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Chapelles de Provence - Serge Panarotto. Inventaire des chapelles rurales des petits villages provençaux, du roman au contemporain. Une présentation de leur histoire, leur architecture, leur décor, les traditions qui s'y rattachent, leur situation géographique, etc. Édisud.
Type | Broché |
Année | 2009 |
Lenga | Francés |
Pages | 160 |
Format | 21.7 X 12.5 cm |
Distributeur | EDISUD |
Label | Patrimoines |
ISBN | 978-2-744908-17-0 |
Chapelles de Provence - Serge Panarotto
Innombrables et vénérables, les chapelles rurales sont indissociables des paysages de Provence. Chaque village en possède au moins une et quelques-uns en ont jusqu'à quatre, cinq ou plus. Vous découvrirez dans cette nouvelle édition les incontournables, les plus connues, les moins connues et beaucoup d'autres, méconnues ou inconnues, mais intéressantes par leur architecture, leur décor, leur histoire, les traditions qui s'y rattachent ou par leur situation géographique originale ou exceptionnelle.
Elles sont l'essentiel du patrimoine de ce pays et témoignent de la foi, un peu assoupie mais toujours vivante, des Provençaux.
Beaucoup de ces sanctuaires revivent périodiquement à l'occasion d'une célébration religieuse, d'un pèlerinage ou d'une fête patronale.
Tous les âges et tous les styles, du roman au contemporain, sont présents en Provence.
Collection Patrimoines, éditions Édisud.
Extrait:
Partout. Les chapelles sont partout... au coeur ou à la périphérie de chaque ville, de chaque village, de chaque hameau, érigées au sommet des montagnes, lovées au fond des gorges, émergeant des garrigues sauvages, gardiennes des champs, des vignes et des vergers, cachées au profond des forêts, dressées en bienveillantes vigies au-dessus de nos côtes...
Quelle foi a poussé nos ancêtres à couvrir ce pays de ces témoignages de leur piété, de leurs espoirs mais aussi de leurs craintes ?
Le christianisme a pénétré très tôt en Provence. Probablement dès la fin du 1 "siècle de notre ère, s'il faut en croire la légende des saintes Maries échouées en Camargue ; et il faut croire aux légendes, car elles portent la vérité du coeur. Mais l'histoire savante nous enseigne aussi qu'au IIIe siècle Arles est déjà le siège d'un évêché (Marcien, évêque en 245), et c'est dans cette ville, en 314, que se tient le premier concile de l'Église alors que l'empereur Constantin 1er vient à peine de reconnaître la nouvelle religion (édit de Milan, 313). C'est dire l'implantation ancienne et profonde du christianisme dans la belle Provincia.
Mais la religiosité des Provençaux a des racines plus profondes encore. Comme nous le verrons souvent dans ces pages, sous bien des édifices chrétiens dorment les vestiges de temples païens gallo-romains, recouvrant eux-mêmes quelquefois des lieux de culte celto-ligures.
Les vierges noires et certains saints sont les héritiers d'anciens cultes agraires de la fécondité. Ils en marquent à la fois la continuité et la mutation ; continuité, car, dans une Provence rurale à 80 % jusqu'au début du XXe siècle, le paysan est d'abord préoccupé par le cycle des saisons, le temps qu'il fera et le rendement des cultures qui le nourrissent ; mutation, car la religion catholique substitue aux rites magico-religieux l'engagement de la foi personnelle. Ce changement de mentalité et de croyance profonde mettra plusieurs siècles à s'imposer dans le peuple.
Car ce peuple est durement éprouvé : la famine le guette, la maladie le frappe cruellement, la peste le décime périodiquement, les barbares et les Sarrasins le razzient et, comble de malheur, les seigneurs et les rois censés le protéger le plongent dans des guerres incessantes et meurtrières.
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