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Il fallait être fou - André Neyton. L'homme de théâtre revient sur son parcours sur scène qui s'est développé ensuite en projet pour maintenir la langue et la culture d'oc à travers ses spectacles. Il partage l'histoire de sa compagnie, ses réussites et ses échecs ainsi que ses relations avec le public et le monde théâtral. Les Cahiers de l'Égaré.
Type | Broché |
Année | 2021 |
Langue | Français |
Pages | 206 |
Format | 13,5 x 20,5 cm |
Distributeur | Les Cahiers de l'Égaré |
ISBN | 978-2-35502-124-4 |
Il fallait être fou - André Neyton
L'homme de théâtre revient sur son parcours sur scène qui s'est développé ensuite en projet pour maintenir la langue et la culture d'oc à travers ses spectacles. Il partage l'histoire de sa compagnie, ses réussites et ses échecs ainsi que ses relations avec le public et le monde théâtral.
« Enfin le panneau annonciateur du terme du voyage perce le rideau d'eau. Une place déserte avec, au fond, un bâtiment qui ne peut être qu'une salle des fêtes. Je m'y engouffre. C'est là. Sur la scène un homme parle ... ». André Neyton vient de découvrir un univers inconnu de lui, absent des livres d'histoire ... Dès lors, il fera de son théâtre – sans que jamais celui-ci ne soit un prétexte – un long combat pour la renaissance de la langue et de la culture d'oc. Il raconte ici ses espoirs encouragés par un public fidèle, ses abattements à chaque mauvais coup porte?, l'indifférence ou les résistances à son indéfectible ténacité. Un parcours singulier, dans un milieu culturel souvent méprisant voire hostile. Un témoignage sans concession, à rebondissements, qui se lit comme un roman.
Éditions Les Cahiers de l'Égaré.
L'auteur:
André Neyton est comédien, metteur en scène, auteur, directeur de théâtre et de compagnie théâtrale. Il a développé depuis les années soixante- dix un théâtre populaire inspiré par la culture et la langue occitanes. En 1966 il crée, avec Robert Lafont, le premier spectacle mettant en scène la langue dʼoc dans sa réalité contemporaine : Per jòia recomençar. En 1971 il fonde le Centre Dramatique Occitan, compagnie professionnelle, et monte plusieurs auteurs occitans et catalans avant dʼécrire lui-même ses pièces. Il crée en 1984 le Théâtre de la Méditerranée, Centre des Cultures Régionales de lʼEspace Méditerranéen, installé depuis 1991 à lʼEspace Comedia à Toulon.
Table des matières:
Le déclic .......................................................... p5
Naissance d’une compagnie ........................... p25
Vers le professionnalisme ............................... p41
Le double effet de la Providence ..................... p73
Le temps des emmerdes ................................ p101
Le rebond ....................................................... p123
Tonnerre sur la Ville ....................................... p141
Retour à la normale ? ...................................... p161
Il fallait être fou ................................................ p193
Extrait:
Nous aurons néanmoins contribué, par la présence de l’occitan dans un théâtre d’aujourd’hui, à légitimer une langue vivante porteuse d’une culture contemporaine et à faire admettre que la création artistique ne s’évalue pas à l’aune d’une langue, qu’elle fût « régionale » ou nationale. Nous avons, ce faisant, contribué à lever les préjugés les plus ancrés, au risque de contrarier l’ami François Villon à qui nous lançons sans complexes :
— Non, il n’est pas bon bec que de Paris !
Tout ce qui a pu être fait l’a été par le théâtre parce que le désir de la création m’y conduisait toujours comme la main du peintre se saisit irrésistiblement du pinceau pour que la toile cesse d’être muette. L’aventure qui nous mène de Per jòia recomençar au Théâtre de la Méditerranée-Espace Comedia est celle d’une vie qui ne pouvait se dérouler autrement. Elle sera celle de cinquante ans d’un théâtre qui avait une parole à faire entendre.
