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Auteurs/Artistes

Joan Ganhaire - Entre rire et désespoir, un regard sur l’humaine condition - Fabienne GARNERIN

L-9782367814537

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Joan Ganhaire - Entre rire et désespoir, un regard sur l’humaine condition - Fabienne GARNERIN. Ce livre analyse l’univers littéraire de l’écrivain contemporain Joan Ganhaire, sa réflexion sur les paradoxes de la condition humaine, ainsi que son engagement envers la langue et la culture occitanes. Presses universitaires de la Méditerranée – PULM.

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Fiche de données

TypeBroché
Année2023
LangueFrançais + Occitan
Pages300
Format16 x 24 cm
DistributeurPULM
LabelCollection « Estudis occitans »
ISBN978-2-36781-453-7
ISSN1962-1116

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Joan Ganhaire - Entre rire et désespoir, un regard sur l’humaine condition - Fabienne GARNERIN


Joan Ganhaire a très vite été reconnu comme l’un des auteurs majeurs de la littérature occitane contemporaine. Écrivain périgourdin de langue occitane, il est né en 1941. Après des études de médecine à Bordeaux, il s’installe comme médecin en Périgord. C’est là que naît sa vocation d’écrivain occitan. Il est l’auteur de nombreux romans et nouvelles, dont des romans policiers mettant en scène « lo comissari Darnauguilhem » et son équipe.


S’exprimant en dialecte limousin, l’écrivain bâtit un univers mi-réel mi-imaginaire, inspiré des paysages du Périgord et de l’Aquitaine, qui se perçoit d’abord par les sensations. Des hommes y cherchent leur vérité. Face à la mort sans cesse possible, face à la violence omniprésente, face à leurs propres défaillances, où trouver un peu de réconfort ? Les religions sont impuissantes à éradiquer le Mal. L’amitié ne fait pas disparaître le sentiment de solitude. Le seul secours reste le rire, un rire partagé dans lequel chacun avoue ses faiblesses et reconnaît en autrui son semblable. Rire, c’est s’éprouver ensemble dans une communauté joyeuse, c’est exorciser le Mal, c’est échapper à l’angoisse et retrouver sa liberté. À travers ses nhòrlas, ses romans de cape et d’épée, et surtout ses nouvelles fantastiques et ses romans policiers, Joan Ganhaire explore l’âme humaine avec toutes les ressources que lui offrent la langue et la culture occitanes.


Collection « Estudis occitans », Presses universitaires de la Méditerranée – PULM.


L'auteur:

Fabienne Garnerin s’installe en Corrèze en 1979. Agrégée de lettres, elle enseigne aussi la philosophie dans plusieurs lycées dépendants du ministère de l’Agriculture. En décembre 2020, elle soutient la thèse de doctorat qui a inspiré ce livre.

Joan Ganhaire, médecin à Bourdeilles en Périgord, est l’auteur d’une œuvre foisonnante et multiforme : de la nouvelle fantastique au roman de cape et d’épée, l’écrivain s’est essayé à de nombreux genres littéraires. En 2004, il publie son premier roman policier, Sorne Trasluc, où apparaissent pour la première fois l’attachant commissaire Darnaudguilhem et son équipe. Dans Vent de sable, paru en 2020, le mystérieux assassinat d’un clochard conduit le commissaire jusqu’en Afrique, à la découverte d’un passé colonial peu reluisant. Enquestas de pas creire, qui regroupe six nouvelles publiées séparément, met en scène un détective privé, le Comte Gaëtan Caüsac daus Ombradors, et les deux acolytes sans lesquels il ne serait rien. Les chemins de Darnaudguilhem et de Caüsac finissent par se croiser dans Rendez-vos au cementeri, où l’un et l’autre enquêtent pour le compte de commanditaires différents. Conjuguant humour et férocité, l’auteur, dans ces trois volumes, emmène son lecteur dans des aventures plus improbables les unes que les autres…

Présentation:

