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Cantata per Maria Magdalena – Cantate pour Marie Madeleine - Jean-Yves Casanova. Poésie en occitan et en français sur la figure évangélique de Marie Madeleine. Éditions La Pantiera.
Type | Broché |
Année | 2018 |
Langue | Français + Occitan Provençal |
Pages | 158 |
Format | 23 x 18 cm |
Distributeur | La Pantiera |
ISBN | 930926-1295003 |
Cantata per Maria Magdalena – Cantate pour Marie Madeleine - Jean-Yves Casanova
Cet ensemble poétique et musical s’inscrit dans la longue durée des textes consacrés à la présence, légendaire, de Marie Madeleine en Provence, autour, notamment, du site de la Sainte Baume. Enracinée dans le versant proprement occitan de cette vaste tradition, depuis Burles à la fin du XVIe siècle jusqu’à Mistral, la cantate de Casanova est en même temps un texte très personnel, faisant écho à l’œuvre aussi bien poétique que romanesque de son auteur, sans oublier sa production critique.
Éditions La Pantiera.
L'auteur:
Jean-Yves Casanova, né à Marseille en 1957, est à la tête d’une des œuvres littéraires en langue occitane (provençal) parmi les plus significatives et surtout les plus originales de celles produites ces dernières dizaines d’années. Poète, prosateur (auteur de récits, romans et nouvelles), Casanova, depuis ses premiers textes publiés (par exemple le court récit poétique intitulé L’espèra veneciana, 1982), n’a pas cessé d’écrire, ne rendant publique, ou non, par choix ou par nécessité, qu’une partie de sa production proprement littéraire.
La Cantata per Maria Magdalena (2017) constitue sans doute une étape importante dans cette aventure d’écriture, d’abord, en première analyse, parce que s’y rejoignent visiblement quelques-uns des points de repère forts qui ont jusqu’à aujourd’hui rythmé et nourri sa réflexion à propos de la littérature.
Extraits:
Pelegrin ben heureux, non regretis ton viagi
ny d’estre de trop luench vengut à l’harmitagi
que vezes fabricat dedins aquest auenc
Balthasar Burle, vers 1575
de nuech dins la bauma dau serre quand environa lo freg son còs ditz ansin la Magdalena :
« Crist quand de tei plagas lo sang a vujat que de ta carn trissada la dolor s’es bastida
ta Paraula l’ai recebuda dins mei mans gardada sus mei paumes lo temps dau viatge
bacelada sus mar per l’ersejada liurada a la boca sorna de Leviatan e de sei tomples
e quand te l’avèm lavat ton cadavre blanc l’ai celada au còr la doçor de ta carn lisa
mai ara tot aquò es pus qu’un remembre fosc una idèa alunhada de la frejor acerada
que me pren me grafinha m’arpa lo còs e m’avesina de la mòrt venceiritz e sauvadissa
ara que te cèrqui au pròche de ma man a l’esluci de l’estelam a la fonsor de la negrura
ara que mon còs t’es liurat e mon èime t’es destinat encara la reviudariáu ta Paraula
foguèsse ela tanben au batec deis astres lo resson de la votz angelica dei desiranças »
la nuit dans la grotte de la montagne le froid cernant son corps Marie Madeleine dit ainsi :
« Christ quand le sang a versé de tes plaies et que de ta chair broyée la douleur s’est faite
j’ai reçu ta Parole dans mes mains je l’ai gardée dans mes paumes le temps du voyage
secouée sur la mer par les vagues livrée à la bouche obscure du Léviathan et de ses gouffres
et quand nous avons lavé ton corps blanc j’ai enfermé dans mon cœur la douceur de ta chair
mais à présent tout cela n’est qu’un souvenir flou une idée éloignée de la froidure acérée
qui me saisit me griffe le corps et me rapproche de la mort victorieuse et salvatrice
maintenant je te cherche près de ma main aux lueurs des étoiles à la profondeur de l’obscurité
maintenant mon corps t’est destiné et mon esprit t’appartient et je ressusciterai ta Parole
fût-elle à la pulsation des étoiles l’écho de la voix angélique des désirs »
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