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Los saumes de la nuòch - Les psaumes de la nuit - Max Rouquette

L-9782857922414

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Los saumes de la nuòch - Les psaumes de la nuit. Les trois premiers recueils poétiques de Max Rouquette: Les songes du matin, Songes de la nuit, et La pitié du matin. Poèmes traduits de l'occitan par Philippe Gardy et Jean-Guilhem Rouquette. Éditions Fédérop.

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Fiche de données

TypeBroché
Année2019
LangueFrançais + Occitan
Pages156
Format15 x 21 cm
DistributeurÉditions Fédérop
LabelCollection Paul Froment
ISBN978-2-85792-241-4
Code Distributeur(Réédition)

Plus d'infos

Los saumes de la nuòch - Les psaumes de la nuit - Max Rouquette

Poèmes traduits de l'occitan par Philippe Gardy et Jean-Guilhem Rouquette.


Les "Psaumes de la nuit" réunissent les trois premiers recueils poétiques de Max ROUQUETTE: "Les songes du matin" (1937), "Songes de la nuit" (1942), et "La pitié du matin" (1963). On trouve ici rassemblés pour la première fois, tous les poèmes contenus dans ces trois recueils placés sous le signe des songes, "sòmis" en occitan. Entre sens et musique, les mots s'y donnent à la fois comme un envers et un ailleurs du monde : une tentative longuement mûrie de dérèglement du langage, non pas afin de le détruire ou de le tordre, comme d'autres s'y étaient exercés, mais pour en extraire et en concentrer les capacités d'enchantement et de trouble.


Nouvelle édition bilingue occitan-français.
Collection Paul Froment, éditions Fédérop.


L'auteur:

Max Rouquette (1908-2005) est né à Argelliers, un petit village des garrigues montpelliéraines au pied du causse du Larzac. Son enfance au contact de la nature sauvage l’a marqué profondément, et il s’est imprégné auprès des gens d’Argelliers de cette langue occitane dont son père lui révéla la force poétique en lui récitant un jour une strophe de Mirèio de Frédéric Mistral.

Son œuvre de prosateur (la série des Vert Paradis, et plusieurs romans), de poète, de dramaturge (dont une Médée occitane) et d’essayiste (il a accompagné le regard de nombreux photographes), est immense. Poète et musicien de la langue occitane, il n’a eu de cesse d’initier ses lecteurs à ce chant universel qui nous rattache aux vibrations infinies du monde. Traduit en français à partir de 1981, puis en de nombreuses autres langues, il a gagné peu à peu une notoriété internationale large et continué l’élaboration de son œuvre jusqu’à sa mort, le jour du solstice d’été 2005, à 96 ans.



Extrait de l'introduction:

MAX ROUQUETTE, OU LE CHEMIN DES SONGES
Les premiers (et rares, alors) lecteurs de Max Rouquette, dès avant même la publication de son recueil de poèmes, Les songes du matin, en 1937, furent immédiatement sensibles à ce qu'il pouvait y avoir de nouveau dans cette voix dont on signalait la pureté, la simplicité, mais aussi une capacité d'envoûtement assez particulière. Ces lecteurs étaient, par la force des choses, des amateurs de poésie occitane (ou catalane : le livre, sans doute à peu d'exemplaires, avait été imprimé à Barcelone). Cette impression de simplicité quasi biblique résidait sans doute d'abord pour eux dans le côté limpide de la langue utilisée, conjointement au sentiment que l'écriture de ce poète se situait, pour cette raison même, en deçà de toute construction intellectuelle apparente, dans un climat de commencement du monde, d'innocence souveraine, quoique condamnée, par avance, à être perdue. Une écriture d'avant le péché originel, dépourvue de pesanteur et de références visibles.
Ce charme, au-delà de celui produit par une langue presque naturelle, adamique, reposait sans aucun doute sur d'autres capacités d'enchantement, plus secrètes, que ces poèmes, placés sous le signe des songes, dégageaient le plus souvent. Si la langue de Rouquette puisait à la source de voix familières, celles des paysans du village d'Argelliers, au nord de Montpellier, où il était né et avait passé enfance et adolescence, elle avait aussi trouvé son timbre et ses rythmes dans les livres. Dès avril 1933, dans une lettre à celui qui fut le premier et sans doute le plus précieux des confidents au long des années, le Catalan Henri Frère, amateur d'art [...]


Extraits:

         Soi au còr de la nuòch etèrna
    mesclat au pas de la lutz dins lo cèl
    coma un rocàs en un camp de lusèrna
    que se sentís entre luna e solelh
    freg e pesuc un flòc grand de la tèrra.

    Je suis au cœur de la nuit éternelle
    mêlé au pas de la lumière dans le ciel
    comme un rocher dans un champ de luzerne
    qui se découvre entre lune et soleil
    froid et pesant un grand pan de la terre.



Paraulas per l'èrba (Paroles pour l'herbe)

Ce poème de jeunesse fut le premier publié par Max Rouquette, en 1931 dans la revue Oc.

Secrèta patz, ombra dau carrairon,
mond escondut de la formiga,
tan doça jot lo pas en la foscor,
m'as aculhit coma una amiga,

E beves drecha a las fònts de la nuòch,
drecha en l'escura muda,
despuòi que dau frònt lis dau puòg,
l'ombra t'èra venguda.

