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Des Platanes, on les entendait cascailler - Vivre et parler dans un village du Midi. Ce livre de René Domergue est le fruit de dix ans d'enquête auprès de la population d'un village gardois.
Type | Broché |
Année | 2016 |
Langue | Français + Occitan Languedocien |
Pages | 208 |
Format | 15,6 x 23,7 cm |
Distributeur | René Domergue |
ISBN | 978-2-9553789-1-5 |
Des Platanes, on les entendait cascailler - René Domergue
Vivre et parler dans un village du Midi - Préface de Bernard Kayser.
Situés au cœur du village, les platanes sont le principal lieu de rencontre des hommes, avant et après le travail. Implantés en contrebas, au pied de la colline, les lavoirs sont un lieu réservé aux femmes. Lieux d'intense sociabilité, mais aussi de commérage.
Le commérage est un divertissement. Dans une société fermée, c'est aussi l'expression d'un fort contrôle social. Aux platanes et surtout aux lavoirs, les mauvaises langues s'en donnent à cœur joie: "Une telle est une dégavailleuse (gaspilleuse)... et son homme, il pense qu'à campéjer (courir)..."
Les conversations vont bon train, les femmes s'escalassent (rient très fort). Leurs éclats de voix portent très loin. "Des platanes, on les entendait cascailler." Lorsque le paysan laboure dans un terrain pierreux ou très sec, le soc de la charrue émet des sons métalliques, on dit que ça cascaille.
Dans les années 60, à Montpezat, comme dans de nombreux villages, c'est "la fin des paysans". L'eau courante arrive dans les maisons. Les platanes sont souvent déserts, et le linge est lavé à domicile. On n'entend plus cascailler, pas plus les femmes que le soc de la charrue.
Cent ans de bouleversements dans la vie quotidienne, de changement progressif du système de valeurs (ex."raouber des galines" =dérober des poules, ce n'était pas voler!...) sont racontés dans ce livre, avec le souci de donner le 1er rôle au langage des gens. Certes l'occitan, dans son intégrité, ne s'entend plus guère que par bribes, mais cette langue subsiste largement sous forme francisée dans les conversations d'une grande partie de la population.
Cet ouvrage est le fruit de dix ans d'enquête auprès de la population d'un village gardois. Édité par un aixois, préfacé par un universitaire toulousain, il exprime la culture du midi.
L'auteur:
René DOMERGUE est sociologue. Il a dirigé des enquêtes, notamment "La Féria de Nîmes"et "La Rumeur de Nîmes". Il se consacre actuellement à l'ethographie des villages gardois. A signaler son ouvrage paru sur ce thème est : "La parole de l'estranger".
Table des matières:
PRÉFACE de Bernard Kayser ...................................................5
LE VILLAGE DE MONTPEZAT ....................................................11
I - ON S’ENFANGUAIT JUSQU’AUX CHEVILLES
Les paysans, la terre ...................................................21
II - À CHACUN SON MÉTIER
Activités commerciales et artisanales .............................47
III - ÇA EMPÊCHE PAS LES FEMMES DE ROUNDINER
L’équipement du village et des foyers ...........................61
IV - C’ÉTAIENT PAS TOUS DES AïSSABLES
Les jeunes, l’école, la fête ...........................................83
V - ELLES ÉTAIENT LÀ POUR ESCOURNIFLER
Les catholiques .........................................................103
VI - AQUELIS IGANAUDS
Les protestants ........................................................119
VII - ON SE FOUGNAIT
La politique ..............................................................131
VIII - CE SONT DES DÉGAVAILLEURS
La population, l’espace ..............................................139
IX - LE LAIT DE PUTE
L’amour, le mariage, la famille .....................................151
X - C’ÉTAIT UN RÉBOUSSIÉ
La vie sociale ............................................................167
CEUX DE LA CLASSE ............................................................183
CONCLUSION (édition 2003) ..................................................185
J’entends mon grand père (édition 2016) ................................189
(Mes recherches sur la vie et le parler dans nos villages)
Echos du livre dans la presse et dans le milieu de la recherche (édition 2016).... 199
Revue de presse:
Midi Libre, édition de Nîmes, 23.07.98
Portrait d’un village au fil d’anecdotes savoureuses.
Des centaines d’anecdotes, dix années de recherche, trois versions, cent quatre-vingt-huit pages... Plus qu’une classique étude sociologique, au-delà d’une banale monographie rurale, « Des platanes, o n les entendait cascailler » restitue tout simplement le quotidien d’un village gardois, de 1900 à nos jours. Dans son parler, ses coutumes, ses rituels (...) Des Platanes, on les entendait cascailler, est lisible par tous, de l’enfant à l’érudit, du Languedocien à l’estranger.
