A l'entrada del temps clar, Clara d'Anduze, La fabuleuse histoire de Ramon de Perilhos - Anne Clément

A l'entrada del temps clar, Clara d'Anduze, La fabuleuse histoire de Ramon de Perilhos - Anne Clément

Trois pièces et trois personnages d’histoire…

 - Aliénor vibre de tout son être dans le moment de rupture avec Louis VII ou dans le moment d’abandon où elle exprime toute sa tendresse à son fils Richard.

 - Clara d’Anduze apparaît, seule et désespérée, se méfiant des "lausengiers", n’ayant que sa plume et ses mots pour dire son amour, la force de son désir et sa fidélité à celui qui s’est éloigné.

 - Ramon lui, éclate d’énergie, de vie, d’érudition.

En regroupant ces trois pièces, Anne Clément propose trois regards différents sur une période s'ouvrant en 1137 et se refermant en 1397.
En développant des histoires différentes, Anne Clément pose la question de la place de la langue occitane dans l'Europe avec « La fabuleuse aventure de Ramon de Perilhos » (pièce en quatre langues Occitan, Catalan, Français et Anglais) : un voyage de Barcelone à la grotte de Saint Patrick en Irlande; avec « A l'entrada del tems clar ou Aliénor d'Aquitaine » les relations entre l'Aquitaine, le pouvoir royal français et l'Angleterre.
Dans « Clara d'Anduze » et « A l'entrada del tems clar ou Aliénor d'Aquitaine », elle donne à entendre la richesse et la diversité de la langue des troubadours.
L'écriture très documentée historiquement permet au lecteur qu'il soit d'ici ou non de découvrir ou redécouvrir de grands moments de l'histoire d'Occitanie.

Préface de Danielle Julien

Éditions IEO Lengadòc.

Extrait de la préface:
"Voici trois personnages de l'histoire du pays d'oc, trois personnages importants ou touchants et quelque peu oubliés, trois parmi ceux terrés au plus profond de notre inconscient collectif et qui reprennent vie dès que l'on s'intéresse à eux : deux lemmes. un homme : l'une, Clara d'Anduze femme de coeur dont il nous reste un seul écrit. L'autre Aliénor d'Aquitaine, femme d'art et de pouvoir, lui, Ramon de Perilhos, conseiller étrange d'un certain roi Jean 1er d'Aragon. Tous surgis de ce lointain Moyen Age qui nous étonne encore.
D'Aliénor d'Aquitaine, nous savons beaucoup de choses, même si le mystère continue à auréoler son personnage. Deux fois reine, de France d'abord, d'Angleterre ensuite, elle ose, en ce douzième siècle corseté d'étroits principes religieux, réclamer le divorce d'avec son royal époux français Louis VII, pour épouser rapidement le beau Henri Plantagenêt dont clic est amoureuse, bien plus jeune qu'elle et futur roi d'Angleterre.
Petite fille de Guillaume IX étiqueté comme le premier troubadour connu, elle est une femme lettrée, attentive aux artistes; mère de Richard Coeur de Lion et de nombreux autres enfants, (deux filles avec Louis VII, cinq fils et trois filles avec Henri Plantagenêt [...]

Les trois pièces sont trois moments forts de théâtre surgis de notre histoire et reliés à notre temps grâce à l’intervention de bouffons, de commères, de commentateurs plus ou moins acerbes, de musiques vivantes, trois textes d’hommage aux langues des personnages : occitan ancien, moderne, catalan et même anglais. [...]

Un théâtre vivant qui s’inscrit dans la grande tradition du théâtre populaire en donnant à chacun l’accès à des pans oubliés de l’histoire, de la culture et de l’imaginaire des hommes." (Danielle Julien).

Aliénor d’Aquitaine
Une femme magnifique et qui a tiré son char de reine jusqu’au bout de sa longue vie…
Auréolée de mille histoires de femme mère, épouse et reine occitane, française, anglaise, elle rayonne encore aujourd’hui dans notre France qui n’a jamais connu de femme « reine ».
Mener sa barque, vivre sa vie, être reine de soi comme de l’univers
...est-ce qu’elle l’a fait ?
Anne Clément

« L'enracinement d'un créateur n'est ni un repli sur soi même, ni une quête d'identité. Au contraire, c'est peut-être un des fondements de la création, une nourriture qui permet à l'artiste de faire le voyage du particulier vers l'universel. Dans le monde où nous vivons, c'est une démarche essentielle pour ne pas perdre le sens premier de notre recherche qui est la même depuis l'antiquité: la vie de l'homme. »
Béla Bartok.

« L'esprit de la civilisation d'Oc au XIIème siècle , tel que nous pouvons l'entrevoir, répond à des aspirations qui n'ont pas disparu et que nous ne devons pas laisser disparaître, même si nous ne pouvons pas espérer les satisfaire. »
Simone Weil.

Ces mots de la philosophe Simone Weil et du compositeur Béla Bartôk guident la création d'Anne Clément.