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Auteurs/Artistes

La lenga dels trobadors - Robert Rourret

L-9782952764506

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La lenga dels trobadors - Initiation à la langue des troubadours, qui fut la première langue poétique de l'Europe médiévale, par Robert Rourret. Éditions L'Oiseau Bleu, IEO 06.

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Fiche de données

TypeBroché
Année2006
LangueOccitan
Pages387
Format16 x 24 cm
DistributeurIEO 06
LabelL'Oiseau Bleu
ISBN978-2-9527645-0-6

Plus d'infos

La lenga dels trobadors - Robert Rourret
(La langue des troubadours)

Le chant des troubadours, ignoré ou caricaturé par la culture française, est ce que l'Occitanie a produit de plus grand. Il exalte une nouvelle conception de l'amour qui a profondément transformé la sensibilité européenne. La courtoisie, art d'aimer et de vivre, en est issue. Au début du IIIième millénaire de l'ère dite chrétienne, le message des troubadours garde toute son actualité et mériterait d'être redécouvert, médité, peut- être même pratiqué. Car le trobar n'est pas qu'une quête esthétique formelle ; il est aussi une quête éthique, morale, voire philosophique (Nietzsche, au XlXème siècle, l'avait parfaitement compris, parlant, à son propos, de «gai saber» ou de «gaia scienza»).


Pour apprécier pleinement cet art subtil et raffiné qui enchevêtre mots et sons (les troubadours étaient à la fois poètes et musiciens), la connaissance de l'occitan ancien s'impose. La traduction en français ou en toute autre langue, de même que l'adaptation à l'occitan moderne, ne peuvent qu'en donner un reflet appauvri.


Le présent ouvrage voudrait une sorte d'initiation à ce qui fut la première langue poétique de l'Europe médiévale. Après avoir tout fait pour que cela ne se sache pas, il serait peut-être temps que le pays autoproclamé des "lumières et des droits de l'homme", si prompt à s'enflammer pour les combats lointains, le fasse enfin savoir aux habitants des contrées méridionales, dont certains croient encore parler patois. Dans l'un de ses derniers ouvrages, Robert Lafont, qui fit tant pour la connaissance des troubadours, parle à ce sujet de "crime de la France contre l'esprit" et même de "génocide culturel". Ces mots ne sont pas excessifs. Ce que l'école française mit en pratique, notamment aux temps des "hussards" de la République (le signe d'infamie pour les enfants qui ne parlaient pas français) n'est pas pardonnable.


Éditions L'Oiseau Bleu, IEO 06.



L'auteur a publié en 1981 le premier dictionnaire en graphie classique consacré aux parlers provençaux modernes. Cette graphie s'inspire directement de celle des troubadours.



Introduction:
Sept siècles après leur disparition, les troubadours gardent le même pouvoir de fascination. On continue de les lire, de les étudier, d'essayer de les interpréter et de les chanter (curieusement, plus souvent à l'étranger qu'en France ou en terre d'oc). Certains amateurs ont même fait du trobar une sorte de quête personnelle, quasi initiatique ou alchimique, cherchant inlassablement derrière leurs mots et leurs mélodies, comme un secret perdu. Car les troubadours ne sont pas ce qu'une vision réductrice (peut-être d'origine française) voudrait qu'ils soient : de pauvres baladins allant de château en château, chanter de fades mélodies à quelque belle châtelaine.
Ce sont d'authentiques créateurs, à la fois poètes et musiciens, plus rarement interprètes (c'était généralement le rôle des joglars), maîtres d'une technique savante enchevêtrant les mots et les sons. Ce sont des personnages importants et reconnus, aristocrates de naissance ou de coeur, fêtés par la société occitane des XIIème et XIIIème siècles, mais aussi dans les cours d'Italie et d'Espagne. Ils chantent avant tout l'amour, moteur de toute existence, mais abordent aussi des thèmes moraux, politiques, religieux, voire philosophiques. Derrière l'alliance étroite du verbe et de la musique qu'ils proposent se dissimule un art d'aimer et de vivre. L'esthétique du trobar est aussi une éthique. Premiers artistes du Moyen Age à avoir utilisé la langue vulgaire à la place du latin, ils ont fait de l'occitan médiéval la langue par excellence de la poésie lyrique. Ils participent ainsi à la naissance d'une culture laïque, concurrente de la culture cléricale (ce fut probablement pour 1'Eglise un scandale aussi grand que l'hérésie cathare, prétexte de la croisade dite des Albigeois). Les troubadours ont eu une influence considérable dans une bonne partie de l'Europe (ce qui est évidemment ignoré ou minimisé dans les manuels de littérature française), notamment en Italie du nord où l'occitan est la seule langue poétique jusqu'au début du XIIIème siècle. Sait-on que Dante, dans la seconde moitié du Trecento hésite encore entre ce qu'on appelle plutôt à l'époque «provençal » ou « limousin » et la langue vulgaire toscane pour écrire la e divine Comédie ». On s'est hien gardé de dire tout cela aux petits paysans du pays d'oc dont l'école de la Troisième République combattait le « patois ».
Comment aborder aujourd'hui les 2500 textes poétiques que 400 troubadours environ recensés, parmi lesquels une vingtaine de femmes (les trobairitz), nous ont laissés ? Si la traduction en français ou en toute autre langue est préférable à l'ignorance, ce n'est que dans la langue originale que le trobar peut être pleinement apprécié. N'oublions pas que cet art est aussi musique.. Musique qui accompagne les mots, mais aussi musique des mots eux-mêmes. Toute traduction ou adaptation transforme inévitablement cette musique.
Ceux qui les abordent aujourd'hui partent généralement de leur pratique de l'occitan moderne et sont déroutés au début par ces s, z, x , truffant le texte original. qui semblent posés ça et là sans aucune logique apparente et souvent en contradiction avec la langue d'aujourd'hui où le s final n'est utilisé que comme marque du pluriel. Pourquoi écrire a lo joms es bels au singulier (cas sujet) et « li jorn son lone en mai » au pluriel (cas régime) ce que l'occitan moderne écrit en dialecte languedocien « lo jorn es bel » et « los jorn son longs en mai » ?
Au début, un petit travail d'adaptation à la langue moderne permet de supprimer les lettres qui semblent inutiles au singulier, de rajouter quelques s pour marquer le pluriel, de transformer quelques mots et tournures. Ainsi a Lancan li jorn son lone en mai - peut devenir pour un languedocien « Lanquand los jorns son longs en mai » ou « lanquand lei jorns son longs en mai » pour un provençal. Ces petites transformations suffisent parfois car il n'y a pas entre l'occitan médiéval et la langue moderne le fossé qui s'est creusé entre l'ancien français et la langue actuelle. .Alors que la « Chanson de Roland » nécessite une traduction pour le lecteur d'aujourd'hui, un occitanophone sachant lire et écrire sa langue peut se « débrouiller » avec les troubadours. Mais ces a bricolages » se heurtent rapidement à toute une série de difficultés. Ainsi il est nécessaire de conserver le rythme et la musique de la phrase, et impératif de garder la rime finale du vers. [...]

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