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Faulas de Nissa - Fables de Nissa - Jean-Luc Sauvaigo. Dans ce recueil de fables, l’auteur dépeint la ville de Nice d’un point de vue intérieur, prenant la cité azuréenne comme objet d’invention littéraire et poétique, à la manière de J. Giono pour la Provence ou de W. Faulkner pour le sud des Etats-Unis. Version française de Miquèl de Carabatta. Éditions Jorn.
Type | Broché |
Année | 2015 |
Langue | Français + Occitan |
Pages | 224 |
Format | 14 x 22 cm |
Distributeur | Jorn |
ISBN | 978-2-905213-47-7 |
Faulas de Nissa - Fables de Nissa - Joan-Luc Sauvaigo
Avec une version française de Miquèl de Carabatta.
Il existe une ville qui s'appelle Nice (avec un c), amnésique, vulgaire et prétentieuse, une ville de carte postale et de banalités touristiques. Elle se prélasse sur la plage comme une courtisane, elle a renié son passé et ses héros, Catherine Ségurane, les barbets, Garibaldi. C'est la seule visible, mais ce n'est pas la vraie. La vraie, c'est Nisse (avec deux s). Joan-Luc Sauvaigo se fait « le guide du voyageur fantasmonaute, pour scruter, par derrière la ville du réel, cette "maison des rêves" couverte d'ex-voto dont la ferveur n'a pas été abrogée ».
« Vous pouvez toujours essayer d'y entrer par l'une ou l'autre porte, fausse ou imaginaire, fantôme de porte, rêve de port. Mais vous voilà prévenus. Vous aurez vite fait de vous perdre dans la platitude sans esprit de la nouvelle urbanité. » À sa suite, nous abordons dans la ville par la plage des Ponchettes, où jaillissait une source maintenant perdue (nommée Nisse) et où dormit sainte Réparate.
Sauvaigo nous présente quelques unes de ses fréquentations : le peintre Gustav-Adolf Mossa, le poète nissard Jacques Rosalinde Rancher, son bon maître Robert Lafont et ses alter ego Tuck Certano et Guy Peillon. « Luchino » nous conte l'histoire de son comté, mais surtout ses légendes oubliées et quelques uns de ses propres souvenirs d'enfance, précieux et éclairants.
Ce livre, le plus original qu'on ait écrit sur Nice, ouvre d'un poète rare et libre, « paillasse universel » comme il se nomme lui-même, est un guide sûr, profond, indispensable pour découvrir les mystères d'une cité faussement heureuse. Un livre sans lequel on ne comprendra jamais Bellanda, Nisse la Belle.
Éditions Jorn.
Article critique: Le blues du Chieur-de-blette, à propos de Faulas de Nissa (Fables de Nissa) de Joan-Luc Sauvaigo
« … Bientôt, serons-nous peut-être balayés
Par la Déesse Avalanche
Précipités jusqu’à la mer
Roulés par la Grande Vague
Et Nissa
Aussi
Engloutie
Avec toutes ses guenons… »
Sauvaigo, le beatnik-troubadour tapi dans la « maison des rêves » d’une de cité iconique sans cesse caressée, nous offre avec ses « Faulas de Nissa / Fables de Nissa » un de ses joyaux poétiques dont il sait seul distiller la sulfureuse alchimie. Longtemps ressassée, aiguisée et polie au ressac de ses savoirs, de ses joies, peines, colères et haut-le-cœur, c’est une somme, que dire : un trésor, « lou Trésor » d’une nissardité insaisissable et joyeusement effrontée !
Ballade spatio-temporelle autour d’une Bellanda sublimée, ses Fables sont à la fois la brique d’adobe et l’arc-boutant d’une culture, d’un peuple, d’une terre et d’une langue mi-algonquienne, mi-occitane. Car la parole d’Oc de Sauvaigo ne saurait se soumettre aux injonctions de quelques félibres légiférants. Ainsi Nice sera Nissa ou rien ! Inutile d’argumenter. La graphie « Niça » imposée par les universitaires occitans ne passe pas chez Joan-Luc qui lui, se revendique comme un authentique « Caga-blea »(chieur-de-blette), mais irréductible et fier de l’être.
Fi donc des chamailleries entres graphies mistralienne (occitan moderne), alibertine (dite « classique » et plus respectueuse des variantes régionales) ou autre… le poète Sauvaigo écrit et « trouve » dans sa propre langue, une langue niçoise et planétaire du XX et XXIe siècle, une langue qui germa lentement en le berçant depuis ses premiers babils sur les genoux de sa grand-mère Félicie.
Avant toute chose cependant, rendons grâce à la précieuse traduction française de Miquèl de Carabatta, ainsi qu’à l’excellence du travail d’édition fourni par la maison Jorn (de Montpeyroux, en Languedoc-Roussillon).
Voilà qui est dit.
[...]
Extrait d'un article de DOM CORRIERAS du 15 avril 2015, dans Les Urbains de Minuit.
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