même, et en particulier de son abbatiale roma-ne (XI-XII° s.), de son environnement et de la trentaine de prieurés qui en dépendaient tant au pays d'Apt et du Luberon que dans la moyenne vallée de la Durance et dans la haute vallée du Var. Y est également rassemblé l'essentiel des sources écrites concernant cet établissement religieux, qui a joué au Moyen Âge un rôle non négligeable en Haute Provence.
Sont également étudiés les édifices médiévaux
— églises et châteaux — du terroir de Saignon.


Présentation Générale, p.7

« La tenue en 2004 en Haute-Provence d'un colloque sur l'abbaye Saint-Eusèbe de Saignon (Vaucluse) et ses dépendances mérite quelques explications. La date d'abord a été pour nous une opportunité à saisir: cette abbaye a été en effet non pas sans doute fondée, mais refondée en 1004, soit il y a 1000 ans. Nous le savons par un texte fondateur, qui est aussi l'acte le plus ancien concernant cet établissement. Or un millénaire, ça se fête et nous avons pensé qu'il serait bien de le célébrer par une manifestation scientifique tenue dans l'abbaye même, située en pays d'Apt, sur le flanc nord du Luberon.
Si ce millénaire était une opportunité, la raison profonde est ailleurs. En effet, si l'on commence à bien connaître - par des travaux souvent hélas dispersés - les grandes abbayes provençales qui ont durablement marqué l'histoire de cette région - Saint-Victor de Marseille, Saint-Pierre de Montmajour, Saint-Honorat de Lérins et Saint-André de Villeneuve-lès-Avignon, à laquelle nous avons consacré en 1999 un colloque qui a donné lieu en 2001 à une précieuse publication - en revanche, un certain nombre de monastères, qui ont eu un moindre développement et pour lesquels les sources écrites sont plus modestes et largement inédites - ce qui est le cas de Saint-Eusèbe - sont encore mal connus. D'où l'idée de saisir l'occasion de ce millénaire pour initier de nouvelles recherches et pour consacrer ces journées d'études à l'histoire et à l'archéologie de cette abbaye, ainsi qu'aux établissements - une trentaine - qu'elle a créés et animés, essentiellement au Moyen Âge. On a en outre pensé qu'il était utile d'étendre ces recherches au bourg de Saignon, auquel Saint-Eusèbe est intimement lié, et à son territoire, dont le patrimoine architectural médiéval est assez exceptionnel.
Une autre raison enfin justifie ce colloque: c'est la restauration, dans les années 1990, de l'abbatiale romane (classée M.H. en 1996) dans laquelle s'est tenu ce colloque, où nous avons été chaleureusement accueillis par les propriétaires de l'abbaye, aujourd'hui partagée entre Mme Etienne et Mme Etienne-Ribeiro d'une part, M. et Mme J.-Cl. Germain d'autre part, sans oublier Mme Roggero, qui tous nous ont aimablement facilité l'étude de ces bâtiments complexes et pour partie très remaniés au cours des siècles.
Une recherche collective s'imposait et pour ce faire nous avons sollicité une vingtaine de chercheurs, archéologues et historiens œuvrant sur la Provence, dont les travaux sont publiés dans ce volume d'Actes, qui, désormais constitue un état des lieux et des questions, comme nous l'avons fait pour l'abbaye Saint-André de Villeneuve-lès-Avignon.
Cette manifestation, qui, outre une vingtaine d'intervenants, a rassemblé une centaine d'au-diteurs, était organisée par l'association culturelle Alpes de lumière, qui œuvre en Haute-Provence, en collaboration avec l'association Archipal, qui consacre essentiellement ses activités au pays d'Apt. »

Les Alpes de Lumières, coll. "Les Cahiers de Hautes-Provence", 2006