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… E los leons - 5ième Album CD du groupe féminin de chants polyphoniques occitans La Mal Coiffée
Type | CD |
Année | 2017 |
Langue | occitan (languedocien) |
Distributeur | l’Autre Distribution |
Label | Sirventés |
… E los leons - La Mal Coiffée (CD)
Avec « … E los leons », les voix et les percussions de La Mal Coiffée sculptent une musique qui porte un récit : l’épopée d’une jeune fille dont les lointains ancêtres sont des lions. Alors que les traditions de son clan la poussent vers la place réservée aux femmes de sa lignée, elle ne peut pourtant ignorer les pulsions sauvages de ses ancêtres qui battent en elle.
Inspiré du roman d’Henry Bauchau, « Diotime et les lions » (Actes Sud/Babel), ce poème narratif est écrit et mis en musique par Laurent Cavalié.
Ce 5e album de La Mal Coiffée est exceptionnel à la fois par son contenu et son format (un livre-CD de 48 pages comprenant le texte écrit par Laurent Cavalié en occitan et en français).
Sirventés / l’Autre Distribution
Le groupe:
Originaire du Minervois, La Mal Coiffée réinvente un chant polyphonique où la poésie et la langue occitane sont indissociables de l’expression populaire. Ancré dans la modernité, ce travail fait résonner le timbre de voix languedocien, un timbre profond et chaleureux soutenu par un puissant jeu rythmique.
Karine Berny : bombo leguero, chacha
Myriam Boisserie : pétadou, chacha, kayamb, adufe
Marie Coumes : tambour sur cadre, roseau
Laëtitia Dutech : tambureddu, adufe, bendhir, tambour.
Extrait:
Je suis une fille de la terre,
De chevauchées dans la poussière
Et de rires ensoleillés.
Lui, il est le fils de l’eau limpide,
De l’horizon et des nuages,
Et de la rosée du matin.
Un seul désir : qu’il soit dans moi et moi dans lui.
Chaque jour, j’éclos un peu plus dans son regard,
Temps de bonheur ou les yeux chassent les mots.
On joue à cherche-trouve, à cache-cache avec l’amour.
Fil de bonheur pour tisser l’eau et le tonnerre,
Et dans mon ventre la chaleur...
Je suis une fille de la terre,
Fille de vent du nord et de rochers,
De terre labourée et de tambour.
Lui, il est le fils de l’eau limpide,
Le fils de la vague et de l’écume,
De grands voyages et de fraicheur.
Un seul désir : qu’il soit dans moi et moi dans lui.
« Maintenant dis-moi oui.
-Et bien, je te dis oui. »
Critique: La Mal coiffée à la chasse au lion
Le récital du groupe féminin languedocien est construit sur un unique texte, et mise sur l'énergie. Présenté à la Cité de la Musique de Marseille, le voici également au disque. Une réussite. Quelques rappels avec l'aide de Marie Coumes.
E los leons est à part dans la déjà longue histoire de La Mal coiffée. Spectacle bien reçu à Marseille le 17 février. De quoi s'agit-il ?
Il s'agit d'une histoire, courte à l'origine, d'Henry Bauchau, Diotime et les lions, du recueil Antigone, qui a impressionné Laurent Cavalier (arrangeur de La Mal coiffée et par ailleurs membre du groupe Du Bartàs, Ndlr). Il l'a traduite en occitan et adaptée, en fait, il en a fait un long poème (disponible aux éditions L'Aucèu libre). Ce mythe, finalement, d'une tribu qui imagine descendre des lions, nous a plu. C'est le récit d'une transgression, car ici c'est une fille qui veut absolument suivre ce rituel d'hommes, tuer un lion pour rejoindre le monde des adultes.
Laurent a imaginé la musique en écrivant le texte, la composition est venue ici après l'écriture. Tout ceci a débouché sur un spectacle et sur un disque qui vient d'être gravé, « E los leons ».
Vous, interprètes, intervenez dans le processus créatif ?
Nous suggérons beaucoup. Ici, il s'agissait d'éviter que le spectacle ne soit trop long, car nous voulions, pour la première fois, fonder notre spectacle sur un texte unique.
La Mal coiffée c'est déjà une longue histoire. En bref ?
La Mal coiffée chante depuis 17 ans. Nous nous connaissions, étions souvent amies. Nous avions envie de chanter ensemble, et Laurent Cavalier nous a proposé ses collectages. Nous ne savions pas où cela nous mènerait, et voilà ! Nous avons sorti cinq albums. Au fond, l'important c'est le chemin qu'on parcourt ensemble, le bonheur des rencontres .
Votre choeur est fondateur, vous avez essaimé l'idée du groupe vocal féminin d'expression occitane
Un étonnement pour nous, mais puisqu'on nous le dit ainsi... Des chorales se créent, il semble qu'on y soit pour quelque chose, que nous soyons un exemple. Mais nous-mêmes nous nous sommes laissées porter parla vague qu'ont levé Massilia Sound System, puis Lo Còr de la Plana. Eux, oui, ont vraiment créé la mouvance.
L'occitan était un choix originel, ou s'est imposé ensuite ?
Pour certaines d'entre nous la langue était déjà à La maison, pour d'autres, ce fut un apprentissage. Que nous l'employions est logique, elle dit le répertoire populaire. C'est ce que nous voulions, un état d'esprit.
Après La vague occitane des années 90-2000, dont vous êtes une composante, faut-il craindre que personne ne prenne la relève ?
Oh ! D'autres groupes apparaissent, qui emploient la langue occitane. Nous ne sommes pas la fin, vous savez. Qu'on bouche un canal, et Le riu passe par ailleurs et ressort quand même...Des jeunes, et nombreux, se servent de la langue d'oc pour chanter. L'influence des calandrons (élèves de Calandretas, les écoles où l'occitan est employé en immersion, Ndlr) y est je crois pour quelque chose. Ils connaissent la langue, ont envie de l'employer. Voyez Lo Barrut, des jeunes qui se sont rencontrés à l'Université de Montpellier, l'Aranaise Alidé Sans, le duo formé par Courtial et Kogane, le groupe Belugueta... Non ! La langue comme support artistique est loin d'être absente pour cette génération-là.
Article de Michel Neumuller, paru dans Aquò d'aqui 304 (avril 2018).
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