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Quin occitan per deman ? Un essai d'Eric Fraj sur l’enseignement et la transmission de la langue occitane. Collection Clams n° 1, Edicions Reclams.
Type | Broché |
Année | 2014 |
Langue | Français + Occitan Languedocien |
Pages | 284 |
Format | 15 x 21 cm |
Distributeur | Edicions Reclams |
Label | Collection Clams |
ISBN | 978-2-90916-053-5 - 978-2-90916-055-9 |
Quin occitan per deman ? Lengatge e democracia - Eric Fraj
Quel Occitan pour demain ? Langage et démocratie
L’essai d’Eric Fraj sur l’enseignement et la transmission de la langue occitane, sorti en 2013, réédité avec un texte revu par l’auteur pour nous amener à réfléchir sur la qualité de la langue que nous souhaitons transmettre.
Si c'est vrai que l'occitan désire, pas simplement la survie (plus ou moins symbolique) mais la vie effective de l'occitan, la resocialisation rapide et massive de cette langue est alors une absolue nécessité. Tout occitaniste qui se donne une telle finalité, et est un peu conséquent, en sera conscient, convaincu et y travaillera au mieux de ses capacités et possibilités. Ceci dit, compte tenu de l'évolution de notre société et, surtout, du contexte actuel de l'occitanisme (« des occitanismes », il faudrait dire pour être en adéquation avec la réalité), on a le droit — et le devoir historique — de (se) poser la question : de quel occitan voulons nous la resocialisation ? Quel occitan voulons nous pour demain ?
Bilingue Français / Occitan - Collection Clams n° 1, Edicions Reclams.
L'auteur:
Eric Fraj est né en 1956. Chanteur depuis 1971. Agrégé d’espagnol en 1986, et de philosophie en 1997, il est actuellement professeur de philosophie et d’occitan au lycée Pèire d’Aragon de Muret.
Extrait:
« (…) S’il est vrai que l’occitanisme doit viser, non pas simplement la survie (plus ou moins symbolique), mais la vie effective de l’occitan, la resocialisation rapide et massive de cette langue est alors une nécessité absolue. Cela étant, au vu de l’évolution de notre société et, surtout, du contexte actuel de l’occitanisme (« des occitanismes », il faudrait dire pour être en adéquation avec la réalité), on est en droit — et l’on a le devoir historique — de (se) poser la question : de quel occitan voulons nous la resocialisation ? Quel occitan voulons-nous pour demain ? (…) »
Si es vertat que l'occitanisme deu voler, non pas simplament la subrevida (mès o mens simbolica), mes la vida efectiva de l'occitan, la resocializacion rapida e massiva d'aquesta lenga es alavetz una necessitat absoluda...
Quel occitan pour demain ?
S’il est vrai que l’occitanisme doit viser, non pas simplement la survie (plus ou moins symbolique), mais la vie effective de l’occitan, la resocialisation rapide et massive de cette langue est alors une nécessité absolue. Tout occitaniste se donnant un tel but, et un tant soit peu conséquent, ne peut qu’en être conscient, convaincu, et y travailler au mieux de ses capacités et possibilités. Cela étant, au vu de l’évolution de notre société et, surtout, du contexte actuel de l’occitanisme (« des occitanismes », devrions-nous dire pour être davantage en adéquation avec la réalité), on est en droit – et l’on a le devoir historique – de (se) poser la question : de quel occitan voulons-nous la resocialisation ? Quel occitan voulons-nous pour demain ?
En effet, certaines pratiques linguistiques, à l’œuvre – consciemment ou pas – depuis quelques années déjà, ne laissent pas de sembler très alarmantes quant à la qualité de la langue enseignée aux nouvelles générations (donc parlée et éventuellement transmise par elles), mais aussi quant à l’idéologie implicite qui trop souvent préside à notre insu à l’apprentissage et à la remise en circulation sociale de la langue (par l’école, les centres de formation, les événements culturels, les médias occitanistes, etc.). Mon dessein n’est pas ici de faire le procès de tel ou telle, ou de jeter des anathèmes, mais d’expliciter et faire partager une prise de conscience : celle d’un danger qui, à l’heure où les derniers locuteurs « naturels » s’effacent ou vont s’effacer, peut s’avérer mortel pour la pratique de la Langue d’Oc mais aussi pour l’avenir du vivre-ensemble que cette pratique engendre ou, en tout cas, devrait engendrer. Ce péril n’existe que parce que nos bonnes intentions et actions ne sont que trop rarement accompagnées du recul et de la pensée nécessaires à une pratique éclairée, pris que nous sommes par les multiples urgences qui nous assaillent et par de fausses évidences. Il n’en est que plus impératif qu’une réflexion commune et bienveillante s’instaure sans attendre sur la nature de la langue que nous voulons promouvoir dans et par nos discours, quelque forme qu’ils prennent.
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