Article de presse:
Ce livre intitulé « Il fallait être fou » édité par les cahiers de l’Égaré est très précieux pour comprendre une vie consacrée au Théâtre, à l’Occitan et a un lieu, le Comedia qui est un peu l’âme du Mourillon et donc aussi un peu l’âme de Toulon.
André Neyton l’a écrit pendant le confinement, au moment où les menaces sur son travail d’artiste étaient de plus en plus précises et où des personnes bien intentionnées le poussaient gentiment à la porte avant l’heure. Petite histoire d’un parcours résistant.
Il fallait être fou est à la fois une autobiographie déguisée et un témoignage poignant qui aidera le lecteur à mieux comprendre l’évolution de la vie culturelle varoise et nationale. Ce n’est pas un règlement de compte même si certaines pages (les plus belles) sont vibrantes de passion et de colère rentrée. Ce n’est pas non plus une œuvre idéologique défendant un point de vue esthétique et sociologique précis. C’est avant tout un travail de mémoire sur l’aventure d’un lieu et d’un homme, mais aussi sur la tentative d’ancrer la culture occitane à Toulon.
La qualité du style
Si ce livre tombait entre des mains insolites, par hasard, ne connaissant ni l’auteur, ni le lieu, le lecteur serait d’abord séduit par le style. La clarté de ce style narratif tel un diamant décryptant un roman d’aventure. Grand défenseur de l’occitan, Neyton n’en écrit pas moins dans un français nerveux, vif, limpide et percutant. Par exemple à la page 69, lors de la rencontre avec un gabelou espagnol inspectant sa voiture pleine de vidéos compromettantes en catalan on peut lire : « Penché sur les appareils pendant que je tente de lui expliquer le but de ce transport, il marmonne en espagnol, de plus en plus irrité, puis se redresse brusquement et vient heurter violemment de la tête la partie interne du hayon juste sur le pêne saillant de la serrure. Portant sa main à l’endroit du choc il jette dans un cri « Vale,Vale ! » accompagné d’un geste de tout le bras nous intimant l’ordre de foutre le camp. »
Le mémorialiste
Le livre évoque sur un ton épique non sans humour, les différentes épopées du « temps des emmerdes » l’effondrement du théâtre sous chapiteau, les péripéties des représentations du Venin du théâtre, l’exposition de Marialba Russo, le soutien du maire de Brignoles Jacques Cestor et la défection de la DRAC. André Neyton mentionne avec un réel talent de mémorialiste les mille et une démarches qu’il dut faire pour sauver son idée d’un théâtre régional de qualité.
Le rebond s’annonce avec la reprise du Comedia, ce vieux cinéma de quartier qui était en voie de démolition. Désormais le 11 mars 1991, après une vente aux enchères rocambolesque, Neyton et son équipe familiale investissent le lieu. Un des officiels déclare peu après l’inauguration : « Finalement ce qu’il fait Neyton c’est pas mal, dommage qu’il soit de gauche ! » Au fond tout le problème est là. Neyton est un homme de gauche qui a été, seulement en partie, soutenu par la droite locale tout en n’étant que partiellement reconnu par les petits marquis des instances culturelles de la décentralisation. C’est dommage comme il le dit lui-même car il a consacré cinquante ans de sa vie a un théâtre qui avait une parole à faire entendre.
Les années heureuses
À partir de la page 73 il évoque ces belles années lorsqu’il crée les Rencontres méditerranéennes du théâtre vivant ou se bousculent toutes les forces vives des régions linguistiques minoritaires Corses, Catalans, Napolitains, Piémontais, Sardes, Grecs… Et tout ça grâce au financements de l’Europe. Ecriture, mise en scène, création, interprétation, il devient l’homme de théâtre universel, de l’étoffe des Jean Vilar, des Jack Lang ou des Giorgio Strehler. Et nous savons bien tout ce que nous lui devons ici à Toulon.
