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Les Félibres et leur temps – Renaissance d'oc et opinion (1850-1914) - Philippe Martel

L-9782867815614

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Les Félibres et leur temps – Renaissance d'oc et opinion (1850-1914) -  Livre de Philippe Martel sur l'influence des Félibres dans une perspective historique originale. Presses universitaires de Bordeaux.

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Fiche de données

TypeBroché
Année2010
LangueFrançais
Pages689
Format16 x 24 cm
DistributeurPresses Universitaires de Bordeaux - PUB
LabelCollection Saber
ISBN978-2-86781-561-4

Plus d'infos

Les Félibres et leur temps – Renaissance d'oc et opinion (1850-1914) -  Philippe Martel


En quoi l'épisode provincial des félibres peut-il concerner l'histoire de la France contemporaine ? Pourtant ces intellectuels du Midi qui, dans la seconde moitié du XIXe siècle, entreprennent de refaire de la langue d'oc la grande langue de création littéraire qu'elle avait été au temps des Troubadours, ont bel et bien eu un impact sur la société de leur lieu et de leur temps.

Tour à tour célébrés, attaqués ou moqués, ils ont suscité réactions et débats dans l'opinion - celle de leurs provinces, bien sûr, mais aussi celle de Paris, qui prime dans le système culturel français. Le projet félibréen dépasse l'aventure littéraire pour investir le champ politique, et historique. Frédéric Mistral et ses amis posent le problème de la reconnaissance d'une diversité linguistique dans une France ayant pour dogme l'indivisibilité.

Par leurs revendications pour l'occitan, mais aussi pour la décentralisation voire le fédéralisme, ils soulignent que c'est l'image même que la France se fait de sa propre identité qui est en jeu. Cet ouvrage propose, en examinant l'entreprise des félibres et ses résultats, de questionner l'influence de ces derniers dans une perspective historique originale.


Collection Saber, Presses universitaires de Bordeaux.


L'auteur:
Philippe Martel, Professeur d'occitan à l'université Paul-Valéry de Montpellier, est agrégé d'histoire. les félibres et leur temps. Renaissance d'oc et opinion (1850-1914) est issu de sa thèse d'État, préparée et soutenue sous la direction de Maurice Agulhon.



Articles critiques:


Fondé en 1854, le Félibrige, voué à l'illustration de la langue d'oc, est la réponse d'intellectuels des nouvelles classes moyennes francisées du midi a l'unification politique, socio-économique, culturelle-qui affecte la France au XIXe siecle. A ses revendications, l'opinion nationale oppose des réactions parfois indulgentes, parfois hostiles, mais sans jamais accepter une institutionnalisation (scolaire par exemple) d'une langue différente du francais. Du coup le Félibrige vaut surtout a ses yeux comme outil utilisable dans les débats généraux qui traversent la societé francaise, ou, pire, comme élément pittoresque ou folklorique. Ce qui n'est pas sans conséquences, parfois, sur la façon dont les félibres eux-memes en viennent a concevoir leur combat. En 1914, à la mort de Frédéric Mistral, l'âme du mouvement, la culture d'oc a certes des résultats à son actif, mais n'est nullement reconnue comme partie intégrante de la culture nationale.

Philippe Martel, professeur à l'université de Montpellier, propose ici la quintessence d’une thèse d’état fondamentale, déjà ancienne, mais le livre vient à son heure, au moment où un public plus large que celui des passionnés commence à s’interroger sur l’origine, la nature, les ambitions et les impasses du mouvement « renaissantiste » de langue d’Oc. Ce public y trouvera matière à ses questions dans un ouvrage dégagé de tout sectarisme, de tout esprit de chapelle, un ouvrage dont l’érudition n’est jamais pesante, et qui, et c'est tant mieux, ne dédaigne pas l’humour.

Philippe Martel a donc focalisé sur cette longue seconde moitié du XIXe siècle, qui vit le Félibrige naître aux bords du Rhône, puis s’affirmer sur l’ensemble des pays d’Oc, dans une ambition qui se voulait avant tout linguistique et culturelle. Mais, par la force des choses, à travers le Second Empire et la Troisième République, cette ambition ne pouvait éviter de se situer par rapport à la réalité française tout entière : réalité culturelle, politique, sociale...

Cette ambition, aussi prudente qu’elle ait pu être dans ses tâtonnements, mais aussi parfois impatiente dans ses jeunes outrances, ne pouvait manquer de rencontrer l’indifférence, quand ce n’était pas l’hostilité déclarée, des décideurs d’un pays hyper-centralisé comme la France. Cette ambition, et sans doute ce fut son drame, ne rencontra pas vraiment non plus l’aval d’un Peuple au nom duquel elle voulait s’affirmer.

