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Lei passatemps - Michel Miniussi (bilingue)

L-9782950951910

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Lei passatemps - Michel Miniussi - Édition bilingue avec la traduction française de Robert Lafont et les illustrations de Bernard Manciet. Édité par Les Amis de Michel Miniussi.

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Fiche de données

TypeBroché
Année1997
LangueFrançais + Occitan Provençal
Pages302
Format17 x 24 cm
DistributeurLes Amis de Michel MINIUSSI
ISBN2-9509519-1-0

Plus d'infos

Lei passatemps - Michel Miniussi (édition bilingue)



Michel Miniussi aimait à s’exprimer paradoxalement, aussi a-t-il donné aux Passatemps la forme d’un labyrinthe enroulé sur lui-même, les boucles d’un récit-impasse, dont le seul mouvement est la lente rotation des saisons, du temps qui passe.
Le livre se déroule sur une Côte caduque, de palaces et de palmiers, peuplée de pseudo-aristocrates. Parachèvement de l’aliénation que cette rupture entre la société cosmopolite côté Croisette et la langue qui la raconte, finalement non moins artificielles l’une que l’autre. Discordante harmonie, savamment syncopée d’anglicismes et de gallicismes.
Langue-glossaire, mais la vie elle-même est inventaire, inventaire humain d’abord : "C’était la vie, c’était les vies, une farandole de visages, une galerie de portraits". Inventaire également, quasi fétichiste, d’objets d’ostentation, Daimlers et autres Bentleys, auto-dérision d’un ascète de la philologie.
Mais l’attente de Michel Miniussi est d’une tranquille patience. en retour, il exige aussi la nôtre : parfois déconcertants, aux circonvolutions cachées, les Passatemps doivent s’égrener sans hâte, afin d’en extraire le précieux germe (Passatemps veut aussi dire pois-chiche).
Et dans la muraille de sa désillusion, Michel Miniussi laisse la porte entr’ouverte : le livre s’achève sur une "aube".
Frédéric Voilley


Traduction française de Robert Lafont. Illustrations de Bernard Manciet.
Maquette de Jean-Marc Latapie.


Prix Antigone ville de Montpellier 1994


Édité par Les Amis de Michel Miniussi.


L'auteur:

Michel Minuissi est né à Paris le 15 août 1956.
Il passe sa jeunesse à Cannes dans sa famille maternelle, provençale de longue tradition. Vers 17 ans, il entre en contact avec le groupe de langue occitane de Nice et participe activement à la parution de leur revue "la Beluga".
Il poursuit ses études universitaires à Montpellier, sous la direction de Robert Lafont et se spécialise dans la littérature occitane dont il devient un élément actif, rigoureux dans son écriture, brillant et créateur.
Conservateur de bibliothèque en Pays d´Oc, il entretient une correspondance riche et régulière avec les écrivains de langue occitane.
Par ailleurs, il écrit et publie, souvent anonymement ou sous un pseudonyme, dans la revue OC, dont il devient rédacteur dès 1986, de lettres, notes littéraires, études d’auteurs, poèmes, essais...
En 1988, paraît son premier roman, Jiròni, aux éditions Jorn/Fédérop (présenté par Robert Lafont).
Tombé gravement malade en 1981, il poursuit avec ténacité son œuvre écrite et continue à promouvoir efficacement la revue OC, faisant preuve d’exigence dans le choix des textes publiés, comme dans leur qualité littéraire.
Son deuxième roman, dont le manuscrit est confié aux éditions OC peu avant sa mort, Lei Passatemps, paraît au début de l’année 1994 et lui vaut le Prix littéraire Antigone, la même année à Montpellier.
Michel Miniussi décède le 9 Janvier 1992, en laissant une somme considérable d’écrits non encore publiés.