À l’épreuve du FN
En 1995 coup de tonnerre sur la rade, la victoire du Front National. André Neyton donne sa vision de l’événement avec finesse d’analyse. Un point de son livre est particulièrement éclairant sur le climat de l’époque lorsque la culture est prise en otage. Page 143 il écrit concernant le créateur de Châteauvallon Gérard Paquet qui avait pris la tête de la croisade anti FN : « Des critiques s’élèvent sur la gestion de Gérard Paquet et sur ses choix artistiques élitistes. Pour le grand plaisir du maire Jean-Marie Le Chevallier qui finira par avoir sa tête avec l’aide – oh combien complaisante du préfet Marchiani. On le fera tomber sur une faute professionnelle anodine : avoir négligé d’obtenir la signature de l’administrateur judiciaire pour l’impression du programme. Celui-ci ayant été aussi chargé du Théâtre de la Méditerranée quelques années auparavant – et moi-même ayant commis ce manquement à plusieurs reprises sans aucune conséquence de sa part – j’aurai l’occasion de lui demander, entre quatre yeux, une explication sur ces différences de traitement. La réponse sera sans ambiguïté : – Il n’y avait, pour vous, à l’époque, aucune raison politique d’avoir votre peau. » Elles vont venir les raisons…
Les nuages s’amoncellent.
Dans la dernière partie du livre, Neyton décrit parfaitement toutes les menaces qui ont pesées sur son théâtre, depuis la fausse affaire de l’URSSAF, les fausses accusations, les trahisons, les fausses promesses, jusqu’aux intimidations physiques et morales. Rien n’a pu l’abattre.
Lors du retour à la normale Hubert Falco, nouveau maire de Toulon soutient encore le Comedia. Mais les temps changent. Neyton constate : « L’époque des grosses machines est en marche. On applique à la culture le modèle libéral qui voit le petit commerce chassé par les mammouths de la consommation. Les petits théâtres souvent nés de projets culturels indépendants en prise sur la population, voient leur avenir s’obscurcir. Quant au cultures régionales, on ne sait même plus que ça existe. Adieu Lang ! » Au cours des ans l’esprit de ce théâtre gène les « politiques » autant à Paris qu’à Toulon. Il tient toujours grâce à la qualité de son travail.
Per joia recomençar
Lors de l’inauguration du Théâtre Liberté le 17 septembre 2011 il souligne le geste élégant d’Hubert Falco qui vient le chercher dans la file d’attente pour le conduire auprès des frères Berling.
Sans se décourager, on le voit dans son récit poursuivre son chemin de vie. Il écrit et crée toujours (33 créations entre 1961 et 2017) s’inspirant de la terre de Provence, et de quelques personnages emblématiques, la Belle Cadiére, Barras, la Guerre de 14, l’Affaire Dominici, Maurin des Maures, Gaspard de Besse…et bien d’autres textes encore. Il salue au passage ses compagnons de route, Guy Martin, Henri Giordan, André Abbe et tous ceux qui font et feront vivre encore cette expérience théâtrale atypique, avant la dernière pirouette … Ce livre attachant est constitué des souvenirs et des événements qui ont façonné un homme d’estrambord*. Il fallait être vraiment fou ou s’appeler André Neyton.
Article de Jean-François Principiano, publié le 14/10/2021 sur TV83.info.
*Estrambord : débordement d’action et d’enthousiasme
« Ansin, bèl estrambord qu’as empura ma vido,
Pousquèsses, quand sara ma lengo enregouïdo,
Sus li nible faurèu longo-mai dardaia ! » Frédéric Mistral
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Il était important de donner la parole à un acteur majeur de la scène d’oc qui, sans relâche depuis 1966, n’a jamais cessé de créer et de porter ce qu’il considère lui-même comme un « long combat pour la renaissance de la langue et de la culture d’oc ».