René Merle.


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Il est des travaux dont la nécessité et l’utilité sont évidentes. Les Félibres et leur temps. Renaissance d’oc et opinion (1850-1914) de Philippe Martel, Professeur d’occitan à l’université Paul-Valéry — Montpellier III, est de ceux-là. Issu de sa thèse d’Etat préparée sous la direction de Maurice Agulhon, cet imposant ouvrage a en effet pour objet la façon dont la société française, au niveau régional et au niveau parisien, a réagi à l’apparition du mouvement félibréen, à son développement et en particulier à la parution des œuvres de Frédéric Mistral. Philippe Martel fournit ainsi un indispensable complément à l’histoire de la Renaissance d’oc en établissant celle de sa réception, jusqu’ici mal connue, voire inconnue. Pour mener à bien cette tâche, il a dépouillé une documentation impressionnante dont rendent compte les vingt-sept pages de la bibliographie. Livres, brochures, articles, collections de journaux et de revues, correspondances, manuscrits divers, fonds d’archives, le corpus est immense qui a permis de cerner une « opinion » exprimée ou forgée par une foule d’auteurs, illustres ou obscurs.
Cette étude chrono-thématique s’ouvre sur la présentation du « décor » et des « acteurs ». Philippe Martel y décrit l’image que se font du Midi les « Franchimands » dans la première moité du xixe siècle, puis retrace la « naissance de la Renaissance ». Il examine ensuite les débuts du dialogue entre les intellectuels parisiens et les écrivains occitans, depuis Li Prouvençalo (1851) et surtout le « choc » de Mirèio (1859) jusqu’à la fin du Second Empire. La grande partie centrale de l’ouvrage est consacrée à la période suivante (« où le Félibrige trouve sa vitesse de croisière ») et distingue successivement les jugements favorables aux félibres, ceux qui leur sont opposés, puis ceux des scientifiques (linguistes, historiens de la littérature, historiens, géographes, ethnologues), enfin les réactions face aux revendications félibréennes concernant l’enseignement de la langue d’oc et les institutions (les questions de la décentralisation et du fédéralisme). La dernière partie mesure l’impact des félibres sur le milieu méridional, qu’il s’agisse de l’importance relative de leurs publications, de l’attitude à leur égard des érudits, des écrivains, des autorités civiles et religieuses, ainsi que du peuple d’oc. L’ouvrage s’achève sur l’écho local, national et international du décès de Mistral.
Nous nous arrêterons sur quelques-uns des points que Philippe Martel met en évidence. Ainsi note-t-il les récupérations dont le projet félibréen et l’œuvre mistralienne ont fait l’objet. Il relève également l’hostilité et souvent la haine qu’a rencontrées le Félibrige dans les milieux parisiens. Une haine allant du sarcasme à l’appel au meurtre (plus ou moins atténué par un hypothétique second degré) en passant par le propos raciste. Une haine parfois quasi « pathologique », qui révèle en particulier la haine de soi de critiques méridionaux reniant leurs origines pour faire carrière (souvent médiocrement) dans la capitale. Sans oublier l’ethnotype toujours prêt à resurgir, Philippe Martel insiste sur le caractère extraordinairement répétitif des « arguments » avancés : la revendication félibréenne menace l’unité nationale, le provençal de Mistral est une langue artificielle, la langue d’oc se meurt, la langue d’oc est morte, la langue d’oc de toute manière ne peut aborder les sujets élevés et constitue un obstacle au progrès et à la démocratie, etc. Une masse de préjugés, de manifestations d’ignorance et de mépris qui ont eu la vie dure et survivent aujourd’hui encore, même dans les milieux qui se prétendent éclairés. Cependant, ainsi que le montre Philippe Martel, le mouvement félibréen, malgré ses limites et ses échecs face à l’idéologie nationale, a réussi à poser à la France le problème linguistique et institutionnel « régional » en même temps que Mistral imposait le retour de la littérature d’oc. Irruption dont témoignent par exemple les cinquante-quatre articles dans la presse française et étrangère que suscita Mirèio l’année de sa parution. Enfin, en analysant les discours tenus sur le Félibrige, Philippe Martel fait progresser la connaissance de la France en général. Interprétant dans sa conclusion l’« entre-deux félibréen » (« nationalitaire », entre régionalisme et nationalisme) comme « la métaphore, et d’une certaine manière le produit de l’entre-deux français », il propose une lecture novatrice de la réalité nationale passée et présente.
Richesse de la documentation, originalité de la démarche, clarté et finesse de la réflexion, humour et dynamisme du style rendent la lecture de cet ouvrage passionnante et très agréable.

Article de Rémy Gasiglia, publié dans la Revue Lengas n°69 (2011).

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