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Las Messorgas - Les Mensonges - Conte traduit de l'occitan par Marie-Odile Dumeaux. Las Messorgas est un conte atypique, qui n’a rien à voir avec les contes et légendes traditionnels. Édition bilingue. Fédérop.
Année | 2003 |
Langue | Français + Occitan Languedocien |
Pages | 48 |
Format | 13,5 x 18,5 cm |
Distributeur | Fédérop |
ISBN | 2-85792-148-9 |
Las Messorgas - Les Mensonges - Marie-Odile Dumeaux
Conte traduit de l'occitan.
Las Messorgas est un conte atypique, qui n’a rien à voir avec les contes et légendes traditionnels. Il nous plonge dans un monde totalement irrationnel, où le non-sens côtoie l’invraisemblance, la fantaisie la plus débridée, et la moquerie (satire de la guerre, de la médecine, de la religion...). Le héros-narrateur se veut « asigotur de messorgas » :
De las escòlas de Lordas ne sortiguèri asigotur de messorgas.
Ce conte, que l’on disait encore il y a quelques décennies dans la partie nord-est du Lot-et-Garonne, entre Monflanquin, Fumel et Sauveterre-la-Lémance, a certainement été composé au XIXe siècle, avec des modifications au gré des conteurs. Allusions au chemin de fer, à la guerre contre les Anglais (Napoléon ?), contre les Prussiens (guerre de 1870)...
En publiant ce conte, nous voulons d’une part, rendre hommage à tous ces poètes-paysans qui n’avaient que leur imagination pour se venger en quelque sorte de la dure réalité. Et d’autre part, rendre hommage également à Marie Delmouly, qui a vécu au Vignal, un petit hameau de Cuzorn, et qui, malgré les difficultés de la vie, savait rire et faire rire.
Éditions Fédérop.
Extrait de l'introduction:
Ce conte a été recueilli auprès de Marie Delmouly, qui a passé toute sa vie au Vignal, hameau de Cuzorn (Lot-et- Garonne). Ce conte, qu'elle tenait de son père Edmond, était encore connu et dit il y a une quarantaine d'années dans cette région comprise entre Monflanquin, Fumel et Sauveterre. Lorsque nous l'avons enregistrée, elle nous l'a récité d'une seule traite. Et, plusieurs fois, il y avait des mots dont elle ignorait le sens, ce qui donne, en plus de l'incohérence qui est la tradition même du genre, quelques difficultés d'interprétation.
Nous voudrions remercier Mme Vilatou (de Sauveterre-la-Lémance) qui nous a transmis une autre version, transcrite par son mari, qui comporte un certain nombre de variantes indiquées en notes ou entre crochets.
Dans la transcription, nous avons gardé (en italiques) les mots empruntés directement au français, et ceux dont la prononciation a été altérée par le français: "voiatjur", "amperur"... Nous avons conservé aussi les localismes, comme "prunier" pour "prumièr", "fèt" pour "faguèt", [...]
Extrait:
De voir un si beau restaurant.
J'ai cru pour sûr
Que j'étais à l'hôtel des ambassadeurs.
Ces serveuses,
Jolies et éveillées,
Avec leur babillage
Me rajeunissaient de vingt ans.
Pierre Descursut
Pour marcher plus vite était pied nu,
Retroussé jusqu'au genou
Il faisait son boniment
Pour montrer qu'il vendait du vin blanc.
Sa chemise lui pendait dans le dos,
Elle était toute crasseuse.
Diable! Il s'occupait de la soupe grasse,
En parlant par respect,
Il avait pris le vase de nuit,
Il était entré dedans
Pétrir des tomates pour jaunir un tourin.
Sa femme était au coin du feu
Assise dans une corbeille de paille.
Manches retroussées jusqu'au coude,
Elle pétrissait des andouilles.
Tout ça c'était bien joli
Mais cela ne satisfaisait pas mon appétit,
De veire un tan brave restaurant,
Cregeguèri per segur
D'estre a l'hotel dels ambassadurs.
Agnelas servicialas,
Polidas e escarabilhadas,
Dambé for pataclan
Me tornavan joine de vint ans.
Pierre Descursut
Per marchar pus viste èra tot pè nud,
Troçat jusqu'al ginolh
Fasiâ son pataclan
Per far veire que vendiâ de vin blanc.
Darrèr, sa camisa li'n pendolhava un pan,
Era tota crassa.
Diable ! s'ocupava de la sopa grassa,
En parlant per respèct
Avid pres lo vase de nuèit,
Era dintrat aqui dedins
Prestir de tomatas per jaunir un torin.
Sa femna èra al canton
Assetada dins un palhasson.
Troçada jusc'als coires
Prestissid d'andolhes.
Tot aquà èra bién polit
Mès non satisfasiâ pas mon apetit,
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