Son livre est un précieux témoignage qui nous plonge dans plus de cinquante années de travail, d’écriture, de route, de scènes et de réunions, d’espoirs et de déceptions, de colères, d’affirmation de soi et de réussites, d’aventure collective aussi. Il se lit comme un roman, se vit comme un véritable road movie au rythme des déplacements d’une compagnie, sur les planches et dans la réalité du quotidien, au plus près des femmes et des hommes qui ont partagé et partagent encore cette même passion. Tout commence avec le ronflement du « moteur de la 203 », cette « lourde machine sûre d’elle-même mais toujours prête à donner le coup de reins de son increvable bourrin » (p. 5), métaphore parfaite de l’énergie et de la patience nécessaire à l’édification d’un possible théâtre en occitan… Ensuite, le livre vous prend et vous ne quittez plus les mains du volant, engagés sur la route sinueuse mais ô combien haletante de l’aventure d’oc. Le « déclic » pour André Neyton fut la rencontre avec Robert Lafont : un homme dont « la parole capte d’emblée l’attention » (p. 6) grâce auquel « tout un univers inconnu ou presque » (p. 7) a soudain occupé tout l’imaginaire. Cette prise de conscience « occitane » va rapidement de pair avec un intérêt croissant pour le théâtre (d’abord amateur puis, très vite, avec l’ambition d’en faire un métier à part entière) :
L’idée que je pourrais mettre le théâtre au service de cette nouvelle cause ne tarde pas à me traverser l’esprit et à se faire de plus en plus présente […]. Robert Lafont flaire mon intérêt. Il me suggère une tentative expérimentale de théâtre total, pluridisciplinaire, qui raconterait la Provence, du Moyen-Âge à aujourd’hui avec un regard dépouillé de toute complaisance folklorique. Des troubadours aux mineurs de bauxite, des fêtes villageoises au bronze-cul de l’Europe. Demain nous y travaillerons, je repartirai avec un synopsis, lui m’enverra chaque jour quelques pages que je commencerai à répéter (p. 8-9).
La machine était lancée. Ensuite, de chapitre en chapitre, nous suivons Neyton au travail, avec la pièce Per jòia recomençar qui a précédé la recherche d’une équipe de comédiens formés capables de jouer en occitan, puis les ateliers qui ont préfiguré la naissance du Centre Dramatic Occitan. Neyton revient sur sa rencontre avec Gaston Beltrame (acteur de la Nouvelle Chanson Occitane en Provence) qui a signé, entre autres, la pièce Lo darrier moton. Un premier « coup de poing poético-théâtral » qui a inauguré une série de pièces répondant à la nécessité de faire « sortir l’occitan de tous les préjugés » (p. 31) : un combat que Neyton a mené sans discontinuer, en occitan et en français, en jouant sur les langues pour toucher un public large et sensibiliser les non-occitanophones. Ainsi, l’ouvrage nous fait-il revivre la création d’un théâtre d’inspiration historique qui vise à mettre en lumière des moments méconnus et oubliés de l’histoire provençale. Ce fut le cas avec la pièce Martin Bidouret ò lo còp d’Estat de 1851 (Beltrame, 1975) relatant l’insurrection républicaine contre le coup d’état de Napoléon III ou avec la création de La révolte des cascavèus (Lafont 1979) évoquant la révolte du Parlement de Provence contre l’édit des élus, en 1630. L’aventure du Centre Dramatic Occitan se transforme alors, peu à peu, en épopée. Rien n’est laissé de côté ; Neyton décrit, avec humour d’ailleurs et une certaine ironie, l’évolution de son projet, les embûches et les coups de mains. Au fil de la lecture, nous comprenons que le « feu » du théâtre ne l’a jamais quitté, lui permettant de traverser les difficultés les plus improbables et, surtout, de faire face à l’ignorance de nombre de décideurs politiques locaux ou nationaux incapables de concevoir une culture décentralisée. La poursuite de l’aventure est également confrontée à la recherche de dramaturges occitans, après Lafont et Beltrame, Neyton, qui n’est pas encore passé à l’écriture, sollicite entre 1976 et 1980 les écrivains occitans de la nouvelle génération tels que Florian Vernet et René Merle.
