0 0
 

Élément(s) ajouté(s) récemment

Aucun produit

Livraison gratuite ! Livraison
0,00 € Total

Commander

Produit ajouté au panier avec succès

Quantité
Total

Il y a 0 produits dans votre panier. Il y a 1 produit dans votre panier.

Total produits TTC
Frais de port (HT) Livraison gratuite !
Total TTC
Continuer mes achats Commander

Auteurs/Artistes

Arrehar - Romain Baudoin (CD)

CD-3760301217190

Neuf

4 Eléments

En stock

13,00 €

Arrehar - Romain Baudoin (CD). « Recommencer » en occitan, un projet solo basé sur des collectes anciennes que Romain BAUDOIN fait dialoguer avec une vielle à roue acoustique de 1930, sur le principe du « One Man Band ». Assurant vielle à roue, tambourins à cordes, harmonica, grelots, podorythmie et magnéto cassette. Pagans.

Plus de détails

STATIC BLOCK

Fiche de données

TypeCD carton
Année2022
Durée11 titres - 45 min
Langueoccitan (gascon)
Pages8
FormatDigisleeve carton - 14 x 12,5 cm
DistributeurInOuïe Distribution
LabelPagans
Code DistributeurPAG031
BonusLivret 8 pages

Plus d'infos

Arrehar - Romain Baudoin (CD)


Arrehar (« recommencer » en occitan), un projet solo basé sur des collectes anciennes qu’il fait dialoguer avec une vielle à roue acoustique de 1930, sur le principe du « One Man Band ».
Assurant vielle à roue, tambourins à cordes, harmonica, grelots, podorythmie et magnéto cassette, Romain BAUDOIN présente lui même son projet: "Il y a dans ces sources patrimoniales une manière d'appréhender la musique qui m'intéresse car elle n'est pas calquée sur la musique de masse actuelle trop souvent tempérée, binaire, formatée et tonale. C'est une parfaite source d'inspiration pour un projet de création. Depuis longtemps j'écoute ces collectes plus comme des oeuvres artistiques que comme des documents ethnomusicologiques, j'y entends de la poésie, de la sensibilité, des savoir-faire et des savoir-être... Alors j'ai décidé de jouer avec les collectés ! Je les accompagne, je les laisse s'exprimer, je me mets à leur service."

Romain Baudoin

CD digisleeve sur carton retourné + livret 8 pages sur papier offset.

Pagans. Distribué par InOuïe Distribution.


Titres:

1. Sus noste sorbèr 6:20
2. Caça-cans 3:10
3. Rondèu de Carrère 3:12
4. Approchez pour entendre 3:32
5. Sibe sabe 3:26
6. Mivielle 3:59
7. A Bordèu i arribat 5:09
8. Vriulons vs sonsaina 4:03
9. Escotisha deu Pessicòt 3:34
10. Lo vailet e la serventa 3:08
11. Cançons de hemnas 6:19

Collèctas tiradas de las Missions Landes I et II (1965-1966), musée national des arts et traditions populaires, hèitas per las etnomusicològas Claudie Marcel-Dubois e Marie Marguerite Pichonnet-Andral :

- 1.4.7. Marguerite Marie Pinsolle, collectada a Asur, barri de l’Estanc, lòcdit Vidao, lo 19 de seteme 1966, collècta (66.40.83)
- 2. Jean Duprat e Pierre Darrieutort, collectats a Aurice, lo 4 d’octobre 1966, collècta (66.40.266) / Germaine Braneyre e Alexine Gans, collectadas a Lucmau, barri Tillos, lòcdit deu Crec, lo 14 de junh 1965, collècta (65.39.163)
- 3. Jean Camille Carrère, collectat a Morcens, lo 16 de junh 1965, collècta (65.39.192)
- 5. Gilbert Cleyroux, collectat a Lucsèir, lòcdit de la Gravara, lo 15 de junh 1965, collècta (65.39.183 / 185) / Albert Capin, collectat a Gavarret, lo 17 de junh 1965, collècta (65.39.239 // 60.20.32)
- 6. François Mivielle, collectat a Ròcahòrt, lòcdit las 4 Rotas, lo 19 de junh 1965, collècta (65.39.317)
- 8. Henri Dauba, collectat au Mau Còrn Haut, lòcdit deu Gran Siton, lo 27 de seteme 1966, collècta (66.40.237) / René Laulan collectat au borg de Lucsèir, lo 11 de junh 1965, collècta (65.39.70)
- 9. Pierre Garrabos, collectat a Lucmau, barri Tillos, lòcdit deu Crec, lo 14 de junh 1965, collècta (65.39.149)
- 10. Marie Roubin, collectada a Gavarret, lo 17 de junh 1965, collècta (65.39.246)
- 11. Marie Garbay, collectada a Sabres, lo 1 d’octobre 1966, collècta (66.40.361 / 363)