L’œuvre de Joan Ganhaire (Jean Ganiayre en français) est d’une exceptionnelle richesse. Cet auteur contemporain, qui a fait de l’occitan limousin son unique langue d’écriture, a abordé des genres littéraires variés : nouvelles fantastiques, « nhòrlas » [histoires drôles], romans de cape et d’épée, romans policiers, sans compter une forme de poésie en prose qui affleure dans de nombreux textes. Sous son apparente diversité, cette œuvre est d’une grande cohérence par ses thèmes, par ses images, par ses « biais de dire » [façons de s’exprimer] récurrents. Elle peut se lire à des niveaux multiples et ouvre sur des possibilités d’interprétation très différentes selon le point de vue que l’on adopte, interprétations qui se croisent et s’enrichissent mutuellement. Hanté par les questions de la mort, de la violence omniprésente et de l’absurdité du monde, à la fois en tant qu’homme et par sa profession de médecin, Ganhaire, comme de nombreux auteurs des XXe et XXIe siècles, leur oppose le rire et la dérision comme un ultime pied de nez. Son œuvre est un hommage à l’imaginaire limousin, en relation étroite avec la nature, et dont il s’est senti imprégné dès l’enfance. Elle en propose une expression contemporaine, irriguée et hybridée par les imaginaires de grandes figures de la littérature mondiale, mais aussi par d’autres arts comme le cinéma.


Une vue synthétique de la production de cet auteur. Une étude de sa perception du monde, des personnages qu’il met en scène, des questions existentielles qu’il soulève, et des genres littéraires qu’il privilégie. La variété des textes proposés, dont certains sont devenus quasiment introuvables, et leur traduction systématique en français.

Résumé de la thèse de Fabienne Garnerin (soutenue en décembre 2020 à l’Université de Montpellier):
Les livres de Joan Ganhaire sont bien connus : ses romans policiers, certes, mais aussi son roman médiéval fantastique, Lo darrier daus Lobaterras (Le dernier des Loubaterre), ses deux romans de cape et d’épée, Dau vent dins las plumas (Du vent dans les plumes) et Las islas jos lo sang (Les îles sous le sang), ses beaux recueils de nouvelles, Lo libre dau reirlutz (Le livre du côté à l’ombre) en 1979, Lo viatge aquitan (Le voyage aquitain) en 2000, Çò-ditz la Pès-Nuts (Ainsi dit Celle qui va pieds nus) en 2013, et le petit roman Los braves jorns de Perdilhòta (Les beaux jours de Perdillote), un chef d’œuvre d’humour et de tendresse. Il a publié de nombreux textes dans Ventadour, le bulletin intercommunal de Bourdeilles et de Valeuil, dont les meilleurs se trouvent aujourd’hui dans les Cronicas de Vent-l’i-Bufa (Chroniques de Il-y-Vente). Et il continue d’écrire régulièrement dans la revue Paraulas de Novelum.

Cette œuvre si riche et si diverse, je suis allée la regarder d’un peu plus près, pour comprendre, par-delà sa diversité de façade, ce qui en faisait l’unité. Pour mieux la connaître et pour la faire mieux connaître. J’aimais l’univers littéraire de l’écrivain, les paysages de la campagne périgourdine et les lieux où se déroulent les histoires : villages abandonnés, sources secrètes, rochers aux formes particulières, un gouffre terrible, d’anciens châteaux devenus institutions de santé, de nombreux cimetières… J’aimais aussi la petite ville de Maraval, un condensé de Périgueux, et le tableau que Ganhaire fait de Bordeaux, à la fois port qui ouvre sur tous les possibles et lieu des initiations les plus dures. J’aimais sa façon de suggérer que l’homme, aussi bien que les bêtes, est d’abord un corps, un corps fragile que guette la Mort, comme tout être vivant. Ce corps perçoit le monde par tous ses sens : il entend, il hume, il goûte, il tâte, il sent ce qui se passe à l’intérieur de lui, il a des sensations visuelles, souvent troublées par l’émotion et l’imagination. Les personnages portent gravées en eux les images de scènes qu’ils ne peuvent pas oublier. Des allusions nombreuses à des films, et même l’emploi dans l’écriture de techniques cinématographiques, montrent que Ganhaire n’est pas nourri seulement de littérature, mais est aussi nourri de cinéma.

