Trobo prouvençalo – Poèmes provençaux - Henri Bosco

Trobo prouvençalo – Poèmes provençaux - Henri Bosco

Ici encore un grand écrivain francophone, avignonnais de naissance, réserve le provençal pour ses œuvres poétiques plus sensibles, plus intimes. Pour les amis de l’auteur du Mas Théotime, ces Trobo prouvençalo réunissent deux veines de l'inspiration bosquienne. D'une part, une veine populaire sous forme de noëls ou de chansons. D'autre part, des poèmes d'une spiritualité élevée. Dans les deux cas, c'est la même démarche qui anime le poète, à savoir l'exploration de l'âme humaine dans sa complexe diversité.

Préface de Michel Courty.

Éditions L'Aucèu Libre.

L'auteur:

Henri Bosco est né â Avignon en 1888 dans une famille d'origine italienne. Après des études littéraires, il est agrégé d'italien, il entame une carrière de professeur en Algérie, en Italie (Naples), en France (Grenoble, Bourg- en-Bresse), avant de partir s'établir au Maroc (Rabat) où il restera plus de vingt ans. Il y fonde l'Alliance française, dirigeant par ailleurs une revue, Aguedal.

Poète, ses œuvres s'inspirent fortement de la littérature provençale félibréenne : Épilogues de la mer (1928), Bucoliques de Provence (1944). Il écrira d'ailleurs des poésies en provençal qui seront publiées à la fin de sa vie : Trobo prouvençalo (1974). Bosco est surtout connu pour ses romans, très inspirés eux aussi par la Provence, et dans lesquels on retrouve un réalisme sensuel et un onirisme mystérieux. Pour lui, seule la nature est majestueuse, initiatique et ineffable.

Henri Bosco a été couronné par de nombreuses distinctions. Ainsi reçut-il le prix Renaudot pour Le Mas Théotime. L'ensemble de son œuvre reçut le Prix national des lettres en 1953, et le grand prix de littérature de l'Académie française en 1968. Rentré en France en 1955, Henri Bosco s'établit Nice, tout en assumant les fonctions bénévoles de conservateur du château de Lourmarin. A partir des années 1960, il publie enfin des recueils de souvenirs plus ou moins romancés : Un oubli moins profond (1961), Mon compagnon de songes (1967), Tante Tartine (1972). II meurt en 1976 et repose dans le petit cimetière de Lourmarin, à deux pas de son ami Albert Camus.