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Marcha ! - Lo Còr de la Plana. Retrouvons ce choeur d'hommes pour : la despartida, la libertat, masurka mafiosa marselhesa... Buda Musique.
Type | CD carton |
Année | 2012 |
Durée | 1h15 - 9 titres |
Langue | occitan (provençal) |
Distributeur | Buda Musique. |
Label | La Compagnie du Lamparo |
Bonus | Texte dei cants en pdf sus lo CD |
Marcha ! - Lo Còr de la Plana
La contestation littéraire et musicale prend, dans le répertoire marseillais tout particulièrement, une dimension subversive et insoumise, qui allie à un humour généralement acide la violence de contrastes lexicaux morbides ou truculents. Lo Cor de la Plana propose une écriture qui fait s’effondrer les schémas de la chanson traditionnelle, ses formes les plus rebattues et ses formats les plus ennuyeux. Percussions et voix, replacent ces chants dans le cadre fiévreux qui leur sied et qui est devenu l’une des marques de fabrique du groupe.
Buda Musique.
Titres:
1 - La despartida
2 - Canalha
3 - Masurka mafiosa marselhesa
4 - Sant trofima
5 - Nòste Pais
6 - Impro. Tautena
7 - Libertat
8 - Farandola del Baris
9 - Aimi pas lei capelans
Le groupe:
Lo Còr de La Plana (prononcez "lou couar dé la plane") est un choeur de Marseille, du quartier de la Plaine. Six chanteurs trépidants, accompagnés de percussions (bendirs et tamburello) et de battements de pieds et de mains.
Fondée en 2001, la formation s'est adonnée à la re-création systématique du patrimoine populaire occitan, chantant dans une fièvre inégalée tous les répertoires, du plus religieux au plus débridé, du plus répétitif au plus occasionnel, et tout ça, bien souvent, en même temps! Avec cette volonté nouvelle et définitive d'en finir avec le chant traditionnel, d'en découdre avec la musique vocale et la polyphonie, quitte à réveiller ceux qui rêvaient de voir mourir ces dernières dans leurs chapelles. De fait, nos chanteurs vont partout, dans les églises, les usines, les bars ou les théâtres, n'hésitant pas à mêler au paganisme déroutant du vieux fonds occitan les préoccupations des musiciens marseillais d'aujourd'hui. Ils ne renient alors aucune influence, de Bartok au Massilia Sound System, aucune provenance, d'Oran au Rove, n'ayant pour unique prétention que de faire détonner, résonner et déraisonner dans leur musique tout ce que leur ville et le monde alentour leur donne à entendre. Une sirène de police, un nouveau-né, les restes d'un paradis ou d'un fantasme de paradis, une fête trop arrosée, des moutons, des loups, bref, la fureur paisible et enivrante du quotidien!
La Plaine est en effervescence. Comme chaque jour de marché, la place Jean-Jaurès au cœur du quartier la Plaine sur les hauteurs de la Canebière grouille de monde. Entre "tombés du camion", fins de série et produits frais, tout se vend ici "moins cher que pas cher". Dans une rue non loin de là, sur un bout de trottoir, en terrasse du Bar des Maraîchers, Rodin Kaufmann, Sébastien Spessa, Benjamin Novarino-Giana et Manu Théron se préparent à célébrer avec les collègues du quartier la sortie de Marcha !, leur troisième opus.
Denis Sampieri, le cinquième "Còriste", les rejoindra plus tard. Etudiant en deuxième année de Licence d'Occitan, il révise avant quelques partiels prochains. La journée sera longue. Après l'apéro et l'interview, petit concert sur la scène étriquée de ce bar de quartier cher à Jean-Claude Izzo, puis rebelote en fin d'après-midi pour un nouveau concert, à l'Ostau dau País Marselhés cette fois-ci. Lo Còr y a ses habitudes. Ce temple de la culture occitane à Marseille est devenu en quelques années un lieu incontournable de ce quartier.
"Ça fait dix ans maintenant" lâche Manu Théron quand on lui demande quand le Còr a commencé à balbutier ses premiers airs. "Dix ans de bonheur" ajoute-t-il avant de préciser : "On a tenu ce qu'on avait dit, on a rien lâché". Chanteur, compositeur et auteur, directeur de chœurs et directeur artistique de la Compagnie du Lamparo, Manu Théron se souvient des débuts du Còr : "Nous souhaitions nous réapproprier le patrimoine polyphonique occitan, en essayant de le tordre pour qu'il corresponde à ce que nous sommes. Nous ne sommes pas des chanteurs trad'. Nos référents musicaux sont autres et très disparates" explique-t-il citant dans la foulée trad', classique, électro, jazz...
"On s'était fixé trois étapes, trois spectacles et trois disques" explique-t-il. "Nous avions démarré avec Es Lo Titre, un album de chants issus de la spiritualité populaire, suivi de Tant Deman aux chants de fête ou à danser. Marcha ! s'attaque, lui aux chants politiques en faisant part égale entre patrimoine et création. L'album s'ouvre par La Despartida, le seul chant issu du répertoire traditionnel. Tous les autres ont des auteurs crédités, des poètes marseillais ou nous-mêmes" explique le chef de chœur. "C'est la véritable histoire du peuple qui y est racontée, une histoire souvent plus foisonnante, intéressante et éclairante que l'histoire officielle" commente-t-il parlant même d'effet "agit-prop" pour ces textes écrits entre La Commune et la Première Guerre Mondiale, quand ils ne l'ont pas été hier par ces nouveaux hérauts de la langue d'Oc.
"Chaque langue est un monde"
Chanteurs enracinés dans une langue et une tradition ouverte aux vents musicaux méditerranéens, Lo Còr de la Plana aime son quartier et adore le monde. Tous deux le lui rendent bien. Local et global. Parler d'ici pour toucher l'universel, le propos n'est pas nouveau et plus d'un musicien sur les cinq continents sont arrivés à transcender leur particularisme pour émouvoir des publics qui ne connaissent souvent rien des univers qu'ils découvrent, pour partager avec eux leurs visions du monde. "Le problème de la langue n'en est pas un. Quand on accueille un groupe de musique du monde, on ne se demande pas s'il chante ou non dans la langue officielle du pays dont il est originaire. Il n'y a que lorsqu'on est là qu'on nous en parle ! Contrairement à d'autres, nous ne pensons pas qu'il y ait de hiérarchie entre les civilisations."
Leur contrat moral en trois étapes étant rempli, Lo Còr de la Plana pense à voix hautes, en ce début d'après-midi ensoleillé, à demain et aux dix prochaines années : "On ira vers plus de création, vers d'autres horizons, en cherchant à se dégager de l'aspect patrimonial, sans s'en défaire pour autant" explique Manu. Un programme long courrier qui devrait conduire ces chanteurs occitans dans de nombreux pays.
Extraits:
En occitan, Marcha ! ça peut vouloir dire "ça marche !", "pas de problème !", "Vendu !". Ben là : marcha !
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