La création, d’abord, d’un théâtre mobile régional puis de l’espace Comédia, géré et animé par le théâtre de la Méditerranée fut une gageure. S’installer en un lieu, au cœur d’une ville comme Toulon, a permis à Neyton de pérenniser son projet théâtral occitan tout en l’ancrant dans une ouverture méditerranéenne. Mais gérer un tel lieu a entrainé d’autres difficultés, d’autres problèmes administratifs et financiers qui ont fait basculer le projet dans une tout autre dimension. Il est très intéressant de voir comment se réalise ce passage entre la période folle des années soixante-dix, pleine de découvertes et d’éblouissements, et la période des années quatre-vingt et quatre-vingt-dix où la compagnie se professionnalise et se trouve confrontée à un nouveau fonctionnement, sous le dictat des subventions et des politiques régionales. Paradoxalement, les années Mitterrand qui ont libéré de nombreuses énergies et favorisé l’expression culturelle et artistique est aussi présentée dans le livre comme un moment d’institutionnalisation et de rétrécissement… La décentralisation n’en fut pas une et le théâtre de Neyton ne correspondait en rien aux choix politiques alors opérés. Cependant la création de grands spectacles son et lumière, en extérieur, tels que Gaspard de Besse (1988) ou Le siège de Mons (1990) ont contribué à la renommée du travail de Neyton, capable de s’adapter aux demandes de la société tout en poursuivant son objectif premier : redonner sa dignité au peuple d’oc, lui faire connaître son histoire, lui faire entendre sa langue et balayer toutes les idées reçues qui lui collent à la peau.
Le chapitre intitulé « Tonnerre sur la ville » est riche en enseignements sur les ennuis qu’a connus le théâtre sous le mandat du Front national à la mairie de Toulon. André Neyton y développe les raisons de son refus catégorique de recevoir un quelconque financement de la part de l’extrême droite :
Le Front National remporte les élections municipales de 1995 à Toulon et dans trois autres villes. […] Il faut réagir. Nous ne pouvons travailler avec un partenaire institutionnel d’extrême droite (p. 141).
S’en suivent de multiples difficultés et, allant jusqu’aux menaces, du chantage, des appels téléphoniques angoissants qui, à la lecture, font encore froid dans le dos. Mais André Neyton et son théâtre ont su traverser la tempête et tenir le cap. D’année en année l’espace Comédia est devenu un lieu incontournable de la culture à Toulon et dans le Var, une certaine stabilité et un équilibre retrouvé ont permis la création de nombreuses pièces d’importance comme La farandole de la Liberté, La légende noire du soldat O ou encore Moi, Gaston Dominici, assassin par défaut dont le personnage principal est magnifiquement interprété par Neyton lui-même. Nous ne citons ici que quelques exemples et nous renvoyons à la chronologie des créations théâtrales : un document précieux, qui clôt l’ouvrage. Il faut souligner un aspect important de la période qui s’étale entre la dernière décennie du XXe siècle et le début du suivant : le passage d’André Neyton à l’écriture de ses propres pièces. Ainsi se développe son théâtre bilingue, mêlant (dans une volonté d’ouverture, de pédagogie, de compréhension) le français à l’occitan sans jamais dénigrer la place centrale de ce dernier… l’occitan demeurant la langue du cœur battant de la création, celle qui irrigue tout le projet, depuis ses origines. Il n’a d’ailleurs jamais cessé de le dire lors de la lecture-rencontre du colloque : son théâtre est un acte militant, avec et pour la langue, dans la langue, dans le pays et au plus près des gens. Cette fidélité et cette proximité font toute la richesse du théâtre d’André Neyton ; « Il fallait être fou » certainement pour tenir bon tout au long de ces cinquante ans, fou oui, mais sage aussi : c’est-à-dire capable de mesurer le chemin parcouru à l’aune du temps qui passe, capable de s’installer dans la durée pour « légitimer une langue vivante porteuse d’une culture contemporaine » (p. 198).
Article de Sylvan Chabaud, publié dans Plumas 5, le 27 juin 2024 (https://plumas.occitanica.eu/1464)
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