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Le Vrai Visage du Catharisme - Anne Brenon

L-9782916488745

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Le Vrai Visage du Catharisme - Anne Brenon. Réédité une vingtaine de fois depuis sa première parution, cet ouvrage est la référence absolue pour l'histoire du catharisme : très documenté et abordable par tous publics. La Louve éditions.

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Fiche de données

TypeBroché
Année2017
LangueFrançais
Pages400
Format13 x 19 x 1,8 cm
DistributeurLa Louve
LabelCollection L'Histoire
ISBN978-2-916488-24-0

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Le Vrai Visage du Catharisme - Anne Brenon


Catharisme au vrai visage... visage humain, visage vivant. On ne trouvera pas ici une vaine construction de cette imagination « combleuse de vide » qui, depuis le début du XX° siècle, porte tant d’auteurs à fabriquer un catharisme mythologique à petits renforts de trésors cachés, de Graals pyrénéens, d’inédits de Platon ou de rêves bouddhistes. Le catharisme fut l’un des grands courants du Moyen Âge chrétien : particulièrement, mais non exclusivement implanté en Occitanie, déraciné par le fer des armées catholiques, les procédures de Rome et le feu des bras temporels, il disparut de l’Histoire à la fin du XV° siècle, laissant, par-delà une longue oblitération, un message vivant livré à qui le veut bien par la mémoire des documents médiévaux. Christianisme sans damnation éternelle et sans croix, le catharisme refusa le mal et la violence et crut en la bonté fondamentale de la nature humaine. Le vrai visage du catharisme, celui des Bons Hommes dont le bâton sonnait de bourg en château, de ville en désert clandestin, celui des croyantes entraînant ceux qu’elles aimaient dans leur aventure et dans leur foi, c’est le visage que les cathares nous montrent eux-mêmes à travers le miroir dépoli des manuscrits et du temps.


Réédité une vingtaine de fois depuis sa première parution, cet ouvrage est la référence absolue pour l'histoire du catharisme : bien que très documenté et ne laissant rien dans l'ombre, il est aisément abordable par tous publics. Cette "conjugaison" rare explique évidemment que son succès perdure avec le temps.


Éditions La Louve


L'auteur:

Diplômée de l’École des Chartes et Conservateur des Archives de France, diplômée de l’École des Hautes Études en Sciences Religieuses, spécialiste du catharisme occitan et des hérésies médiévales internationalement reconnue, Anne Brenon est la fondatrice de la revue Heresis. Réédité douze fois depuis sa première parution, cet ouvrage est la référence absolue pour l’histoire du catharisme : bien que très documenté et ne laissant rien dans l’ombre, il est néanmoins abordable par tous publics.


Extrait de l'Avant-propos:

Catharisme au vrai visage… Un visage avec un regard, des regards de peur, de joie, de crédulité ; des oreilles qui entendirent prédications, rires, cris de souffrance ; une bouche qui parla, des mille choses du quotidien, de Dieu gravement ; qui dicta à un scribe une dialectique argumentée de citations de l’Évangile ou qui, plus souvent, laissa échapper des souvenirs sous forme de déposition devant l’Inquisition…

Catharisme au visage humain, au visage vivant.

Visages qui vécurent il y a sept cents ans, un peu plus, un peu moins, et qui se mêlent, avec leurs imperfections, leurs ombres et leur flou, comme les manuscrits médiévaux qui sont la mémoire figée d’anciennes paroles de véracité ou de ruse, portent leurs faiblesses, leur espace de doute ou d’illisibilité, mais aussi leur témoignage irremplaçable. Qu’on ne cherche donc pas ici une vaine construction de plus de cette imagination « combleuse de vide », selon l’expression de Simone Weil, qui, depuis la fin du XIXe siècle, porte tant d’auteurs à fabriquer des catharismes mythologiques, à petits renforts de trésors cachés, de Graals pyrénéens, d’inédits de Platon, d’onirisme bouddhiste et hyperboréen ou d’ésotérisme platement occultiste.

Ces images fabriquées du catharisme ne sont pas des visages : elles le défigurent. Ne parlons pas de « faux visages du catharisme ». Il y eut un phénomène historique, que des populations vécurent et dont nous pouvons, avec respect et, pourquoi pas, amitié, chercher à susciter à nouveau la réalité humaine avec sa charge d’impondérable et d’irrationnel. Il existe, parallèlement, un marché des artefacts, impersonnels et dérisoires.

Le but du présent livre est moins de réfuter, l’une après l’autre, toutes les vieilles lunes que les fantaisies catharophiles ou anti-cathares véhiculent dans la mode actuelle, que de proposer chaque fois, inlassablement, en regard, le vrai visage de vie de l’Église des Bons Chrétiens.