Marie-Laurence Gaillac
Cévennes Magazine, 18.07.98
Ce livre raconte un siècle de bouleversements de la vie quotidienne (...) les notions de pudeur ont évolué, ou encore celle de tolérance à l’égard des jeunes, de respect, d’esthétique, de même la conception du bon ou du mauvais... C’est dire que ce que nous percevons aujourd’hui comme normal ne l’a pas toujours été, et sans doute ne le sera plus d’ici quelques décennies...
Arlette Lucas
La Marseillaise, 02.08.98
René Domergue, « un bougre de linguiste du peuple ! »
L’auteur a donc pris son stylo de pèlerin pour (...) faire authentiquement « cascailler » les pages à la manière d’un fantastique livre où anecdotes et aventures le disputent à une réflexion, à une théorisation de l’état des lieux et des choses (...) C’est (Henri Mendras), l’auteur de ‘La fin des paysans’, qui a poussé René Domergue à élaguer et retravailler sa thèse afin de la faire éditer. Henri Mendras a d’autre part favorisé une deuxième rencontre très opportune, celle de Bernard Kayser, qui s’intéresse en particulier à la renaissance rurale et engage à ne pas être barré par le regard passéiste sur les campagnes.
M-J Latorre
La Provence, édition d’Avignon, 17.08.98
Inclassable, ce livre peut se lire sur différents niveaux. L’estranger pourra pénétrer dans la société fermée de Montpezat, découvrir les rites de la Fête-Dieu, se méfier du fataïre, ou partager les moments de la vie quotidienne. Mais Des Platanes, on les entendait cascailler, est aussi une mine pour les sociologues. Il raconte la fin des paysans. Sans compter l’approche linguistique qui voit le passage de l’occitan au français.
E.M.
Le Pèlerin, 04.09.98
(L’auteur) se dit « enquêteur dans l’âme » et aime conter avec les mots de son pays, les événements, les querelles politiques et religieuses qui ont jalonné pendant un siècle la vie de Montpezat. A propos de son dernier livre, Des Platanes on les entendait cascailler, René Domergue explique que sa recherche, fondée sur le principe du plaisir, peut également se comprendre comme une étude des rituels de la société paysanne.
Hélène Labour
La Croix, 17.11.98
Confrontant les témoignages, recoupant les informations, (l’auteur) restitue dans une livre vivant et savoureux, qui baigne dans un parler haut en couleur hérité du patois, la vie d’une communauté avant « le grand basculement » des années 60, quand l’irruption de la vie moderne mit fin aux us et coutumes ancestraux (...) Dans les années 60, les « couillonnades » des jeunes cessent, les processions sont abandonnées, les enfants ne succèdent plus à leur père. La société paysanne disparâit...
Jacques Molénat
Documents pour l’Enseignement Economique et Social, CNDP, mars 1999
...Cet ouvrage peut être abordé à plusieurs niveaux. D’abord, on peut y voir une chronique d’un siècle de vie et de changement social dans un village du Midi. On se régale des anecdotes et des expressions occitanes. Ensuite, on trouvera dans ce livre une étude à la fois générale et adaptée du changement social ; au fond, on a là une illustration de la « fin des paysans ». L’étude confirme l’hypothèse défendue par Henri Mendras dans La Seconde Révolution française, du grand basculement qui s’est achevé au milieu des années soixante. Mais au lieu d’en faire une analyse macrosociale, il l’étaye à partir d’une foule d’éléments vivants (...) Enfin, on peut s’intéresser à ce livre en temps qu’enquête ethnographique. Cette société paysanne, si proche de nous historiquement, est suffisamment éloignée au plan culturel pour qu’on puisse percevoir la dimension historique des normes sociales...
René Revol
Midi Libre, Pages Région, 15.08.99
Il n’existe pas de petits ou de grands livres mais seulement des ouvrages qui touchent ou non leur public. De ce point de vue, le succès du livre Des Platanes, on les entendait cascailler, ne peut que réjouir. Non seulement l’ouvrage a rencontré son public régional, mais il a aussi reçu des marques d’estime de la part d’écrivains, comme Jean-Pierre Chabrol, ou d’universitaires. De grands noms - comme Henri Mendras, Pierre Bourdieu et Maurice Agulhon - y ont reconnu l’écho, trop rare, d’une vraie parole populaire. (...) René Domergue a trouvé une manière complice et respectueuse de raconter. Décrite ainsi de l’intérieur par ses derniers témoins, cette société palpite sous nos yeux.
Gérard Durand
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