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VOICI L'ARBRE D'AMOUR - Nature et culture dans la littérature médiévale d'Oc - Suzanne Thiolier-Mejean. La fin'amor est un chant qui unit étroitement l'amour et la nature ; la poésie est la juste expression de cette relation intime. Éditions L'Harmattan.
Type | Broché |
Année | 2018 |
Langue | Français + Occitan |
Pages | 480 |
Format | 15,5 x 24 cm |
Distributeur | L'Harmattan |
Label | Méditerranée Médiévale - Dialogues Orient-Occident |
ISBN | 978-2-343-14866-3 |
VOICI L'ARBRE D'AMOUR - Nature et culture dans la littérature médiévale d'Oc - Suzanne Thiolier-Mejean
La fin'amor est un chant qui unit étroitement l'amour et la nature ; la poésie est la juste expression de cette relation intime. Dès que l'on entend le chant des troubadours, c'est un paysage qui surgit. L'oeuvre poétique transforme le monde extérieur. Le troubadour, en alchimiste des mots, rivalise avec la nature. S'il analyse finement ses sentiments, il est lui-même une nature. Pour tout artiste, la connaissance de soi est coeur de l'oeuvre, ainsi se découvre l'arbre d'amour.
La fin’amor, qui est chant, unit étroitement l’amour et la nature ; la poésie, dans la concision de la canso, est la juste expression de cette relation intime.
Dès que l’on entend le chant des troubadours, c’est un paysage qui surgit. Or les poètes furent aussi témoins de l’évolution de ce paysage, du défrichement et des progrès techniques. Peut-on alors rivaliser avec la nature ?
Machines complexes, automates, recherches alchimiques caractérisent les siècles des troubadours, et ils n’ont pu les ignorer.
Mais l’oeuvre poétique transforme mieux encore le monde extérieur. Si le paysage est un théâtre, la pièce qui s’y joue est aussi celle d’un renversement des phénomènes naturels soumis à la chamade du coeur.
Le troubadour, en alchimiste des mots, rivalise avec la nature et se sert de ses émotions amoureuses pour la remodeler selon ses propres désirs : au verger d’amour, la neige est fleur.
Le poète tend à l’introspection, et, sans être philosophe, il n’a pas méconnu les divers courants néo-platoniciens. S’il analyse si finement ses sentiments, c’est qu’il est lui-même une nature. Pour lui, comme pour tout autre artiste, la connaissance de soi est au coeur de l’oeuvre. Ainsi se découvre l’arbre d’amour.
Collection "Méditerranée Médiévale - Dialogues Orient-Occident", éditions L'Harmattan.
L'auteur:
Suzanne Thiolier-Mejean, professeure émérite du l'Université Paris IV Sorbonne, est spécialiste de langue et de littérature médiévales d'Oc.
Elle a publié notamment : chez A.G. Nizet, Paris, Les poésies satiriques et morales des troubadours du XIIe à la fin du XIIIe siècle ; aux PUPS, La poétique des troubadours, Une Belle au Bois Dormant médiévale Frayre de Joy et Sor de Plaser, Alchimie médiévale en pays d’Oc ; au Livre de Poche, Nouvelles courtoises, coll. « Lettres gothiques » (1ère partie) ; à L’Harmattan, L’Archet et le lutrin. Enseignement et foi dans la poésie médiévale d’Oc (coll. « Logiques du Spirituel »), La prise de Jérusalem par l’empereur Vespasien. Une légende médiévale (coll. « Méditerranée Médiévale. Dialogues Orient-Occident ») ; avec Claire Kappler, à L’Harmattan : Alchimies (coll. « Kubaba »), Les Fous d’amour (coll. « Logiques du spirituel »), et Le plurilinguisme au Moyen Âge (coll. « Méditerranée Médiévale. Dialogues Orient-Occident).
Illustration de couverture : Le Livre des Échecs amoureux, ms. fr. 9197, f° 237.
La voie de l’amour est toujours le plus court chemin.
C’est en aimant la nature que
l’homme roman pénètre dans son secret.
(Marie-Madeleine Davy, Initiation à la symbolique romane).
Introduction:
Ô fille de Dieu et mère des choses,
lien et noeud stable du monde,
gemme pour les terriens, miroir pour l’éphémère,
porte-flambeau du globe.
paix, amour, vertu, gouvernement puissance.
Dès que l’on entend le chant des troubadours, c’est un paysage qui surgit. Un paysage ? Plutôt une évocation légère, comme une estampe. La nature y est un cadre, certes, mais elle est un peu plus aussi. D’où vient alors que cette poésie ne puisse commencer, dans bien des cas, sans faire apparaître un bosquet, donner à entendre le bruit de la source ou le chant des oiseaux ? Et pourquoi l’amour ne peut-il s’exprimer qu’à travers la description des saisons, si stylisée soit-elle ?
Au cours des années écoulées, nous avons abordé, dans notre thèse puis dans une série d’articles, certains aspects de la relation du poète médiéval à la nature. Il ne nous a pas semblé inintéressant de donner ici quelques pistes, sans, pour autant, prétendre à une synthèse, si modeste soit-elle.
DU CONCEPT DE NATURE
On a justement constaté, et depuis longtemps, que les théologiens et les philosophes s’étaient interrogés sur le concept de nature dès le XIe siècle, et a fortiori au XIIe siècle, mais il reste que le terme même de « nature » prête à confusion ; sa polysémie est à la fois bien connue et difficile, et notre dessein n’est pas de faire ici l’historique d’une notion aussi complexe. Alain de Lille, très proche de l’enseinement chartrain, ne donne-t-il pas, dans ses Distinctiones, onze significations du mot « nature », couvrant des domaines présentés en ordre dispersé, de la métaphysique de Boèce à la médecine ? La onzième définition est parmi les plus intéressantes pour l’analyse de son De planctu naturae.
[...]
L’amour est le guide qui lui permettra de s’interroger lui-même, d’entrevoir sa vérité et, peut-être, d’atteindre à la connaissance de soi. Certains poètes ont suivi ce cheminement qui les a parfois entraînés loin, dans leur quête exigeante de l’amour pur.
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Très beau livre sur le fin amor des troubadours occitans.