E de saber l'envòu dau perdigalh
e lo suave pausar de la palomba,
miraves lo cèl nud, linde miralh
tan desèrt que ta comba.

Mas pura antau la flor dau trentanèl
e mai umila que la mauva,
ambé las estèlas au cèl
tressalisses au vènt de l'auba.

Secrète paix, ombre du sentier,
monde caché de la fourmi,
si douce sous le pas dans l'ombre,
tu m'as accueilli comme une amie.

Debout tu bois aux sources de la nuit,
droite, dans les ténèbres muettes,
depuis que du front lisse du mont,
l'ombre était descendue.

Et tu savais l'envol de la perdrix
et la douce arrivée de la palombe,
et contemplais le ciel nu, pur miroir,
aussi nu que ta combe.

Mais pure, comme la fleur du bois-gentil
et plus humble encore que la mauve,
avec les étoiles du ciel
tu frissonnes au vent de l'aube.



Auceus de l’er (Oiseaux de l'air)

Venguts de l’avugle passat
an pausat sa volada
au ras de l’aiga muda, ceu gelat,
larga flor d’automnada ;

larga jos soleu estrangier,
an begut son aigada
e son partits en l’er leugier
de la teuna vesprada.

De l’er fonsut, aspre perfum,
qu’una ala greva en l’erba laissa,
los joncs clinats plens d’amarum
ne parlaràn : ombra que passa,
perfum esvalit com un fum.

Venus de l’aveugle passé
ils ont fini leur vol
auprès de l’eau muette, ciel glacé,
large fleur de l’automne.

Large sous le soleil étranger,
ils ont bu de son eau
et sont partis dans l’air léger
de la pâle soirée.

De l’air profond âpre parfum
qu’une aile lasse en l’herbe laisse,
les joncs penchés, lourds d’amertume
en parleront, ombre qui passe,
parfum parti comme fumée.



Description des recueils poétiques par J-F.Brun:



Sòmis dau matin (Les songes du matin, 1937)

Les Sòmis dau matin sont les poèmes que Max Rouquette écrivit avant d'atteindre l'âge de trente ans. Dès 1931, le plus ancien d'entre eux paru dans OC, Paraulas per l'èrba montrait de quelle manière Max avait trouvé son style propre, pour illustrer idéalement ce qu'il avait ressenti chez Josèp-Sabastià Pons: "La poésie est une des formes les plus pures de la présence au monde". Ces 21 textes des années 30 sont entièrement illuminés par une réceptivité au mystère des choses et des êtres, chacun recelant un abîme d'étrangeté. La perception de cet infini d'étrangeté suscite en lui une sensation de griserie et de plénitude. Le jeune médecin de 30 ans a encore gardé, dans un jardin secret de son âme, ce regard surpris de l'enfant qui scrutait le secret de l'herbe. Et il transmue cela en vers limpides et musicaux. Mais la nature de ce secret, ce sont les oeuvres à venir qui nous le feront entrevoir...


Sòmis de la nuòch (Les songes de la nuit, 1942)

Max Rouquette est médecin à Aniane, et il y écrit certaines de ses plus belles pages. Ce mystère des choses et des êtres qu'il nous laissait entrevoir avec émotion dans les Sòmis dau matin de 1937 et les premières proses, il va peu à peu nous y faire pénétrer. Il poursuit son itinéraire poétique, dans un style de plus en plus limpide, où apparaissent maintenant, discrètes mais persistantes, des tonalités oniriques. Qui peu à peu définiront les contours et les sentiers buissonniers d'un pays ensorcelant, projection de ses émotions initiales et miroir de ces étendues sauvages dont il voit disparaître la civilisation traditionnelle. C'est une véritable cosmogonie mythologique qui se bâtit en une lente maturation. Dans les années 40, la gravité vient se mêler à l'émerveillement. Ces 14 textes témoignent d'une profonde blessure de l'âme, qui a perdu l'accès au paradis et en garde une nostalgie profonde. Elles parlent du jardin d'Eden dont le souvenir nostalgique de l'enfance est un évident reflet mais qui est bien autre chose, qui est cette inguérissable blessure ontologique qui fait de toute vie une quête pathétique et vouée à l'échec. Ce thème dont la dimension irrémédiablement tragique se déploie soudain dans les années 40, reviendra de façon lancinante dans les textes futurs.
La Pietat dau matin (La pitié du matin, 1963)


Pietat dau matin

Ce volume dont la première partie reprend 12 poèmes des deux recueils précédents, présente 15 textes datables des années d'après-guerre. Leur style se situe dans le prolongement direct de la trajectoire amorcée par les deux précédents, en parallèle à l'élaboration de Verd Paradís. La vacuité somptueuse du monde s'y peuple de présences fascinantes et totalement incompréhensibles, engendrées par les sortilèges de la lumière et de l'ombre. L'auteur les contemple et en fait jaillir l'insondable étrangeté, déployant tout un monde onirique inouï et pourtant familier.

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Los saumes de la nuòch - Les psaumes de la nuit - Max Rouquette

Los saumes de la nuòch - Les psaumes de la nuit. Les trois premiers recueils poétiques de Max Rouquette: Les songes du matin, Songes de la nuit, et La pitié du matin. Poèmes traduits de l'occitan par Philippe Gardy et Jean-Guilhem Rouquette. Éditions Fédérop.

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