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Hortus deliciarum - Michel Miniussi a choisit le corps masculin comme obscur et non moins lumineux objet du désir de son Hortus Deliciarum. Ainsi nous offre-t-il une dizaine de textes, presque des fragments dont les plus courts véhiculent la densité et l'intensité des haïkus et les plus longs n'excèdent pas la page. Édité par Les Amis de Michel Miniussi.
Type | Broché |
Année | 2003 |
Langue | Français + Occitan |
Pages | 48 |
Format | 14 x 22 cm |
Distributeur | Jorn |
Label | Les Amis de Michel MINIUSSI |
ISBN | 2-905213-24-8 - 2-9509519-2-9 |
Hortus deliciarum - Michel Miniussi
« Les voix furtives de Michel Miniussi réclament une attention constante. Tout y concourt à la brièveté. S'agit-il d'un sourire, ou d'une ironie, d'une angoisse, ou d'un véritable drame ? Il saute de la Promenade des Anglais au Vieux Nice, de l'Istrie à l'Ile de France, du Quattrocento au XVIIe, au XXe siècle. Sa phrase ressemble à une main qui frôle, qui repousse, et vite retombe. On dirait qu'il est passé en hâte parmi nous pour nous esquisser, nous balbutier, et se lasser. Ses expressions préférées, c'était : " Soit !" ou " Soyons brefs ".
C'est pourquoi nous aurions tort de prendre ses récits au pied de la lettre. Il ne faut y voir que des flash, en somme cruels : tantôt cet instant de bleu angélique sur une Nice au crépuscule ; tantôt un gracieux désespoir. Un pessimisme n’apparaît que par miroitement et la mélancolie par esquives. Son solide appétit se dissimule dans une préciosité de gourmet. Qui soupçonnerait derrières les reflets légers de sa Mercedes bleuissante, une vigilance impitoyable ? Mais quoi ! les malheurs ne font pas sérieux. Et la mort n’a été pour lui qu’un téléphone qui tombe. » [...]
(Bernard Manciet)
Le Jardin des délices fut l'objet au Moyen Âge de nombreuses spéculations métaphysiques, ésotériques, botaniques. L'enjeu n'était-il pas de retrouver, de réinventer à la fois le paradis terrestre, voire l'origine du monde, en même temps que le lieu où apparut l'ange du Mal? Un triptyque de Jérôme Bosch illustre ce dilemme de manière fort éloquente, le Paradis côtoyant l'Enfer. Il s'intitule Le Jardin des désirs car c'est bien à partir du désir, de la tentation que nos ancêtres ont inventé l'antithèse du Bien. Ce désir s'y décline autour du corps de la femme qui semble offrir à tous sa nudité. Le désir a toujours fait désordre, ce qui a permis à de nombreux religieux au nom de l'infinie miséricorde divine de meurtrir allégrement moult chairs et moult âmes dans les conditions les plus barbares.
Michel Miniussi, lui, choisira le corps masculin comme obscur et non moins lumineux objet du désir de son Hortus Deliciarum. Ainsi nous offre-t-il une dizaine de textes, presque des fragments dont les plus courts véhiculent la densité et l'intensité des haïkus et les plus longs n'excèdent pas la page. Frôlement des corps, miroitement de l'eau, aveuglement solaire, gros plan sur une épaule, Miniussi décrit la fugacité, la fragilité du mouvement, de l'émoi. Tout son talent réside dans la contraction en quelques mots, en quelques lignes, en quelques traces de tout un processus désirant vaste, quasi-infini au milieu duquel se lovent comme une pierre noire, un manque, une lacune, un chagrin. Les textes sont illustrés par les nus du poète Bernard Manciet qui a su souligner la "si cruelle élégance" de Miniussi, disparu en 1992, à l'âge de trente-cinq ans.
Traduction française de Frédéric Voilley, Illustrations de Bernard Manciet, Maquette de J.M. Latapie
Une co-édition Jorn avec "Les amis de Michel Miniussi".
L'auteur:
Michel Minuissi est né le 15 août 1956. Il passe sa jeunesse à Cannes dans sa famille maternelle, provençale de longue tradition. Vers 17 ans, il entre en contact avec le groupe de langue occitane de Nice et participe activement à la parution de leur revue "la Beluga". Il poursuit ses études universitaires à Montpellier, sous la direction de Robert Lafont et se spécialise dans la littérature occitane dont il devient un élément actif, rigoureux dans son écriture, brillant et créateur.
Conservateur de bibliothèque en Pays d´Oc, il entretient une correspondance riche et régulière avec les écrivains de langue occitane.
Par ailleurs, il écrit et publie, souvent anonymement ou sous un pseudonyme, dans la revue OC, dont il devient rédacteur dès 1986, de lettres, notes littéraires, études d’auteurs, poèmes, essais...
En 1988, paraît son premier roman, Jiròni, aux éditions Jorn/Fédérop (présenté par Robert Lafont).
Tombé gravement malade en 1981, il poursuit avec ténacité son œuvre écrite et continue à promouvoir efficacement la revue OC, faisant preuve d’exigence dans le choix des textes publiés, comme dans leur qualité littéraire.
Son deuxième roman, dont le manuscrit est confié aux éditions OC peu avant sa mort, Lei Passatemps, paraît au début de l’année 1994 et lui vaut le Prix littéraire Antigone, la même année à Montpellier.
Michel Miniussi décède le 9 Janvier 1992, en laissant une somme considérable d’écrits non encore publiés.
Table des matières: TAULA
FAUSSES CONFIDENCES 9
BERNAT MANCIET
LE LYS NAISSANT 13
PANTOMIME 15
LA LINOTE - ÉFAROUCHÉE 19
L'ÂME - EN PEINE 21
LES IDÉES HEUREUSES 25
LA CHEMISE BLANCHE 27
PRÉLUDE EN AMI, LA TIERCE MAJEURE 31
LES JEUNES SEIGNEURS 33
LES BARICADES MISTÉRIEUSES 37
L'ÉTOURDI 39
LA QUISTA D'UN PARADIS 43
FREDERIC VOILLEY
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