Presentacion de Robèrt Lafont:

Miquèu Miniussi aurà traversat la literatura d'òc sota lo signe d'una elegància culturala e d'una distinccion de l'èime. Elegància d'aver causit l'expression occitana non pas coma un enrasigament dins l'espés dei determinacions atavicas, mai coma un païsatge de l'òme e de l'art. De familha se confrontava d'un costat a Provença, de l'autre anava prene la mesura de la poesia e dau sègle devers Trieste, ont li moriguèt un parent, pauc abans sa pròpria fin, poèta requist en un autre encastre de Mar Mediterranèa, e de la malautiá pariera.

Coma o pròvan sei cronicas d'OC. Miniussi èra un dei mai perfièchs coneissèires de l'escritura occitana dau passat (escolèt d'annadas a Montpelhièr en voluptats intellectualas a ne tastar lei chucs) e un dei pus fins pagelaires dei capitadas d'ara.

Amb una delicatesa de pluma pacientament apresa, escriguèt per se bèu primier d'autrei cronicas, aquelei d'una generacion sus un marge (de mar, de mond, dei sentidas) ont caup tot un univers d'esmòus e lo tragic d'una destinada dins la florida congostada de la joventut. Ne demòra Jiròni, sens nom d'autor (Federòp-Jorn 1988). Avià d'aquela maniera, qu'es ren que sieuna, trobat l'aisina d'un mestritge de la lenga e de la pròsa. Podiàn venir Lei passatemps en omenatge a Belaud (un autre grand artista dau marge de l'òrdre e dau plen de l'art). Venguèron lentament, en capítols cortets, per cernir lei cretas dins lei quites plasers e dins l'enueg d'una existéncia de lésers amonedats.

Lo legèire, occitan o pas, es pregat de pas s'enganar. La distància que manten aquí la lenga provençala de tradicion literària amb una gent vestida e rosegada de superficialitats mondanas, e que laissa lo francés i faire sa marca d'autenticitat (inversion radicala dei poncins nòstres), aquò's pas soncament teneson critica. Aquò's cerca d'una ascla dins l'òme, dins lo temps de viure, dins lo balèti monotòn dei plasers, ont se descuerp una dignitat, qu'en mai de se perfilar sus la "Côte ", s'aprefondís fòra lo "Midi" ò dins l'extraordinària caissa de resonància au destin qu'es Grassa.

Miquèu portava son libre a l'acabament dins l'évidéncia de sa mòrt avesinada e la portava ela amb una elegància suprèma. S'es clausa sus un libre de l'allusion, que se dona pas mai que lei pus grands de la mena a la primiera lectura, una vida tota en equilibris pudics.

Robèrt Lafont.



Extrait en français:

LA SOIRÉE S’ÉTERNISAIT. Aux tables on abandonnait le decorum du repas, vaisselle et chandelles achevaient de pleurer leurs perles laiteuses. Devant la villa trois jazzmen faisaient danser quelques couples, lentement, dans un balancement voisin du ridicule. Un appel de trompette et Nancré frissonna d’horreur. Personne ne partait encore, tous groupés dans les salons et sous les voiles blancs qui protégeaient du serein. Coeuvre sortit en laissant Lorenzo à la garde de Ghislain, dépassa les dernières tables et s’achemina plus lentement vers les bois et les cèdres. Il avait remarqué une veste et il pensait à Nancré. Là-bas dans l’ombre. Deux chandelles sur une pivoine de bronze, devant le Cèdre de Sa Majesté, et Guillaume qui peut-être dormait sous le cachemire. L’amiral s’arrêta quand un rosier lui fit barrage. Personne ne bougeait.
M. de Coeuvre s’avança jusqu’au buffet et y trouva Sigismond, assombri. Ils revinrent à la villa, lentement, en faisant le tour des cèdres. Trois pas encore et Sigismond s’immobilisa en murmurant :
« Cette nuit, comme hier, je m’y glissai dans l’ombre. »
Il sourit, contraint, à l’amiral et ils rentrèrent tout doucement à la villa.

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