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Pascalinou - Christian Maria

L-9782917790250

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9,50 €

Pascalinou - Christian Maria

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Data sheet

TypePaperback
Year2011
LanguageFrench + Occitan from Nice
Pages88
Format14 x 20 cm
DistributorBaie des Anges
LabelCollection d’Aquì e d’Aià
ISBN978-2-917790-25-0

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Pascalinou - Christian Maria

« Pascalinou » signe la première collaboration entre la maison d’édition Baie des Anges et le romancier Christian Maria. Il présente la particularité d’être bilingue : français/nissart avec le texte imprimé en vis-à-vis pour en faciliter la lecture.

Sur une idée de Christian Maria, la collection D’Aquì e d’Aià, (d’Ici et d’Ailleurs), se présente comme un recueil de nouvelles écrites en français et traduites en nissart par le professeur de langue occitane Jean-Philippe Fighiera. La première partie, nommée d’Aquì, offre des histoires enracinées dans le pays niçois ; la seconde, d’Aià, s’envole vers des horizons culturels lointains.

Ce premier volet intitulé Pascalinou, présente 5 textes écrit par Christian Maria. Les deux premiers proposent des nouvelles du pays niçois, les trois autres ont pour cadre l’île Maurice, Singapour et Tokyo.

Éditions Baie des Anges.


L’auteur :
Christian Maria, né à Nice, il passe son enfance entre la place Garibaldi, la colline du château et les quais du port. Professeur honoraire. Amateur d’art et d’histoire régionale il communique, avec son travail d’écriture, la matière qui a nourri ses loisirs. Christian Maria est connu pour développer une série de romans historiques à travers le XVIème siècle. Ses ouvrages ont reçu le prix des Ecrins-René Desmaison en 2009 et le prix des Arts et Lettres de France en 2010.

Le traducteur :

Jean-Philippe Fighiera, membre de l’Académia nissarda, mestre d’obra du Félibrige a fait une carrière de professeur d’histoire et de langue niçoise au lycée Masséna. La couverture et les 5 illustrations intérieures sont des œuvres de l’artiste peintre Régine Mouraret.



Sommaire:

Pascalinou : fable ou galéjade à la niçoise autour de l’avenue des Diables Bleus et à la mémoire du boucher-taiteur Pascal Mammoliti qui a régalé ses clients avec des plats cuisinés du terroir, des agneaux de Sisteron, des veaux du Piémont et des tommes de la Vésubie.

L’Hiver en Eté : une aventure au cœur de la production de glace sur la Côte d’Azur au XIXème siècle. De Peïra-Cava à la vallée du Paillon en passant par la Gordolasque suivez les pérégrinations de 2 gavouots…

Douna : portrait d’un mauricien du village de Grand-Gaube.

Le Colibri : histoire d’un oiseau qui avait appris à siffler une chanson française.

Hatchiko : une légende japonaise revisitée.



Extraits :

Midi ! Le canon tonna depuis la colline du château ; l’estomac que Monsieur B hébergeait depuis sa naissance lui rappela avec virulence qu’il était vide. Il sentit qu’il devait impérativement se nourrir, sous peine de tomber d’inanition sur le trottoir de l’avenue des Diables Bleus. Le son du canon, qui aurait fait perdre l’appétit à un réfugié libanais ou bosniaque, déclenchait chez cet homme, natif de la cité niçoise, un réflexe à la Pavlov : un réflexe de chien qui, au son convenu, se conditionne pour manger.

Il songea qu’il arriverait bientôt chez Pascal, qu’il achèterait des merda de can et qu’il se hâterait de rentrer chez lui pour les cuisiner avec de la tomate, de l’ail et un peu de basilic.

L’avenue qui s’étirait face à lui, passé le pont du chemin de fer, semblait danser dans un halo blanchâtre. Il fit un pas de côté, de peur que l’université de Saint-Jean-d’Angély ne lui tombe sur la tête et ne l’aplatisse au sol comme une socca. Il voyait la chaussée se dilater et se contracter comme un gigantesque œsophage qui engloutissait le flux des automobiles, des cyclomoteurs et des étudiants de première année de médecine qui quittaient hâtivement l’amphithéâtre pour se précipiter vers les cours complémentaires.

Monsieur B n'appréciait pas l'art contemporain ; il était incapable de percevoir ce qu'il y avait de merveilleux, d'ignoble ou de terrifiant dans une toile blanche revêtue d'une fine couche de peinture blanche. Il aurait pu, comme ses amis, définitivement tourner le dos à la nouvelle création mais il était de nature pugnace, il faisait chaque année une visite au musée d'art contemporain pour voir et revoir des roues de bicyclettes rouillées entraînées par un petit moteur à courant continu, des bouteilles en polychlorure de vinyle assemblées en traîne de mariée, des restes de repas dans des assiettes sales, des phrases écrites à la peinture blanche sur des supports noirs.
Monsieur B n'aimait pas les défaites. Il persistait dans sa quête de l'émotion, pensant pouvoir, un jour, s'enthousiasmer face à des empaquetages de monuments ou à la subtile variation d'une peinture noire regardée de biais avec un éclairage changeant.
Il espérait toujours, en quittant le musée, qu'il y parviendrait à la prochaine visite. Il longeait alors les palissades protégeant les passants de la chute des plaques de marbre qui se détachaient de la façade du MAMAC, trop vite construit et trop vite vieilli. Il remontait la berge gauche du Paillon disparu sous d'épaisses voûtes de béton ; il marchait en se souvenant de l'eau vive qui courait entre les galets lorsqu'il était enfant et à la façon dont cette ville avait sauvagement étranglé sa mère nourricière pour afficher une création qu'il ne comprenait pas.
L'effort qu'il avait fait, cette année là, pour tenter de pénétrer l'art contemporain l'avait épuisé et il avait faim.
Il quitta la berge du Paillon au niveau de la place de l'Armée du Rhin et aborda l'avenue des Diables Bleus par l'ouest, là où un curieux petit immeuble aux voûtes romanes donne à la route de Turin un air faussement médiéval. Il longea la façade du bâtiment qui s'étirait en pointe comme un navire projetant sa figure de proue, une civette, dont l'écume jaunâtre du pastis mélangée à la mousse de bière éclaboussait le troupeau des automobilistes se ruant dans l'avenue naissante.

Vidéo de présentation:

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