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Provence 1851, une insurrection pour la République, Actes des journées d'étude à Château-Arnoux (1997) et à Toulon (1998). Association pour le 150ème anniversaire de la Résistance au coup d'État du 2 décembre 1851 (Association 1851, pour la mémoire des résistance républicaines).
Type | Broché |
Année | 2000 |
Lenga | Francés |
Pages | 240 |
Format | 15 x 19 cm |
Distributeur | Association 1851 pour la mémoire des résistance républicaines |
Label | Tome 1 |
ISBN | 2-95145-370-1 |
Provence 1851, une insurrection pour la République (Tome 1)
Actes des journées d'étude de 1997 à Château-Arnoux et de 1998 à Toulon.
Communications :
Association pour le 150ème anniversaire de la Résistance au coup d'État du 2 décembre 1851 (Association 1851, pour la mémoire des résistance républicaines).
Extrait:
Suffrage universel et mobilisation politique en Provence et dans la région alpine de 1848 à 1851 par Raymond Huard
La seconde République est à juste titre considérée comme un de ces moments d’effervescence démocratique qui jalonnent périodiquement l’histoire de la France, un moment où la vie politique et sociale est plus intense, plus animée, où les masses se politisent, font leur apprentissage de la démocratie, non sans erreurs et maladresses. L’insurrection de décembre 1851 n’est pas concevable sans cette préparation initiale qu’on peut considérer comme une sorte d’échauffement. Certes, de l’activité démocratique de masse des années 1848 à 1850, pour l’essentiel légale, à l’insurrection de 1851, la voie n’est pas rectiligne. Pourtant la première est sans doute une précondition pour que la seconde ait lieu. C’est sur ce moment initial que je voudrais mettre l’accent en insistant tout particulièrement sur l’impact des expériences électorales. Nous avons de la chance pour la région alpine de disposer d’un ensemble exceptionnel d’études qui couvrent tous les départements depuis les Hautes et Basses-Alpes jusqu’à la Drôme avec le travail monumental de P. Vigier[1] auquel il faut ajouter pour ce dernier département l’ouvrage de R. Pierre Ah quand viendra la belle[2]. M. Agulhon a décrit la République au village dans le Var[3]. L’Ardèche a fait l’objet d’une étude plus ancienne, mais fortement documentée d’Elie Reynier[4]. D’autres travaux se sont ajoutés depuis ceux-ci[5]. Grâce à ces recherches convergentes il est possible de montrer comment les luttes électorales ont pu contribuer à la mobilisation de la population, à son éveil politique, à son apprentissage de la démocratie.
Cette question est d’autant plus importante qu’elle est toujours actuelle. Chaque génération opère son apprentissage de la démocratie dans des conditions particulières liées à l’époque ou elle vit. Et l’on sait qu’il y a ainsi des générations politiques, la génération du Front populaire, celle de la Libération, celle de la guerre d’Algérie, les soixante-huitards, la génération Mitterrand… L’originalité, en 1848, c’est que les cadres de la vie politique changent complètement par suite de la proclamation de la République et du suffrage universel, et aussi grâce un certain élargissement, bien vite remis en cause d’ailleurs, des libertés publiques. C’est donc toute la nation qui en 1848, doit faire un nouvel apprentissage de la politique, aussi bien les anciennes classes dirigeantes que la masse de ceux qui étaient autrefois exclus de l’activité politique, et cela donne à cette expérience un prodigieux intérêt qui n’a jamais cessé d’ailleurs d’attirer l’attention des historiens. Nous avons là une sorte de laboratoire en action même si ce n’est pas seulement dans l’activité électorale, loin de là, que l’apprentissage de la démocratie s’opère.
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