Extraits:



L'album:

- Enregistrat a l’Ecomusée de Marquèze en presas directas shens apeçatges deu 3 au 7 de mai 2021
- Romain Baudoin : sonsaina (Pimpard cousin, Jenzat, 1930) / tamborins / armonicas / esquirons / caishetas / shiulet / calemeta / objèctes sonòrs
- Benjamin Rouyer : presas de son, mesclatge, mastering
- Thierry Moinet : captacion live, realizacion e montatge deus videoclips tau projècte
- Marion Caillou Baudoin : creacion grafica
- Visuau de cobèrta realisada segon ua fotografia de Pierre Garrabos, presa per Claudie Marcel-Dubois, lo 14 de junh 1965 (PH.1966.099.171)
- Franck Manuel : relectura e correccion deu tèxte

Mercejaments : La mea familha en particular lo men Papeth taus tamborins / Lo Parc Naturel Régional des Landes de Gascogne / L’Ecomusée de Marquèze / La Maison de l’oralité et du patrimoine / L’hestenau de las Nuits Atypiques / La companhia Hart Brut / Lo labèl Pagans e Nicolas Godin / L’associacion Jazz à Poitiers / Lo Théâtre Auditorium de Poitiers / Lo CIRDOC, institut occitan de cultura.

Aqueth disc qu’a estat produsit per Pagans dab lo sostien de las Nuits Atypiques, deu Parc Naturel Régional des Landes de Gascogne / Ecomusée de Marquèze, deu CNM e de la SCPP.
Pagans recep ajudas de la Région Nouvelle-Aquitaine e qu’ei membre deu RIM, deu SMA, de la FAMDT e de la SCPP.

"ARREHAR" recommencer
Entre 1965 et 1966, deux ethnomusicologues françaises, Claudie Marcel Dubois et Marie Marguerite Pichonnet Andral, responsables de la phonothèque et du laboratoire d'ethnomusicologie du Musée National des Arts et Traditions Populaires (aujourd'hui Mucem) ont effectué des campagnes de collecte dans les Landes de Gascogne afin de recueillir les pratiques sonores communautaires de cette région.
Après deux années de collecte, elles sont retournées à Paris riches de 814 archives sonores, 694 photographies et 1202 notes manuscrites et dactylographiées.
C’est dans ce vaste fonds que je me suis immergé.
Ce sont ces sources que je vous présente ici très partiellement, non plus comme de simples objets d’étude, mais comme oeuvres d’art à part entière.
J’ai souhaité ne pas les modifier.
Je les ai conservées telles que je les ai découvertes, bruissantes de rugosités, d’imperfections, mais aussi intègres et d’une beauté que je qualifierais d’intrinsèque.
En les accueillant au sein de mon propre matériau sonore, je les laisse s’exprimer, je les accompagne, je dialogue avec elles et j’essaie, à ma mesure, de les incarner afin qu’elles accueillent, à leur tour, ma musique dans leur propre matériau sonore.
J’aime écouter et découvrir de nouvelles musiques, si possible d’artistes engagés, d’explorateurs sonores, de défricheurs, de pionniers ou de têtus, de créateurs qui me vrillent la tête, qui m’impressionnent et qui distordent ma réalité.
La musique expérimentale contemporaine regorge d’artistes qui comblent ainsi ma curiosité, mais "paradoxalement" j’écoute aussi depuis bien longtemps des collectes anciennes dans lesquelles je retrouve ce goût pour la matière première, l’énergie brute et l’engagement direct.

