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Et ades sera l'Alba - Angoisse de l'aube - Gérard Gouiran

L-9782842696672

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Et ades sera l'Alba - Angoisse de l'aube - Recueil des chansons de l'aube des troubadours par Gérard Gouiran. Dans quelques vingt poèmes, les troubadours font la magistrale démonstration de leur art de la variation sur un lieu commun qui nous conduit de la grande prédication religieuse à des pièces parfois moqueuses, parfois tragiques, parfois parodiques. Lo gat ros, PULM.

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Fiche de données

TypeBroché
Année2005
LangueFrançais + Occitan
Pages130
Format15 x 21 cm
DistributeurPresses universitaires de la Méditerranée – PULM
LabelCollection « Estudis occitans » - Lo gat ros
ISBN978-2-84269-667-2
ISSN1766-3008

Plus d'infos

« Et ades sera l'Alba » - Angoisse de l'aube - Gérard Gouiran

Recueil des chansons de l'aube des troubadours.

Le dernier vers du dialogue de Roméo et Juliette pose parfaitement la problématique de l’alba amoureuse : la dame des troubadours est l’épouse d’un seigneur jaloux et les amants ne peuvent se retrouver qu’à la faveur de la nuit, furtivement ; le guetteur du château, préposé à l’annonce de l’arrivée de l’aube, devient, volontairement ou non, leur complice en donnant à l’amant le signal du départ. Mais la nuit est toujours trop courte pour un couple que l’amour physique ne saurait rassasier et la séparation est une déchirure.

À côté de ces albas profanes, il existe des albas religieuses où les signes s’inversent. La nuit du péché torture l’âme : elle aspire au lever d’un jour divin dont l’aube devient la mère virginale.

Dans quelques vingt poèmes, les troubadours font la magistrale démonstration de leur art de la variation sur un lieu commun qui nous conduit de la grande prédication religieuse à des pièces parfois moqueuses, parfois tragiques, parfois parodiques.


Introduction de Franck Bauer et Gérard Gouiran.
Collection « Estudis occitans » Lo gat ros, Presses Universitaires de la Méditerranée (PULM).



Article de presse:

Dans une belle introduction, écrite à quatre mains, les auteurs proposent une définition du genre lyrique de l’aube basée sur une comparaison avec le genre plus traditionnel de la cançon provençale. À la différence des débuts printaniers, qui dans la cançon ont une fonction purement allégorique, renvoyant au sentiment du poète, le chrono-tope de l’aube joue ici un rôle de « cadre efficient » puisque le passage de la nuit au jour, la disparition des astres et l’apparition des premiers rayons du soleil, détermine la séparation des amants, ce qui constitue le moteur et l’objet du chant. Les auteurs s’appuient sur l’exemple, très bien choisi, du chant des oiseaux : si dans la cançon ce chant ne constitue que le décor du cadre printanier, dans l’aube il intervient dans la dramatisation de la lyrique puisqu’il constitue, à l’instar du cri du guetteur, le signal de la séparation.

Les auteurs insistent sur la dimension symbolique de ce moment de transition entre la nuit et le jour, une transition placée sous l’influence contrariante des astres, et aussi sur l’expérimentation linguistique : la sémantique des astres donne lieu, dans certains textes, à des constructions lexicales intéressantes, comme les adjectifs astratz et astrucx ; le mot alba apparaît avec une fréquence remarquable, souvent utilisé comme mot-refrain, généralement placé à la fin de chaque strophe.

La fin de l’introduction revient sur la comparaison entre alba et cançon dans la perspective du rapport entre le chant, le désir et l’acte amoureux. Sous cette perspective, les auteurs poussent leur analyse jusqu’à instituer une nette opposition entre les deux genres lyriques. Dans la cançon, le poète chante son amour pour la dame, un amour qui naît d’un désir non réalisé. Les auteurs citent la définition de René Char, « l’amour réalisé du désir demeuré désir ». Dans l’alba, inversement, le désir a été réalisé, l’acte d’amour a été accompli et ne peut donc pas constituer la source du chant. Heureusement, pour ainsi dire, intervient l’aube qui annonce la séparation et éveille le chant du poète : celui-ci est donc un chant de non-amour qui s’adresse aux astres, messagers de l’instant de la séparation.

Les textes des 19 albas proprement dites sont précédés de deux textes placés sous la rubrique « Seuil ». Le premier texte est la composition ancienne connue sous le nom d’« Alba de Fleury-sur-Loire », où les strophes latines sont suivies par des refrains considérés par certains spécialistes comme la première attestation poétique de la langue occitane. Le deuxième texte est tiré d’une ars poetica occitane et constitue un « manuel de composition » de la chanson d’aube. La deuxième rubrique, « Albas profanes », comprend treize textes ; la troisième, « Albas religieuses », comprend six textes ; enfin sous la rubrique « Serena » on lit une pièce lyrique de Guiraut Riquier, définie dans l’introduction comme « alba inversée » puisque le poète craint non plus l’arrivée du jour, mais craint de ne pas résister jusqu’au rendez-vous nocturne qu’elle lui a fixé.

Du point de vue ecdotique, la présentation des pièces lyriques est très satisfaisante ; l’auteur donne la prééminence absolue à la lisibilité du texte et de sa traduction, qui sont précédés seulement du nom de l’auteur. Toutes les indications de caractère philologique sont placées à la fin du texte et donc, dans la plupart des cas, au verso de la traduction. L’auteur signale les sigles des chansonniers qui contiennent l’ouvrage, avec l’indication précise des folios, le manuscrit de base utilisé par son édition et les variantes des autres témoins. Dans les cas de manuscrit unique, les indications comprennent les leçons rejetées. Chacun des apparats critiques est suivi par une bibliographie concernant la pièce en question. La quatrième alba, de Giraut de Bornelh, est conservée dans six manuscrits. L’éditeur présente un schéma rendant compte des ordres des strophes dans chacun des témoins et ajoute les coblas présentes seulement dans les manuscrits C et T. S’en suit un apparat très riche de variantes. Tous les sigles des manuscrits renvoient à des chansonniers bien connus par les spécialistes du domaine, mais le lecteur « profane » aurait peut-être apprécié des indications un peu plus précises, notamment le lieu de conservation et la cote des manuscrits – des indications qui, sauf erreur de notre part, sont complètement négligées.
Pour citer cet article
Référence électronique

Mattia Cavagna, « Gérard Gouiran (éd.), « Et ades sera l’Alba ». Angoisse de l’aube. Recueil des chansons d’aube des troubadours », Cahiers de recherches médiévales et humanistes [En ligne], 2005, mis en ligne le 29 août 2008. http://journals.openedition.org/crm/999

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Et ades sera l'Alba - Angoisse de l'aube - Gérard Gouiran

Et ades sera l'Alba - Angoisse de l'aube - Recueil des chansons de l'aube des troubadours par Gérard Gouiran. Dans quelques vingt poèmes, les troubadours font la magistrale démonstration de leur art de la variation sur un lieu commun qui nous conduit de la grande prédication religieuse à des pièces parfois moqueuses, parfois tragiques, parfois parodiques. Lo gat ros, PULM.

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