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Victor CONRARD - Journal d’un déporté en Algérie après le coup d’état du 2 décembre 1851

L-9791097168209

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Victor CONRARD, Journal d’un déporté en Algérie après le coup d’état du 2 décembre 1851 (8 juin 1852 - 26 juillet 1853) suivi de l’étude de Fernand RUDE « Mourir à Douéra ». Conrard fût transporté de Toul dans l’Est de la France et s’est transformé en écrivain public et historien des prisons et camps où il a séjourné dans le Sahel d'Alger, notamment Douera et son étrange microde. Association 1851.

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Fiche de données

TypeBroché
Année2024
LangueFrançais
Pages200
Format16 x 22,5 cm
DistributeurAssociation 1851 pour la mémoire des Résistances républicaines
ISBN979-10-97168-20-9
BonusÉtude de Fernand RUDE « Mourir à Douéra »

Plus d'infos

Victor CONRARD, Journal d’un déporté en Algérie après le coup d’état du 2 décembre 1851

(8 juin 1852 - 26 juillet 1853) suivi de l’étude de Fernand RUDE « Mourir à Douéra ».


Plus de 3000 républicains furent déportés en Algérie pour leur résistance au coup d’état du 2 décembre 1851 perpétré par le président Louis Napoléon Bonaparte.
À l’heure où se multiplient les tentatives de réhabilitation de celui qui mit à mort la Seconde République, l’Association 1851 pour la Mémoire des Résistances Républicaines choisit de publier un document inédit, le journal d’une de ses victimes, déportée à Douéra, Victor Conrad. Très peu de cahiers de déportés en Algérie sont parvenus jusqu’à nous.
Cet ensemble est assurément le plus étoffé. Nous découvrons au jour le jour et ne détail les conditions de détention à Douéra. De plus, en « historien » scrupuleux, comme il en avait l’ambition affichée, Victor Conrad a collecté divers récits provenant de sa prison, d’autres camps et forteresses d’Algérie ou de Guyane, ainsi que quelques épisodes de la résistance de Décembre.
Ses dons d’observateur quasi naturaliste et sin humour parfois ravageur font de lui un témoin sortant en tout point de l’ordinaire.
La force et la constance de ses idées, exprimées et appliquées dans sa pratique quotidienne, tiennent lieu d’une conception du combat pour la République.

Une édition de l'Association 1851 pour la mémoire des Résistances républicaine.


Présentation de l'auteur originel:

A deux lieues de Toul, à Foug, un liquoriste de 36 ans, Victor Conrard, signalé par « ses antécédents anarchistes déjà anciens », arrache les proclamations du 2 décembre aussitôt après leur affichage. Il injurie publiquement le président de la République et répand « de fausses et fâcheuses nouvelles » propres à « semer l'inquiétude et l'agitation dans les campagnes ». Traduit devant le tribunal correctionnel de Toul, il sera condamné au maximum et entrera à la maison d'arrêt de cette ville le 17 décembre.

La commission mixte de Nancy justifiait ainsi sa décision à l'égard de Conrard : « Homme dangereux, socialiste exalté, cherchant par tous moyens à entraîner la classe ouvrière. [...] Il est imbu de doctrines communistes et il a salué l'avènement de la République comme devant amener le nivellement des fortunes. Il y a deux ans, il disait : "Je voudrais que la tête de Napoléon fût sur la guillotine..." Les propos odieux qu'il a tenus, sa détestable réputation justifient une mesure de sévérité à laquelle sa commune applaudira. » On voit mal comment Conrard pouvait chercher à « entraîner la classe ouvrière » dans une petite ville ou plutôt un gros bourg rural de 1 400 habitants... De même, nous ne trouvons chez lui guère trace de doctrines communistes. Une foi démocratique ardente anime Conrard, pour qui la République est « une religion », avec ses apôtres et ses martyrs : « La religion républicaine n'est rien autre chose que celle de Jésus » ; seulement elle « se borne à enseigner les vertus civiles » et à vouloir « le bonheur de la généralité des hommes » et « pas pour une autre vie ». « Liberté, Égalité, Fraternité, représentent le droit, la loi, le devoir. » Spartacus personnifie la Liberté, Rousseau l'Égalité et Jésus la Fraternité (12 août 1852). Conrard nous apparaît comme un homme assez instruit, qui rédige avec facilité. Il se sent profondément « citoyen ». C'est d'ailleurs ainsi que les transportés se nomment entre eux et que les désignent les marins et les soldats qui les convoient et les gardent. 


Signalons tout de suite que Conrard, atteint d'une paralysie des jambes due à une altération de la moelle épinière, ne marchait qu'à l'aide de béquilles. Son infirmité interdit à Conrard tout travail autre que celui d'écrire. Aussi s'est-il institué l'« historien » — c'est lui qui emploie le mot — de la transportation, en écrivant un journal de ses prisons, devenu depuis le 3 juin son journal du camp de Douera. Le manuscrit se présente sous la forme de onze cahiers de 24 à 44 pages chacun, cousus ensemble. Telles qu'elles nous sont parvenues, ces notes prises au jour le jour, en cachette des geôliers, commencent le 8 juin 1852. On peut même parler d'une rédaction collective, car les camarades de Conrard lui font part de tous les renseignements, de tous les bruits, parfois les plus fantaisistes, venus à leur connaissance, et ils lui transmettent les lettres intéressantes qu'ils reçoivent. Conrard les recopie soigneusement, comme celles qu'il écrit ou reçoit lui-même. Il enregistre aussi des témoignages qui dépassent largement le cadre du camp de Douera. Sont ainsi retranscrites par lui quatre lettres de Charles Noiret, tisserand rouennais, bien connu comme l'auteur des Mémoires d'un ouvrier (1836) et comme sous-commissaire du gouvernement provisoire à la sous-préfecture de Neufchâtel-en-Bray en 1848. De même Louis-Armand Cussinel, chapelier à Saint-Didier-en-Velay (Haute-Loire), donne de nombreuses informations sur Cayenne, où il avait d'abord été transporté ; il certifie véritable le récit de ses persécutions et le signe. De même encore Paul Viort, bouchonnier au Luc (Var), qui a pris grande part à l'insurrection et la raconte en détail ; il signe lui aussi et atteste que la narration rédigée par Conrard est de la plus stricte vérité.

Sujet à des insomnies et peut-être pour échapper à la surveillance, Conrard rédige volontiers la nuit : « Dans ce moment, il est une heure du matin et il y a trois quarts d'heure que je suis là à salir du papier... ». Mais il écrit aussi en présence et sous le contrôle de camarades de confiance : « Un camarade qui, pardessus mon épaule, lit ce que j'écris me fait observer... ». Conrard est en somme l'écrivain public du camp. Il se veut un « historien véridique » (29 août 1852).

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