J’y perçois une manière singulière d’appréhender le son, loin de la musique de masse commerciale actuelle trop souvent tempérée, binaire, formatée, tonale, compressée… une fenêtre vers des savoirs faire et des savoirs être que je n’ai pas connus, qui ont parfois disparu et qui resurgissent à mes oreilles.
Il est par exemple remarquable d’entendre un si beau "parlat negue", le parlé noir, particularisme landais de la langue gasconne ; langue brumeuse remplie de [ə] faisant écho à cette lande horizontale, commune et sauvage qui lutta contre la plantation des pins, signe d’une modernité verticale, privée et "civilisée".
J’écoute ces documents ethnologiques comme des oeuvres chargées de symboles et d’émotions, elles deviennent des muses sensibles, elles me permettent de relier un présent inventé à un passé fantasmé pour ouvrir une autre temporalité, un temps en diagonale.
Quand, par exemple, je réponds à la vielle de François Mivielle (quel nom ! – il semble attendre l’apport de ma propre moitié de vielle) qui, au détour d’un accordage, livre soudain une mélodie émouvante et probablement incomplète, c’est ce que je fais : je prolonge obliquement son geste passé dans mon geste présent.
Les zones d’ombres, les connaissances partielles, disparates, que comportent obligatoirement pour nous ces héritages oraux sont en réalité des aubaines pour inventer des imaginaires nouveaux : retrouver, recoller, combler, inventer, recréer sans hésitation.
Nous ne sommes finalement que des passeurs de mémoires et aucun d’entre nous ne sera propriétaire de ce savoir commun, de ce récit en perpétuelle mutation, en oubli permanent et qui par essence n’a aucune véracité.

Quoi de plus touchant que l’interprétation vacillante de Marie Roubin chantant "Lo Vailet e la serventa", qui nous emmène vers un ailleurs poétique insoupçonné.
La connaissance orale n’est pas un savoir absolu, mais bien un savoir relatif en mouvement.
Elle est comme un virus qui doit se transmettre et muter pour survivre.
Lorsque Marguerite Pinsolle chante encore pour nous "Approchez pour entendre", en faisant référence à une chorémanie, appelée aussi "danse de Saint Guy" (maladie envoûtante du Moyen Age qui faisait mourir les danseurs d’épuisement) nous restons stupéfaits devant la puissance narrative de cette chanson qui semble prendre racine dans un passé lointain, pourtant bien présent dans sa bouche en 1966, et aujourd’hui.
Ainsi, la création à partir des mémoires vivantes collectives semble vertigineuse car la matière première qui l’alimente est en résurgence permanente, friable, peu fiable et intraçable : elle a pour moi la beauté de l’infini, de l’inconnu, la valeur de l’unique.
Pour se rassurer, il faut continuellement revenir à la base, recommencer - "Arrehar" - afin d’approfondir, de saisir la complexité, la richesse et la sensibilité profonde et éviter une lecture superficielle ou, parfois, fantasmé.
L’ethnomusicologie peut aider, elle bénéficie d’une méthodologie rigoureuse et d’une analyse fine qui permet de dégager des systèmes et des fondamentaux stable.

Même si cette discipline m’intéresse, je ne suis pas ethnomusicologue, je suis musicien et mon positionnement est différent. Je suis notamment guidé par l’émotion, la poésie et le sens.
Je ne cherche pas forcément la référence, la réitération, la forme générale ou la "vérité", je m’appuie au contraire sur le particulier, le détail ou la rareté pour incarner une pratique singulière et habitée.
Mais soyons clair, je ne fantasme pas sur l’authenticité, sur la pureté ou sur le culte d'une tradition idéalisée, chimère des conservateurs.
Je lutte au contraire contre cette vision essentialiste en ouvrant des possibles.
J’aiguise mon esprit critique, ma subjectivité, je confronte mes à priori, je bouscule mes préjugés pour résister à la standardisation des formes et à la banalisation des esthétiques.
Je vois par exemple une corrélation inattendue, très probablement fausse, mais que j’associe dans mon maelstrom artistique, entre le commerce triangulaire du port de Bordeaux jusqu’au XIXe siècle, l’émergence du blues aux États-Unis en lien avec l’esclavage, de son inter-influence avec le folk américain, qui lui sera à l’origine du mouvement revivaliste français dans les années 70, période contemporaine des collectes.
On pourrait poétiquement faire des ponts entre ces musiques populaires et leur façon de "naviguer" à travers l’espace et le temps. Personnellement, j’entends dans les chants de caça-cans landais un lien artistique fraternel avec le blues du Delta.
Mettre en relation, trouver du sens et offrir une vision personnelle et ouverte du monde qui nous entoure, c’est l’objet de la création artistique.