Dans cet univers, les hommes sont en quête de leur identité et d’un sens pour leur vie. Les héros sont des bâtards, comme Barnabé de Malecombe ou le commissaire Darnaudguilhem, des survivants, comme le narrateur de Çò-ditz la Pès-Nuts, ou d’autres qui se trouvent seuls après la mort d’un ami, comme les clochards Joan et Juli. On y voit des femmes admirables, comme Nani, la cuisinière du roman Dau vent dins las plumas, ou l’inspectrice Guite Bérenguier des romans policiers ; et aussi des viragos impitoyables et castratrices, ou des séductrices souvent victimes de leur propre pouvoir de séduction. L’œuvre regorge de fous et de handicapés mentaux. À l’évidence, chacun peut se retrouver un jour « touché de la queue de l’agnelle », selon l’expression de l’auteur, même la femme d’un chirurgien, ou le baron de Montalassus en personne.

La norme des relations sociales est la violence. La société s’accorde pour l’employer de manière tacite : meurtres et actes de barbarie font partie du quotidien. Des religions et des sectes s’en servent pour conforter leur pouvoir : des personnages comme le prieur Foulques de Mortemart (Lo libre dau Reirlutz) ou le puritain Sir Chadwick (Dau vent dins las plumas, Las islas jos lo sang) poussent au Mal tout en prêchant le Bien… Est-il possible de trouver un peu de réconfort dans l’amour, ou dans l’amitié ? Peut-être, mais il n’est pas facile d’établir une vraie relation de tendresse et de complicité. La plupart du temps, l’un et l’autre attendent quelque chose de différent : c’est la solitude qui vous guette au bout du chemin.

Alors, ne nous resterait-il qu’à nous désespérer ? Certes non. Car Ganhaire possède, depuis le début, un antidote : le rire, qui quand il est partagé permet de nous sentir reliés ensemble dans une communauté joyeuse, de se moquer des autres mais surtout de soi, d’échapper à l’angoisse et au Mal, c’est-à-dire de retrouver sa liberté. Ganhaire y ajoute un sens aigu de l’absurde et de la dérision, dans une tension entre la logique interne des personnages et la façon dont leur comportement peut être perçu par un observateur extérieur.

Écrire, pour Ganhaire, c’est le plaisir de bâtir des scénarios, d’imaginer des situations et de le faire partager à ses lecteurs : il joue avec la langue, avec les mots, avec les images, il se plaît à faire des allusions, des retournements imprévus, à entrecroiser les intrigues, à créer des personnages originaux, tout en composant ses textes avec une grande rigueur. Le genre policier et le genre fantastique sont pour lui deux façons de s’amuser avec son lecteur et de le mener où il veut : il n’est pas facile de démêler quels faits sont véritables et quels sont ceux qui ont été déformés par l’imagination des personnages ou du narrateur. Comme dans la vie courante : il n’est jamais facile de trouver la vérité, car l’homme est un être complexe.

Il y a aussi dans l’œuvre la volonté de valoriser et de transmettre toute une culture : Ganhaire décrit avec précision la cuisine, les chansons, les usages, les façons de faire du Périgord, tout ce qui en fait l’âme. En évoquant les troubadours, les Croquants, la guerre de Cent Ans, en donnant la parole à des narrateurs qui font partie du petit peuple, l’écrivain nous rappelle que le roman national français est seulement une interprétation de l’histoire, qui doit être questionnée. Dans son dernier roman, Vent de Sable, il souligne que l’Occitanie, si elle avait pu devenir un pays, n’aurait pas été meilleure que les autres États d’Europe : elle aussi aurait été colonialiste.

Joan Ganhaire traite de thèmes universels. À toutes les époques et sous toutes les latitudes, l’homme reste un être fragile, dérisoire, capable du meilleur comme du pire. Lucide et pleine de compassion, son œuvre nous invite à la fois à rire de ce que nous sommes et à inventer un monde plus juste.

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