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La Croisade - Robert Lafont, creacion dau Centre dramatique occitan de Provence, sus la crosada dels albigès au XIIIe segle en Occitania.
Type | Broché |
Année | 1983 |
Lenga | Francés + Occitan |
Pages | 82 |
Format | 13.5 x 21 cm |
Distributeur | EDISUD |
Label | Centre Dramatique Occitan de Provence |
ISBN | 2-85744-157-6 |
La Croisade - Robert Lafont
Creacion dau Centre dramatique occitan de Provence, sus la crosada dels albigès au XIIIe segle en Occitania.
Edisud , 1983.
" LA CROISADE " a été créée par le Centre Dramatique Occitan - en coproduction avec la Municipalité de LA SEYNE/mer - Salle Guillaume Apollinaire (le 23 avril 1983).
Mise en scène: André NEYTON
Scénographie et costumes: Jean-Luc ALZIARY LOISEAU
Musique: Henri JARRIE
DISTRIBUTION :
Guilhelmeta: Blanche BATAILLE
Innocent III. Les Légats. Péreill: Didier BOURGUIGNON
Esclarmonde de Foix. La Beaucairoise: Josyane FERRIE
Simon de Montfort: Philippe MEHAUDEL
Vilamur. Puylaurens. Roucy:Claude MISMAQUE
L'Anonyme. Raymond-Roger de Foix: André NEYTON
Raymond VII. Soldat toulousain: Georges PERPES
Folquet. Berzy. Le Bonhomme. Aurèli: François RECALDE-LAMY
Guilhelma: Françoise TROMPETTE
Avant-rideau:
L'auteur de cette CROISADE a pendant dix-sept ans, de 1945 à 1962, multiplié pour son plaisir d'écrivain et sa justification de militant les textes de théâtre en langue d'oc. L'une des dernières pièces ainsi écrites était un RAMON VII.
Par entêtement, ces pièces, il les fit jouer hors des conditions normales d'une activité dramatique : sans acteurs professionnels, sans moyens de scène, pour un public lui-même militant. Depuis il se doit de dire et répéter sa reconnaissance aux élèves de Lycée, aux étudiants de Faculté qui soutinrent avec lui une entreprise qui n'avait rien de scolaire.
En 1969, il décidait de fermer son théâtre intime et sa confidence à quelques uns en publiant TEATRE CLAUS. Il n'avait atteint le public véritable et l'aventure théâtrale de pleine mer que par la traduction française faite pour la scène parisienne ou les festivals d'été. L'exception vint plus tard, unique : en 1971 la courageuse tournée occitane de LA LOBA voulue par J. Delcamp.
Cependant dès 1966, et sa rencontre avec André Neyton, il avait ouvert un théâtre bilingue de combat. C'était en Provence, à Fox-Amphoux. Le drame de la société occitane était joué à travers e conflit représenté des langues.
1968 et sa suite, à partir de l'entrée en lice du Teatre de la Carriera, devaient élargir singulièrement l'offensive et la réflexion. Dans cette période R. Lafont a écrit pour le Centre Dramatique Occitan : DOM ESQUICHOTE et LA REVOLTE DES CASCAVEUS.
Où en est-on aujourd'hui ?
On a craché à la face de la société française bourgeoise la violence de l'occitan populaire. On a aussi, bien souvent, en écho d'un texte français, brodé un texte occitan plus ornemental que conquérant. On a de cette façon joué pour des Occitans desoccitanisés et pour des spectateurs de tous pays.
Le problème reste entier : celui de la reconquête de son héritage linguistique par une société. Les solutions n'ont rien a voir avec les amères complaisances du ghetto. Pas plus qu'avec l'abandon à un reposant tableau de méridionalité.
Extrait:
LE CHEMIN DE ROME
1213 - 1215
Dans la nuit épaisse monte le vacarme de la bataille mêlé à la musique des peuples, vagues symphoniques et cris qui déferlent : Tua : Sagata Copa caps : A la voix qui lance : Tolosa : répond la clameur : France A l'appel : Montfort : le hurlement : Al lop : Au râle d'une prière : Ramon la réponse : Terre : Passe un chant de guerre très rythmé, il s'effiloche. Un crépitement de bûcher porte la plainte : Dieu, nòstre rei !
L'anonyme apparaît dans un rayon de lumière blême. Il est vêtu d'une robe, qui pourrait être ecclésiastique, en lambeaux. Il cherche à tâtons, comme aveugle ou ébloui : Dieu ! Crestians ! Il hèle : Crestians ! Le mot roule comme s'il tombait dans des grottes successives : Crestians ... tians ... tians .
L'anonyme
Chrétiens, où êtes-vous ? Etes-vous chrétiens, vous qui sur les bûchers proclamez que votre maigre chair est aussi maudite que le feu qui la mange? Etes-vous chrétiens, vous qui, enveloppés de bonne grosse viande catholique romaine, allumez des bûchers pour les créatures de Dieu ? Es-tu chrétien, Raymond, comte rebelle qui protèges l'hérétique ? Es-tu chrétien, roi catholique, Pierre qui soutiens le rebelle ? Es-tu chrétien, Simon l'usurpateur ? Es-tu le bras de Dieu ou la griffe du Diable ?
[...]
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