"ARREHAR", comme le cycle de la transmission orale, reste ouvert.

Romain Baudoin, le 15/12/2021, Lucq-de-Béarn.


Article de presse:

Le label indépendant Pagans, en collaboration avec la compagnie Hart Brut, vient de sortir le nouvel album de Romain BAUDOIN (ARTÚS, ATAVI, BAL BRUT, LA TAULA, OURS), Arrehar (« recommencer » en occitan), un projet solo basé sur des collectes anciennes qu’il fait dialoguer avec une vielle à roue acoustique de 1930, sur le principe du « One Man Band ».
Assurant vielle à roue, tambourins à cordes, harmonica, grelots, podorythmie et magnéto cassette, Romain BAUDOIN présente lui même son projet.

« […] un instrument hybride de son cru qui risque effectivement d’ébranler les certitudes trop fières concernant les pratiques instrumentales… De chaos apocalyptique il n’est au fond pas tant question que de projection dans un imaginaire qui rebondit entre l’ hier, le maintenant et le demain au point de les dissoudre dans une seule réalité, celle du dépassement vital. »
Article publié le 31 mars 2022 sur rythmes-croises.org

Un film, réalisé par Thierry MOINET et capté par Benjamin ROUYER, a également été consacré à Arrehar :



« (…) Quatre notes d’harmonica, doublées à la vielle, la parenté sonore d’un couple où les bent notes vibrent dans l’oreille comme dans la main un fort aimant que l’on retient, et c’est l’image condensée de tout ce travail d’aller-retour entre un passé ressuscité et un présent qui lui tend la main ; vibration du temps qui embarque les imaginaires jusqu’à de vertigineuses mise en abîme comme dans cette pièce, un « congo », où la vielle, ici, imite le violon qui, là-bas, imitait la vielle ! »

Article de Philippe Alen publié sur La gazette bleue d'action jazz.

« La vielle nous assomme avec un drone des plus étonnants pendant que, de sa main libre, Romain fait sonner la guitare avec des mélodies désertiques dignes des meilleurs albums de Earth (seconde mouture). Sobre, hypnotisant, son set met sur le cul tout le hall (certes à majorité assise!). Bluffant ! »
Abus Dangereux

« L’hypnose du bourdon intra-utérin fonctionne en quasi-permanence… Les passages à l’archet sont même touchants, on se demande comment il fait ca, c’est comme du baroque au ralenti et perdu dans l’espace intersidéral. A coté de ça on se retrouve à joyeusement remuer de la tête sur des passages comme la fin de Sérendipité. »
À Découvrir Absolument

« […] les arpents expérimentaux parcourus sont variés : du drone pur jus façon La Monte Young, progressant vers une musique répétitive sur ; une mélodie progressive digne d’Agitation Free… Quant aux « Larsen 1 » et « Larsen 2», ils peuvent illustrer la bande son d’un obscur film de science-fiction dont l’action se déroule hors du système solaire. »
Eric Deshayes, Néosphères

Avis

Aucun commentaire client pour le moment.

Donnez votre avis

Arrehar - Romain Baudoin (CD)

Arrehar - Romain Baudoin (CD)

Arrehar - Romain Baudoin (CD). « Recommencer » en occitan, un projet solo basé sur des collectes anciennes que Romain BAUDOIN fait dialoguer avec une vielle à roue acoustique de 1930, sur le principe du « One Man Band ». Assurant vielle à roue, tambourins à cordes, harmonica, grelots, podorythmie et magnéto cassette. Pagans.

Donnez votre avis