Et la toute première de ces vessies-baudruches à dégonfler est bien cette fallacieuse « aura » de mystère qui entoure le catharisme. Au début du XXIe siècle, on possède les moyens de connaître cette religion, il suffit de prendre le temps de lire et d’étudier les sources, éparpillées et perdues durant des siècles, mais désormais reconnues, répertoriées, pour la plupart publiées et traduites. La recherche historique a travaillé, les documents ont parlé, le catharisme n’est plus mystérieux.

Cette forme archaïsante - quoique novatrice en certains points - de christianisme, interprétant à la lettre les préceptes des Évangiles mais dans une vision dualiste, s’est répandue, avec flux et reflux, entre l’Asie Mineure et l’Europe occidentale, du Xe au XVe siècle. Ce courant, partout reconnaissable dans la nébuleuse des hétérodoxies médiévales, était organisé en Églises indépendantes selon le mode du premier christianisme : ces Églises entretenaient en général entre elles des liens étroits, mais présentaient parfois des nuances dans la doctrine.


Sommaire:

    UN CHRISTIANISME MEDIEVAL
        Un contexte pulsatile et vibratile
        Les cathares parmi leurs frères
        Les cathares seuls contre tous
        Les cathares partout reconnaissables
        Gleisa de Dio : une métaphysique
        Gleisa de Dio : une religion
        Un ordre singulier
    PARTICULIEREMENT BIEN IMPLANTE EN OCCITANIE
        Les Eglise cathares occitanes
        Les Eglises cathares italiennes
        Economie, société, culture et catharisme
        Catharisme et lieux de vie : châteaux cathares ?
        Catharisme et lieux de vie : les bourgs
        Catharisme et lieux de vie : les villes
        Femmes cathares : évangélisme, féminisme
        Femmes cathares : cœurs ouverts et mains ouvertes
    ET DERACINE DE L'HISTOIRE A LA FIN DU MOYEN AGE
        Par le fer, les procédures et le feu : guerre et conquête
        Par le fer, les procédures et le feu : pastorale et répression
        Montségur
        L'Eglise du Désert
        L'Europe oublie le catharisme
        Les hérésies sociales



Avis critique:


Ce livre est décapant : il débarrasse le catharisme des images pittoresques, romanesques, ésotériques, qui prétendent le rattacher à des origines lointaines (fussent-elles sympathiques et valorisantes, comme les religions orientales d'où est issu le manichéisme). Il replace les "bons chrétiens" (comme s'appelaient eux-mêmes les "cathares") dans leur véritable cadre historique et dans le contexte du christianisme médiéval, où ils représentent l'exception d'une variété de monothéisme sans misogynie, sans violence (y compris sans la violence symbolique qui envoie les mécréants en enfer), sans concessions à la magie des sacrements, sans l'idolâtrie de la présence réelle du "corps du christ" dans l'hostie consacrée, puisqu'il rejette la croyance à l'immolation nécessaire du rédempteur qui "rachète" un péché soi-disant originel... Bien sûr, il n'est pas évident qu'on puisse adopter un spiritualisme aussi radical, pour qui la "chair", et tout ce qui est périssable, est pensé comme un "néant", qui n'a pu être créé par Dieu ni par son Verbe : mais peut-être, tout compte fait, est-ce la moins absurde des religions, celle que le fanatisme clérical a systématiquement éradiquée.
Jean Louis Prat.

Non seulement cet ouvrage est bien documenté, l'auteur faisant bon nombre de références à des sources précises, ce qui démontre encore une fois tout le sérieux de cette étude, mais il est utile. Utile pour comprendre que finalement, ces êtres purs étaient des humanistes, au sens étymologique du terme, avant l'heure. Utile également, à mon sens, pour les différencier justement (et c'était une de mes questions) d'une autre religion chrétienne: les cathares s'intéressent avant tout à l'homme là où d'autres vont s'intéresser d'abord à son créateur. Les "docteurs" cathares étaient aussi affûtés sur les Écritures que leurs adversaires catholiques, et leur "hérésie" était loin d'être stupide. Chrétiens, ils se référaient aux mêmes textes que les catholiques. Leur lecture en était seulement différente. Voilà ce que certains oublient.
Loin d'être superficiel comme certains livres sur le même sujet, il creuse en profondeur le thème de façon exhaustive et détaillée. La lecture en est très agréable. Je vous conseille vraiment ce livre. Il s'adresse à tous. Connaisseurs ou néophytes y trouveront ce qu'ils recherchent.
Lydia.

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Le Vrai Visage du Catharisme - Anne Brenon

Le Vrai Visage du Catharisme - Anne Brenon

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